
La pluie a fait son apparition, en pleine nuit ou au petit matin, on n’a rien entendu, preuve qu’on récupère pas trop mal. Les partenaires ont installé leurs chapiteaux, Mavic en jaune et en tête d’un cóté, le soft, la distribution du pack avec maillot manches courtes, cuissard court et manchettes, un seul mot : elles sont superbes, on va les porter avec grand plaisir, le Colorado y a posé ses couleurs. De l’autre les tecniciens, avant tout US, sont déjà à pied d’oeuvre, quelques traductions pour des Frenchies, de Toulon par hasard, dont la patte de dérailleur n’a pas aimé le voyage, la cassette non plus. Direction les shops de Pearl Avenue.
Check des tenues, pas des vélos, étrange, validation du dossier sur présentation des papiers, dossard 325, c’est bon, succession d’étapes : enveloppe miracle avec dossard, plaque de guidon, profil des étapes, puis pack énergie, sac à dos pour laisser au départ et retrouver à l’arrivée, grand sac pour les voyages de jour en jour (moins grand et plus qualitatif qu’avant, bon point), signature du tableau comme les pros, photo, pack Mavic, cadeaux divers et variés. Tutto va bene.

Briefing à 17 heures, important, la sécurité est primordiale, le Colorado a légalisé le cannabis, mais la Haute Route doit faire ses preuves au pays des grands espaces et au royaume de l’automobile.
Départ de l’étape à 6h30, petit-déj à 5, Boulder-Boulder, 107 kilomètres, 1900 mètres de D+, 85 kilomètres seront chronométrés, on grimpe Sunshine canyon avec des passages en dirt roads, on monte à 2829 mètres, on grimpe 1378 mètres sur 26 kilomètres à 5 %. Une heure d’écart prévu entre les premiers au sommet et les derniers. On aura donc du gravel, une découverte pour beaucoup.
On ne quittera donc pas Boulder de si tôt, belle ville, 300 miles dédiés au bike, 90 % des artères doublées en pistes cyclables, 35 000 étudiants, et même des plans, comme ceux du métro mais uniquement pour les cyclistes.
La sortie a l’air pas mal du tout, petite sortie de 35 kilomètres en décontraction, on tombe vite sur des ranchs, des chevaux magnifiques, tout ça avec des larges routes qui atténuent le sentiment de grimper, atténuent seulement, ménager sa monture, plus que jamais, sinon… Vivement demain, quand vous lirez ces lignes, on y sera, l’Amérique si c’est un rêve, je le saurai.