François, tu crées le Team Velopuissance, un team cyclosportif basé à Sorbiers, quels sont tes objectifs ?
L’idée est venue avec des amis avec qui je roule en semaine. Nous formons un petit groupe sympa et la bonne ambiance nous booste tous dans notre pratique. C’est pourquoi ils ont souhaité se regrouper sous un même maillot. C’est tout naturellement que j’ai accepté de les aider dans leur projet. L’objectif n°1 pour les gars sera d’évoluer dans la convivialité et la bonne humeur, sans s’imposer de contrainte. Certains sont chefs d’entreprise et ils doivent composer avec leur emploi du temps chargé mais il veulent donner le maximum et apporter au reste du groupe. De mon côté, je reste coureur Elite au Team Pro Immo Nicolas Roux avec l’accession en DN1 et je suis partenaire de ce nouveau club basé à Sorbiers, où se trouve le siège de ma boutique en ligne.

Quel sera l’effectif ?
Pour le moment, le team comptera une petite quinzaine de licenciés. C’est déjà bien pour commencer car, mine de rien, c’est du travail de faire tous les papiers, de gérer les engagements, la communication en interne… Heureusement, à la tête de l’équipe, il y a des dirigeants passionnés et expérimentés. On recense un ex-champion de France sur piste – attention à lui au sprint !– quelques jeunes guerriers et des anciens coureurs de bon niveau.

Quelles cyclos allez-vous viser ?
Probablement que la première cyclo pour le team sera la Corima Drôme Provençale. Elle servira de rodage. Nous allons essayer d’établir un calendrier d’épreuves qui collent au maximum au profil de nos coureurs. Nous regardons actuellement la possibilité de participer à un 24 Heures, à Nevers ou au Mans, ce qui serait génial pour l’expérience. Nous irons également à la Laurent Fignon car c’est un beau circuit qui mériterait de recevoir de nouveau une grosse course Elite ou pro… Le programme sera partagé entre courses FFC et FSGT et cyclosportives.

Compte tenu de ton activité,  quelles seront les conditions d’entraînement des coureurs ?
Du fait de leur profession, les gars ont un temps limité consacré à l’entraînement, c’est pourquoi la priorité est donnée au spécifique en semaine et au foncier le dimanche. Quelques-uns ont investi dans un capteur de puissance pour optimiser leurs créneaux d’entraînement. Je peux les conseiller à propos de matériel qui me semble être utile pour leur progression. Les profils des sorties sont variés, cela permet de travailler aussi bien le coup de pédale de la montagne que les bordures. Pour le reste, les aspects ludiques du vélo de route (pancarte, simulation course, descente, défi) permettent de travailler sans s’en rendre compte. Et quand je fais mes propres efforts, les gars restent dans la roue et ça les débloque (il rit) !

A travers ton expérience, le public cyclo est-il le plus à même de s’orienter vers des méthodes d’entraînement plus qualitatives ?
Je pense que oui. On voit bien que le niveau des cyclosportifs a augmenté et ils ont compris que faire des heures de selle n’était pas la solution miracle. Les nouveaux capteurs de puissance se sont enfin démocratisés grâce à des tarifs plus abordables. Les revues spécialisées et la presse Internet parlent de plus en plus de watts, de préparation spécifique et des petits détails qui font la différence. Au début, et par curiosité, les cyclos essayent de s’entraîner avec les données de puissance. Ce qui peut être perçu comme une contrainte par certains est en fait un nouveau moyen de s’entraîner, presque un jeu. Rapidement, ils se rendent compte de leur progression et, qu’auparavant, ils pédalaient sans objectif. Le cyclosportif est un pratiquant de plus en plus pointu selon moi. Les chiffres font partie de l’entraînement d’aujourd’hui, n’en déplaise à certains. J’apporte néanmoins une grande importance aux sensations ressenties par le cycliste, on ne doit pas devenir dépendant de ce genre d’outils. La réussite passe par une bonne connaissance de soi et de bons outils de mesure.

Quelles seront les étapes d’ici la première cyclosportive ?
Nous nous retrouvons une ou deux fois par semaine pour un entraînement en commun, car j’ai formé, depuis l’hiver dernier, un petit groupe sur Saint-Etienne pour partir rouler sur les coups de midi. Cela permet aux coureurs d’échanger et de mieux se connaître pour créer de l’émulation. Le 17 janvier aura lieu la présentation de l’équipe chez Schmidt Andrézieux-Bouthéon avec quelques animations et sous une forme originale… J’en profite pour remercier nos premiers partenaires : Rotor, Onda, lubrifiant T9, Schmidt. Grâce à eux, les coureurs seront bien équipés !

Propos recueillis le 12 décembre 2013.