En résumé une étape qui ressemblait plus à une course que les autres puisque les pentes étaient « douces » et la distance gèrable. Dans le premier col c’est du derrière voiture car ma lentille gauche avait décidé de partir, je perds pas mal de temps à essayer d’en remettre une au sommet. Par la suite, je trouve deux bons rouleurs pour avancer sur les faux-plats où je me fais plaisir. Je continue de bien carburer dans les bosses. L’arrivée me deçois un peu, on passe le dernier chrono, puis on se dirige vers Yvoire, 8 kilomètres plus loin, le repas de midi sera une crêperie, avant de se tremper les jambes dans le lac Leman, puis 22 kms de défilé vers Genève et son fameux jet d’eau, pour nous c’est sac à dos sur le dos!

 

Je suis dans la queue du peloton pour cette dernière cérémonie, juste un petit goût d’inachevé dans la bouche, tant les paysages ont été somptueux, grandioses, depuis une semaine, on en redemande toujours plus, c’est pourquoi l’étape d’aujourd’hui manquait de relief, mais il faut bien revenir au niveau du lac, après plus de 800 kms et 20 000 mètres de dénivellation.

 

Je crois que je ne réalise pas encore ce qui s’est passé….En tout cas, je remercie du fond du coeurtous ceux qui m’ont suivi cette semaine, ils se reconnaîtront, ils m’ont donné confiance, ils m’ont donné envie d’aller plus vite, plus haut, plus loin, toujours avec le sourire et l’envie d’en profiter. Merci à Vélo 101 de m’avoir permis de vous faire vivre la Haute Route de l’intérieur, de partager mon ressenti sur ces 7 jours inoubliables, et peut-être à une prochaine fois, qui sait.

 

La 2ème tranche de Haute Route est désormais derrière les les 500 participants qui en ont pris plein les mirettes pendant une semaine, sous un soleil radieux la plupart du temps; la Haute Route c’est ça: juillet pour rêver d’exploits derrière son écran, rêver devant les paysages exceptionnels que dévoilent les caméras de France tv, aller s’entraîner encore plus motivé pour, août venu, réciter sa leçon de choses à vivre et poser ses roues, là où les champions les ont posées, là où les supporters ont joué du pinceau sans que l’on sâche toujours si c’est de l’art brut ou du pochoir simple et efficace. Pour la première fois depuis 2011, la Haute Route a accueilli deux coureurs Chinois, certes ils ne nous posent pas encore de souci pour écrire leurs noms parmi les favoris, mais l’essentiel n’est pas là, ils sont finishers à Genève et ils ont vécu leur rêve. On se souvient tous du coureur Chinois de l’équipe Giant qui a fini le Tour loin, très loin derrière, lui c’était les Champs Elysées qu’il voulait voir et il les a vus. Le Tour de France a mis plus de 100 éditions pour avoir un coureur Chinois, 6 ans pour la Haute Route, un signe que le monde entier rêve de la France pour ses routes et ses cols magnifiques, rajoutez-y une organisation très bien huilée, une assistance colorée de jaune comme au Tour et vous avez la Haute Route. Cette première semaine de septembre, elle devient produit d’export puisque ce sont les Dolomites, mythiques, elles-aussi, qui sont au programme, à partir de Genève, et ce dès demain 5 septembre.