
Sur la ligne de départ avant de prendre la direction des faubourgs, pas un seul concurrent n’a osé mettre le long. Et pour cause, les températures sont dignes de celle que l’on peut attendre en cette fin d’été ensoleillée. La chaleur n’est pas seulement dans l’atmosphère, elle l’est aussi dans l’accueil des cyclosportifs par le public, présent en masse à certains endroits du parcours ! Pour revenir à la météo, seule la traversée de Cuges s’est faite dans le brouillard, utile pour refroidir les organismes, après 2 heures de course.
Les 56 premiers kilomètres ne sont pourtant pas parcourus à très vive allure. Avant les bifurcations à Gémenos, les groupes sont encore compacts. La première escalade à froid du col de la Gineste (privatisée pour l’occasion) se fait tout en douceur et ce n’est qu’une fois arrivés à Cassis que la sélection commence à s’opérer. En bons connaisseurs des lieux, les participants (parmi lesquels figuraient quelques pros de La Pomme Marseille, Richard Virenque, Yoann Bagot ou Edwige Pitel) savaient que le relief des alentours de Marseille allait suffisamment être exploité par la suite. Les Bosses s’enchaînent et commencent à écrémer le paquet.

La course se décante finalement au sommet de Saint-Zacharie. Julien Antomarchi, Yoann Bagot et Thierry Fondère accélèrent. Les deux professionnels veulent simplement prendre un peu d’avance avant le ravitaillement. Pas le troisième qui file à toute allure vers Marseille. Derrière, les professionnels ne voulant pas peser sur la course, prennent quelques relais, mais sans plus, ce qui permet à Thierry Fondère de s’imposer en 4h37’55 ». Après avoir attaqué dans la dernière montée de la Gineste, Laurent Debaene s’en va chercher la 2ème place en 4h38’55 » devant Antonin Marécaille et Michel Roux. La première féminine, Florence Nacio-Casalies prend la 44ème place du scratch en 5h21’49 »
S’il faut bien sûr féliciter les vainqueurs des Bosses du 13, il ne faut certainement pas oublier les 350 bénévoles qui permettent que tout se passe bien. Toute l’équipe méritait mieux que les 2000 participants de ce week-end. D’autant que des efforts avaient été faits au niveau de la sécurité. Le col de la Gineste a donc été privatisé dans les deux sens pour éviter tout problème, mais soulignons également que les routes en mauvais état du côté de l’Espigoulier et de Saint-Zacharie ont été refaites. La sécurité est également au rendez-vous malgré un environnement urbain au départ. Les routes sont peu fréquentées et le groupe de tête peut toujours bénéficier de la protection d’une moto.
