Louis, comment sentez-vous l’ambiance olympique ?
Cette Olympiade 2012 est un bon cru, visiblement, pour l’équipe de France. Mais il faut que ça dure après les très belles choses qui ont été faites. J’aime bien l’ambiance olympique. J’étais déjà allé à Vancouver pour des Jeux d’hiver, me voilà à Londres pour des Jeux d’été. Je suis très content. J’aime bien ce genre de dépassement de soi.

Quelles compétitions comptez-vous aller voir ?
J’ai vu plein d’épreuves à la télé avant de venir. Dimanche, je suis allé voir les Françaises en handball, lundi les mecs au basket. Ils s’en sont sortis mais ils ne sont pas encore à leur niveau. J’espère qu’ils vont monter en précision et marquer davantage de paniers à 3 points.

Quel est le sport qui vous fait le plus vibrer ?
Je suis un fan de football. Malheureusement, nous ne sommes pas là. Les filles en revanche étaient à Londres, mais elles ont encaissé un but bête.

Au moment de vos balances sur la scène du Club France, les pistards bataillaient pour le titre olympique en vitesse. Quelle vision avez-vous du vélo ?
Je suis nul en vélo, j’ai des mollets de coq. Mais j’aime bien ça, notamment sur la piste. J’allais en voir avec mon père quand j’étais petit. Et puis j’adore le voir à la télé. Mais c’est une discipline délicate. C’est à croire que le premier qui attaque est toujours battu. C’est difficile.

Le Tour de France, lui aussi, vous évoque-t-il des souvenirs ?
Pas particulièrement. Je ne l’ai regardé qu’à la télé, jamais vu du bord de la route. Quand j’étais petit c’était Jacques Anquetil face à Raymond Poulidor. Mais je n’ai jamais assisté à une étape en vrai, étant Parisien.

Mais suivez-vous des événements du genre à la télé ?
Ça dépend vraiment des moments. Actuellement non car j’ai été en tournée tout l’été. Je n’ai vraiment pas pu suivre. Je me tenais au courant le soir, je demandais qui avait gagné, mais je ne m’y intéresse pas davantage. En revanche j’essaie de rater le moins possible le foot. Le reste, si je suis devant je regarde, sinon…

L’ambiance d’un stade, ça vous parle. Vous comprenez qu’un sportif puisse se transcender quand le public est avec lui ?
Oui, bien sûr, je comprends. C’est encore plus fort que pour nous. Nous, les artistes, ça monte régulièrement pendant deux-trois heures. Pour la plupart des sports, que ce soit le foot ou un 100 mètres, il y a une joie extrême pendant quelques instants. Nous, on ne vit pas ça, c’est autre chose. C’est sur la longueur, une sorte de longue jouissance !

Quel est le sportif qui vous a marqué plus jeune ?
J’ai adoré beaucoup de gens. Basile Boli, je l’adorais ! Aujourd’hui celui qui m’éclate, c’est Lionel Messi. Il a une sorte de modestie, il transmet un tel plaisir de jouer… J’ai vécu beaucoup de bons moments grâce au sport. Yannick Noah aussi m’a fait rêver. Je suis un peu chauvin, donc ce sont surtout les Français que je nomme.

Vous qui maniez bien les mots, vous voyez-vous un jour écrire sur un thème comme le sport ?
Honnêtement je ne manie pas si bien que ça et je ne me vois pas écrire tout court ! Si j’écris des chansons c’est déjà énorme pour moi. Si je dois écrire une biographie un jour, il faudra qu’on m’aide parce que je ne saurai pas le faire tout seul. Mais là, je parlerai sûrement des beaux souvenirs de sport que j’ai eus bien sûr. Dans ma vie, il y a du sport. Je vais au cinéma mais la télé, c’est vraiment pour le sport.

Propos recueillis à Londres le 6 août 2012.