Jean-Pierre, vous êtes le parrain de l’équipe Cofidis depuis quatre ans. Comment êtes-vous arrivé à endosser ce rôle ?
C’est arrivé simplement sur un échange de relations entre des gens qui se connaissaient. Je suis très engagé contre le handicap avec mon association Neuf de Cœur (NDLR : l’association vient en aide aux familles dont les enfants sont confrontés à de graves lésions cérébrales). Du coup, ma mise en relation avec l’équipe Cofidis s’est très vite faite. J’ai adhéré à l’idée et depuis ça tourne bien comme ça, et je l’apprécie.

On ne vous connaissait pas passionné de vélo durant les grandes heures de votre carrière footballistique…
Sincèrement, au départ, je n’étais pas trop passionné de vélo. J’en faisais à l’occasion mais sans rien y comprendre ! Un jour, un ami à moi m’a aiguillé, m’a informé sur pas mal de choses, m’a appris non plus à faire du vélo mais à faire du cyclisme, et ce n’est pas la même chose… Depuis, c’est une vraie passion et c’est surtout un vrai besoin.

Comment se définit ce besoin ?
Tout simplement, je pratique tous les jours à raison d’une heure de vélo au minimum. C’est quelque chose dont j’ai besoin. J’ai fait du sport toute ma vie et j’ai besoin de ça. Les semaines où je n’en fais pas sont compliquées à vivre pour moi. Le vélo me permet de faire plein de choses, de me maintenir en forme, de garder la ligne, de faire travailler le cœur. J’y trouve aussi une forme de compétition que je ne connaissais pas et que je trouve intéressante.

Y trouvez-vous une forme de complémentarité à votre carrière ?
C’est une nécessite avant tout. Ensuite j’y trouve effectivement une vraie complémentarité après le foot. Quand tu as pratiqué longuement un sport durant lequel tu a pris des coups et gardé quelques séquelles, c’est un sport qui te permet de t’entretenir sans ressentir de douleurs particulières. Bien sûr, quand je rentre d’une sortie, j’ai mal aux jambes, mais le corps n’est pas meurtri. Et ça c’est primordial.

Jean-Pierre Papin et le vélo, c’est aussi la JPP-Neuf de Cœur, la cyclosportive que vous organisez le 7 juillet dans les Alpes…
Nous organisons cette cyclo depuis plusieurs années entre Cluses et Les Carroz, en Haute-Savoie. Plusieurs cols très intéressants sont au programme : le col de Romme, le col de l’Encrenaz et le col de Joux-Plane. Quatre parcours sont proposés sur 65, 90, 110 et 130 kilomètres. On organise surtout cette cyclo pour l’association Neuf de Cœur. Et pour vraiment aider ces enfants à faire de gros progrès.

A quel niveau intervenez-vous dans l’organisation ?
Je cours ! Je cours et c’est déjà pas mal ! Je fais partie de l’organisation étant donné que c’est la seule manifestation que nous organisions avec l’association, et je crois qu’il faut que ce soit parfait partout. Mon petit plaisir, ensuite, c’est de la disputer. 1500 personnes se réunissent en règle générale. C’est vraiment une opération de cœur et de convivialité.

Faites-vous d’autres cyclos dans l’année ?
Je fais généralement une ou deux compétitions et je dispute une ou deux cyclosportives en plus, ça dépend lesquelles. C’est très variable.

Qu’utilisez-vous comme vélo ?
Je possède un Look 695, forcément très bien équipé et bien conseillé par l’équipe Cofidis !

En tant que parrain de l’équipe, aurez-vous l’occasion de la suivre en course cette saison ?
J’aimerais bien sortir avec eux une fois de temps en temps pour l’entraînement et, pendant le Tour de France, assister à une ou deux étapes de montagne. Ça me plairait bien. Je l’avais déjà fait une fois et je crois que je vais le refaire cette année.

Quelles relations entretenez-vous avec les coureurs ?
Nous discutons lorsque nous nous rencontrons, comme à l’occasion de la présentation de l’équipe. On ne parle pas trop vélo, on parle plus foot qu’autre chose. Mais je trouve que ces relations inter-sports sont constructives. Ça permet de voir les choses d’une manière différente, même si certaines approches sont les mêmes entre athlètes de haut niveau.

Propos recueillis à Vincennes le 25 janvier 2013.