Un chapeau de cow-boy en guise de coiffe, l’empreinte laissée par les lèvres des hôtesses sur chacune de ses joues, et plus que tout un précieux maillot jaune à ramener dans ses valises, Bauke Mollema (Trek Factory Racing) se souviendra longtemps de sa semaine en Alberta. Entre Grandes Plaines et montagnes Rocheuses, le coureur néerlandais classé 7ème du Tour de France en juillet (6ème en 2013, 10ème en 2014) a conquis la toute première course par étapes de sa carrière… huit ans après avoir quitté le monde amateur sur une victoire finale au Tour de l’Avenir qui semblait le destiner à un futur doré sur ce terrain là. Or, s’il a multiplié les apparitions dans les Tops 5 sur les plus belles courses du monde, jamais encore Bauke Mollema n’avait inscrit son nom au palmarès de l’une d’elles. C’est fait à présent avec le Tour d’Alberta.

En rejoignant Edmonton, la capitale de la province canadienne, pour onze boucles d’un circuit de 11,3 kilomètres (124,6 km), la menace d’un revirement de situation n’était pas à exclure, Adam Yates (Orica-GreenEdge) occupant le 2ème rang du général à seulement 6 secondes et des bonifications restant à prendre, mais elle s’est éloignée à mesure que le peloton progressait sur les traces de l’échappée lancée dans le troisième tour par Jon Hornbeck, Ty Magner et Toms Skujins (Hincapie Racing Team), Cesare Benedetti (Bora-Argon 18), Greg Daniel (Axeon Cycling Team), Benjamin Perry (Silber Pro Cycling), Taylor Sheldon (Jelly Belly-Maxxis) et Kristoffer Skjerping (Cannondale-Garmin).

Les deux bosses empruntées plus tôt dans la semaine n’ayant pas permis de créer des écarts démesurés, deux des huit échappés, les coéquipiers Jon Hornbeck et Toms Skujins, demeuraient dangereux au classement général, pointés l’un comme l’autre à moins de 1’40 ». Il aura donc fallu aux Trek beaucoup de sang-froid pour ramener le peloton sur les attaquants, alors que Bauke Mollema, très attentif au comportement de ses adversaires les plus proches, allait encore devoir répondre à une accélération de son compatriote Tom-Jelte Slagter (Cannondale-Garmin), 3ème au général à 22 secondes, dans la toute dernière bosse.

Finalement, c’est bien groupé que le peloton en finirait à Edmonton, où Michael Matthews (Orica-GreenEdge) vainqueur jeudi à Grande Prairie allait trouver plus rapide que lui en Nikias Arndt (Giant-Alpecin), lancé à la perfection par Ramon Sinkeldam vers son succès annuel après une victoire à l’Arctic Race of Norway en 2013 et une autre au Critérium du Dauphiné en 2014.

Classement 6ème étape :

1. Nikias Arndt (ALL, Giant-Alpecin) les 124,6 km en 2h44’57 » (45,3 km/h)
2. Michael Matthews (AUS, Orica-GreenEdge) m.t.
3. Dion Smith (NZL, Hincapie Racing Team) m.t.
4. Wouter Wippert (PBS, Drapac) m.t.
5. Sam Bennett (IRL, Bora-Argon 18) m.t.
6. Ramon Sinkeldam (PBS, Giant-Alpecin) à 2 sec.
7. Alexey Tsatevitch (RUS, Team Katusha) m.t.
8. Justin Oien (USA, Axeon Cycling Team) m.t.
9. Alexander Ray (NZL, Silber Pro Cycling) m.t.
10. Miguel Bryon (USA, Hincapie Racing Team) m.t.

Classement général final :

1. Bauke Mollema (PBS, Trek Factory Racing) en 20h20’28 »
2. Adam Yates (GBR, Orica-GreenEdge) à 6 sec.
3. Tom-Jelte Slagter (PBS, Cannondale-Garmin) à 22 sec.
4. Sergey Lagutin (RUS, Team Katusha) à 35 sec.
5. Dion Smith (NZL, Hincapie Racing Team) à 39 sec.
6. Lasse-Norman Hansen (DAN, Cannondale-Garmin) à 1’08 »
7. Toms Skujins (LET, Hincapie Racing Team) à 1’12 »
8. Paul Voss (ALL, Bora-Argon 18) à 1’16 »
9. Davide Formolo (ITA, Cannondale-Garmin) à 1’23 »
10. Michael Woods (CAN, Optum-Kelly Benefit Strategies) à 1’25 »