Christian, la Cyclo des Monts du Vaucluse en est déjà à sa 5ème édition. En lançant ce projet, combien pensiez-vous en faire ?
Pour tout vous dire, je ne me suis pas posé cette question. L’idée m’est venue après ma participation à une cyclo sur Carcès. Je me suis dit que l’on pourrait en organiser une entre Luberon et Monts de Vaucluse. C’est vrai que je viens du VTT mais ma préparation je la faisais sur route. Et pour moi le vrai plaisir est de faire découvrir la chance que l’on a de rouler dans ce coin du Vaucluse, sur des routes avec très peu de circulation et un paysage magnifique.

Chaque année le parcours change, cette année à peu près sur 20 % du parcours, est-ce un choix délibéré ?
C’est vrai que depuis l’année passée le départ se fait sur Apt et la cyclo a pris une autre dimension. Le parcours se rapproche de la perfection, j’ai rajouté une boucle d’une bonne quinzaine de kilomètres après 6 kilomètres de course, une boucle magnifique qui va nous faire passer sur les hauteurs du célèbre village de Bonnieux, avant de plonger au bas des gorges de Lourmarin. Cela va nous permettre de passer par les Gorges de L’Aiguebrun et de remonter sur le plateau des Claparette en passant pas le très joli village de Buoux. Bref, que du bonheur, et en plus ils viennent de refaire la route et le revêtement est parfait. Du coup, cela me permet de supprimer une boucle après Banon que je trouvais triste et sans intérêt.

Malgré tout, il semble que le départ et l’arrivée en bosse aient séduit presque tous les participants et les pelotons de niveau se font vite, confirmez-vous ?
C’est vrai que la bosse au départ, c’est très bien. De suite, des groupes de niveau se forment et il n’y a plus de problème de bouchon au départ ou de rouler en peloton de 300 coureurs. Cela, c’est grâce aux participants qui nous font des remarques positives ou négatives après la course. Ca nous permet de corriger les erreurs et de répondre le plus possible à leurs attentes l’année suivante. Par contre, il faut bien s’échauffer avant le départ !

Quels sont les passages nouveaux et sont-ils sélectifs ?
Avec cette nouvelle boucle, on peut dire l’on a pris du dénivelé, mais il y a de bonnes zones de récupération et le pourcentage n’est pas trop élevé. Comme c’est en début de parcours, on ne peut pas dire que c’est plus sélectif. Par contre, sur le 100 kilomètres, après le village d’Oppedette, il y a un pétard où il ne va pas falloir arriver en travers. Ce sont les 500 premiers mètres d’une bosse de 2,7 kilomètres, mais c’est tellement beau.

La création d’un troisième parcours, sur 60 kilomètres, est-ce pour accroître le nombre d’inscrits ?
Oui, cette année on a l’opportunité de créer un nouveau parcours, et comme la cyclo est en début de saison, certains participants reprennent juste l’entraînement. 100 kilomètres avec près de 1800 mètres de dénivelé, ce n’est pas facile. Donc cette année on propose ce parcours de 60 kilomètres et tout de même 1050 mètres de dénivelé. Au niveau du paysage, c’est concentré et on n’a pas le temps de s’ennuyer. C’est un test, on verra.

A part sur les parcours, quelles seront les autres nouveautés ?
Toujours sur la base des remarques des participants, cette année tout le monde aura son lot de bienvenue, même les inscrits sur place. Les ravitos serons plus garnis que les années précédentes et sur le premier ravito du petit parcours, après le village de Saignon, saucissons, vin rouge et tout ce qui va avec.

Vous mettez l’accent sur le respect du bel environnement que sont le Luberon et les plateaux du Vaucluse, quelles seront les initiatives cette année ?
Que ce soit dans le Luberon ou ailleurs, il va falloir s’y faire. Les gobelets et les bouteilles plastiques au ravito seront remplacés par des jerricanes pour remplir son bidon. C’est juste une habitude à prendre, c’est comme le casque dans le passé. Par contre, pour le repas, on va trouver une solution pour transporter l’assiette avec la bonne paella car c’est vrai que ce n’est pas pratique pour tout porter.

La Cyclo des Monts du Vaucluse ne fait partie d’aucun trophée, est-ce délibéré ?
On a fait un essai dans le passé et ce n’était pas top entre les histoires des différentes fédérations, les catégories qui changent et puis les retours que j’ai de ces types d’organisation ne sont jamais supers. Il n’y a pas de convivialité et c’est vite l’usine. Je me suis déplacé en spectateur cette année sur quelques cyclosportives pour voir un peu chez les autres comment cela se passait.

En termes de chiffres de participation, quels sont vos objectifs ?
On n’organise pas la Cyclo pour faire un score en nombre de participants. Si nous pouvons rester autour des 600 coureurs, c’est très bien, cela nous permet de retomber sur nos pattes et ça reste à taille humaine. C’est impératif de garder cette ambiance et cette convivialité, près de 60 % des participants revienne d’une année sur l’autre. Cela prouve que la Cyclo des Monts de Vaucluse plaît et que nous allons dans le bon sens. Pour tous les bénévoles, c’est devenu un rituel et on ne les remerciera jamais assez de tout ce qu’ils font pour que ce soit une réussite.

Quels contacts peut-on donner pour ceux qui veulent en être ?
La Cyclo des Monts de Vaucluse aura lieu le 18 avril 2010 et toutes les infos sont sur www.colorado-sports.com. Sinon nous contacter au 06.85.74.95.84 ou par email à cyclomontsdevaucluse@orange.fr. Les inscriptions en ligne se font sur Vélo 101 : http://v3.velo101.fr/epreuves/la_cyclo_des_mont_du_vaucluse_2010.

Propos recueillis le 3 février 2010.