Depuis son introduction aux Jeux Olympiques de Pékin il y a quatre ans, le BMX n’est plus, aux yeux des gens, ce sport de gamins déjantés qui se tirent la bourre sur un bicross. Les profanes ont découvert en cette discipline fun et spectaculaire un show à couper le souffle pratiqué par des athlètes de très haut niveau. Et bien que le BMX ne semble pas avoir bénéficié d’un effet Pékin 2008, il s’est affirmé dans sa position de discipline olympique, entendez par là ces disciplines qui procurent les plus fortes émotions au moment des Jeux, le seul événement capable de les mettre en lumière. D’aujourd’hui à vendredi, la planète toute entière va redécouvrir le BMX, vibrer devant les sprints endiablés que s’apprêtent à se livrer trente-deux garçons et seize filles, tous de sérieux prétendants à un podium aux Jeux Olympiques de Londres.

Attenante au vélodrome, qui a fermé ses portes hier soir après six folles journées, la piste anglaise est un peu plus grande qu’un terrain de football (160 mètres par 90) pour une longueur de 470 mètres (430 pour les femmes). Depuis la grille de départ élevée à 8 mètres de haut, les bmxers s’élanceront au sprint par séries de huit. En bas, ils auront déjà atteint leur vitesse maximale, et fait le plus gros du travail avant d’en découdre sur les bosses en terre d’une piste aux virages bitumés. Un long parcours technique qui ne pardonnera aucune erreur et a déjà séduit bien des candidats aux médailles olympiques. Vitesse et technicité seront à l’ordre des compétitions. Notez que le tracé des filles empruntera un tronçon parallèle à celui des garçons avec un inédit passage sous tunnel avant de rejoindre une trace commune jusqu’à l’arrivée. D’ores et déjà les pilotes de l’équipe de France ont pris leurs marques sur ce parcours.

Les compétitions olympiques de BMX débuteront aujourd’hui par une phase de qualification durant laquelle chaque bicrosseur dévalera la piste en solitaire, seul contre le chronomètre, ce qui permettra de définir la composition des groupes qui s’affronteront demain en quarts de finale (pour les garçons seulement), vendredi en demi-finales (pour les filles, moins nombreuses). Dans le cadre de cette Olympiade,  des innovations ont été apportées dans la course au titre. Cette fois, les quarts de finale se disputeront en cinq manches, dont les trois premières feront l’objet d’un classement général établi aux positions à l’arrivée. Là, les deux premiers coureurs de chaque série seront qualifiés pour les demi-finales. Les places restantes reviendront aux vainqueurs des deux dernières manches. Un même système de classement général sera mis en place sur les demi-finales, disputées en trois temps, avant la finale à huit bmxers.

A Pékin, l’équipe de France avait permis aux projecteurs nationaux de se tourner vers le BMX, grâce à un doublé Chausson-Le Corguillé chez les filles. Un même objectif de deux médailles est visé à Londres. Dans une discipline très ouverte et au déroulement parfois aléatoire, les Bleus présenteront des arguments pour conquérir le podium. Entre le champion du monde 2011 Joris Daudet, 21 ans, la championne du monde en titre Magalie Pottier et la vice-championne olympique Laëtitia Le Corguillé, le groupe France peut aller haut dans cette compétition à sensations. Il lui faudra pour cela franchir tous les obstacles qui se dresseront sur sa voie. Et pas seulement les bosses et whoops (petites bosses en forme de vague) mais aussi les adversaires, coriaces, et l’environnement climatique.

Le programme du BMX aux Jeux Olympiques 2012 à Londres :

• mercredi 8 août (16h00) : manche de répartition Dames
• mercredi 8 août (16h40) : manche de répartition Messieurs
• jeudi 9 août (16h00) : 1/4 de finale Messieurs
• vendredi 10 août (16h00) : 1/2 finale Dames
• vendredi 10 août (16h08) : 1/2 finale Messieurs
• vendredi 10 août (17h30) : finale Dames
• vendredi 10 août (17h40) : finale Messieurs

Le dernier champion olympique Messieurs :

2008 (Pékin) : Maris Strombergs (Lettonie)

La dernière championne olympique Dames :

2008 (Pékin) : Anne-Caroline Chausson (France)

La liste des engagées :

Sandra Aleksejeva (Lettonie)
Squel Stein (Brésil)
Shanaze Reade (Grande-Bretagne)
Stefany Hernandez (Venezuela)
Sarah Walker (Nouvelle-Zélande)
Romana Labounkova (République Tchèque)
Laura Smulders (Pays-Bas)
Aneta Hladikova (République Tchèque)
Vilma Rimsaite (Lituanie)
Laëtitia Le Corguillé (France)
Mariana Pajon (Colombie)
Alise Post (Etats-Unis)
Lauren Reynolds (Australie)
Brooke Crain (Etats-Unis)
Caroline Buchanan (Australie)
Magalie Pottier (France)

La liste des engagés :

Daniel Caluag (Philippines)
Sifiso Nhlapo (Afrique du Sud)
Maik Baier (Allemagne)
Kurt Pickard (Nouvelle-Zélande)
Roger Rinderknecht (Suisse)
Emilio-Andres Falla-Buchely (Equateur)
Liam Phillips (Grande-Bretagne)
Arnaud Dubois (Belgique)
Manuel De Vecchi (Italie)
Morten Therkildsen (Danemark)
Quentin Caleyron (France)
Jelle Van Gorkom (Pays-Bas)
Ernesto Pizarro (Argentine)
Twan Van Gendt (Pays-Bas)
Luis Brethauer (Allemagne)
Rihards Veide (Lettonie)
Khalen Young (Australie)
Moana Moo-Caille (France)
Renato Rezende (Brésil)
Tory Nyhaug (Canada)
Andres-Eduardo Jimenez (Colombie)
Edzus Treimanis (Lettonie)
Nicholas Long (Etats-Unis)
Carlos-Mario Oquendo (Colombie)
Raymon Van Der Biezen (Pays-Bas)
Brian Kirkham (Australie)
Maris Strombergs (Lettonie)
David Herman (Etats-Unis)
Marc Willers (Nouvelle-Zélande)
Joris Daudet (France)
Connor Fields (Etats-Unis)
Sam Willoughby (Australie)