Après plusieurs années d’absence, le Tour de l’Ain revenait ce matin sur le secteur du Val de Saône. Départ de Saint-Didier-sur-Chalaronne à 9h00 pour les cyclos, en route pour une deuxième étape faisant le trait d’union parfait entre l’étape plane du mercredi et l’étape montagneuse du vendredi, puisqu’aux routes planes de la vallée de l’Ain succédaient à mi-course des reliefs plus tourmentés sur le Haut-Bugey pour rallier Montréal-la-Cluse après 145,3 kilomètres. Une étape de transition, sans gros pourcentages, mais dont le final accidenté abordé après 130 kilomètres changeait forcément la donne. Bien qu’on soit resté loin, avec la côte de Cessiat, des pourcentages du Grand Colombier qui nous attendent samedi.

Par une matinée ensoleillée mais bien fraîche qui invitait à s’interroger sur le port ou non de manchettes (finalement personne n’aura regretté de partir léger), ce sont 135 cyclosportifs qui ont pris la route de la Plastics Vallée. Un peloton presque intimiste mais qui permet de se présenter sur la ligne cinq minutes avant le départ, dans une ambiance plutôt détendue.

En dépit d’un profil rappelant celui d’hier et qui se prêtait à une allure rapide sur les 80 premiers kilomètres à dominante plane, le rythme se sera voulu nettement moins soutenu. Sachant ce qui allait suivre, mieux valait ne pas consommer trop d’énergie en première partie pour en garder pour le final sélectif. Mais une dizaine de garçons aura pris le parti de s’échapper en début de course pour creuser un écart important, jusqu’à cinq minutes d’avance, sans provoquer de remous chez les favoris qui ont su garder leur sang-foid en roulant tempo.

C’est que la seconde partie s’apprêtait à redistribuer les cartes. Brusquement, on venait en effet taper dans les premiers contreforts de l’Ain, point de départ d’une seconde course amorcée avec l’ascension du col de Matafelon-Granges. Changement de physionomie, changement de décor, changement de paysage, et bien sûr d’intensité au niveau de la course ! Dès lors les costauds ont assuré un gros tempo pour faire la sélection par l’arrière. On soulignera néanmoins l’homogénéité du peloton car il est rare, en haut des bosses gravies à vive allure, de se retrouver encore dans un groupe d’une trentaine de coureurs…

Le kilométrage commençant alors à être conséquent, c’est dans les 20 derniers kilomètres accidentés, avec la spectaculaire côte de Cessiat (690 mètres), que la décision se sera faite et la hiérarchie rétablie. Seul Frédéric Ostian, membre de l’échappée matinale, aura tenu bon pour s’adjuger l’étape et prendre place à la tête du classement général. Il aura su prendre un groupe conséquent pour économiser ses forces, se mettre en route sur la fin, et surtout tenir.

Pour tous, le final sur les routes des coureurs du Tour de l’Ain est un élément de motivation supplémentaire. On bénéficie chaque jour des infrastructures offertes aux pros : le décompte des kilomètres, la flamme rouge, le portique d’arrivée, ce qui rajoute de l’envie ! Après la ligne, le repas de qualité est pris en plein air dans un bel environnement. Il est conclu par une remise des prix rapide et efficace à 14h30, avec le public dans l’attente des pros. Un vrai must quand on reproche trop souvent aux cyclosportives l’heure tardive et la longueur des cérémonies.

La suite du programme s’annonce musclée. Départ demain à 8h30 pour aller titiller quelques sommets du département.

Le témoin Vélo 101… Maxime Galletti

Le grimpeur valaisan de Bianchi Rhodania Cycling, un team réunissant une quinzaine de coureurs suisses, s’est classé 20ème de la deuxième étape. « C’est une découverte, dit-il. Je n’avais encore jamais participé au Tour de l’Ain Cyclos ni même à une course par étapes. Mon programme à l’année s’articule sur le calendrier suisse, dont je fais une quinzaine d’épreuves par an, et cinq ou six cyclos entre l’Italie et la France, comme le GranFondo Stelvio Santini et le Raid du Bugey. Je trouve néanmoins l’organisation bien meilleure et moins onéreuse en France qu’en Suisse, où 90 % des cyclos se limitent à des montées chronométrées. »

Classement 2ème étape :

1. Frédéric Ostian en 3h43’37 »
2. Fabian D’Evola en 3h46’44 »
3. Hophra Gerard en 3h46’44 »
4. Robert Alpen en 3h46’44 »
5. Girts Vevers en 3h46’44 »
6. David Racodon en 3h46’44 »
7. Guillaume Falco en 3h46’44 »
8. Aurélien Champenois en 3h47’27 »
9. Jean-François Cosentino en 3h47’27 »
10. Gregory Cassini en 3h47’55 »

34 et 1ère Dame. Edwige Pitel en 3h54’16 »

Classement général :

1. Frédéric Ostian en 6h41’29 »
2. Hophra Gerard en 6h43’56 »
3. Guillaume Falco en 6h43’56 »
4. Girts Vevers en 6h43’56 »
5. Robert Alpen en 6h43’56 »
6. Fabian D’Evola en 6h44’54 »
7. Johan Fayet en 6h45’07 »
8. Aurélien Champenois en 6h45’37 »
9. Jean-François Cosentino en 6h45’37 »
10. Kenny Nijssen en 6h45’37 »

97 et 1ère Dame. Odile Jacq en 8h18’04 »