Ludovic, revenons avant toute chose sur l’édition dernière du challenge Cyclo’Tour Rotor
La saison 2010 s’est globalement bien passée. Malgré une météo peu clémente, nous enregistrons une augmentation des participants sur toutes nos épreuves de près de 10 %. Depuis 2007, le challenge grandit et chaque année il prend de l’ampleur. Nous avons de très bonnes relations avec les collectivités locales, avec qui nous travaillons. Les communes se rendent compte du travail et constatent positivement la fréquentation générée via les épreuves du challenge. Les coureurs quant à eux sont ravis. Nous n’avons que de très bons retour sur l’organisation, la sécurité, les prestations. Ceci reste primordial pour moi.

Le défi était élevé sur la Cyclo’Corse, en termes de logistique, de relations à établir, comment jugez-vous cette première ?
Une très bonne première édition, une édition qui a marqué les esprits pour une épreuve qui va dès 2011 s’imposer comme l’ouverture du challenge sous le soleil. Nous avons eu près de 300 participants dont 50 % d’insulaires et 50 % de continentaux. Le cyclisme sur l’île se développe énormément actuellement. L’organisation de l’épreuve dès 2010 a été un très bon point. Elle est en plein développement.

Sur quels points pensez-vous améliorer la deuxième édition le 24 avril prochain ?
Les repas. Nous avons un peu péché sur ce point en 2010. En 2011 c’est promis (et déjà en place), nous allons offrir aux participants un repas typique de l’île. Et en plus sous le soleil !

La Cyclo’Corse aura lieu le week-end de Pâques, quelles formules allez-vous proposer ?
Comme l’année dernière, nous avons mis en place un partenariat avec la Corsica Ferry pour ce qui est du transport. Cette année, la formule est différente et à mon sens bien plus attirante. En fait, les participants récupèrent un code de remise sur notre site Internet (www.challengecyclotour.com) et avec ce code réservent le billet qu’ils souhaitent. Ainsi on constate que beaucoup vont y passer quelques jours avant ou après. C’est le but recherché. Sur le plan des hébergements, nous travaillons directement avec l’Office de Tourisme de Bastia. L’Office propose des hébergements adaptés à chaque demande : clubs, individuels, familles, courts séjours, longs séjours…

Sur la Lozérienne comme la Granite, vous regrettiez le trop peu d’implication des collectivités, avez-vous réussi à faire varier leurs positions ?
Nous avons eu quelques soucis, notamment sur la Granite l’an dernier. Il semblerait que les choses soient différentes en 2011 et je l’espère. Certaines collectivités locales ont parfois du mal à distinguer l’impact d’une cyclosportive sur leur village. Alors que 300 cyclistes qui passent un week-end dans un village de 2000 habitants, cela ne passe pas inaperçu. Je travaille donc toujours à leur démontrer les retombées économiques générées par une cyclo.

La 4ème manche du challenge aura lieu trois jours après l’Etape du Tour Modane-L’Alpe d’Huez, pensez-vous que ce soit un plus pour l’Arvan Villards ?
Bien sûr que oui. L’Etape du Tour, qui a lieu le lundi 11 juillet à quelques kilomètres, est un formidable point positif pour l’Arvan Villards 2011. Nous enregistrons d’ailleurs pas mal d’inscriptions d’étrangers (Hollandais, Belges…), étrangers qui doivent sans en douter participer à l’Etape du Tour, rester en vacances la semaine et participer à l’Arvan Villards le jeudi. Là encore, grâce à l’étape le lundi et l’Arvan Villards le jeudi, nous allons générer des séjours en Maurienne et notamment dans le massif des Sybelles.

Vous lancez une nouvelle cyclo, les Cimes du lac d’Annecy, s’agit-il d’une nécessité ou répondez-vous à une opportunité ?
Non c’est simplement une envie, un coup de cœur et un constat, mais pas du tout une opportunité. Il faut parfois vivre et écouter ses envies. Avec cette nouvelle épreuve, j’ai envie de faire partager aux pratiquants et surtout aux fidèles du challenge ce site merveilleux. J’habite au bord du lac, je roule au bord du lac et dans les massifs environnants. Je trouve tous les jours ce site formidable. Nous avons ici un environnement exceptionnel entre lac et montagne. Vous allez me dire que le lac d’Annecy est un site connu et reconnu. Oui mais les cimes du lac en vélo, beaucoup moins ! Surtout le massif des Bauges, dans lequel va se dérouler l’épreuve. Nous allons partir de la plage de Saint-Jorioz, les pieds dans l’eau, pour prendre de la hauteur et surplomber un des plus beaux lacs naturels d’Europe. Un parcours magique, entre le lac et le parc régional naturel des Bauges, que j’ai voulu partager et proposer au plus grand nombre.

Sur combien de participants tablez-vous pour cette première ?
Etant dans un bassin de population important, Annecy-Chambéry-Albertville-Grenoble, nous partons cette année sur environ 300 à 500 participants. Dans tous les cas nous limiterons à 500 le nombre de partants sur la cyclosportive.

N’avez-vous pas peur que ce soit tardif et étende trop une saison cyclo que le challenge aura vu débuter en avril ?
La date est en effet tardive, mais c’est aussi un souhait de positionnement en toute fin de saison. Le 2 octobre est la fin de saison touristique au bord du lac. Les acteurs touristiques seront alors beaucoup plus disponibles pour accueillir les participants dans d’excellentes conditions. La fin de saison aussi pour les cyclosportifs. Quoi de mieux que de débuter sa saison en Corse, en bord de mer, et de la terminer en Haute-Savoie, au bord du lac ? Ainsi le challenge va proposer l’ouverture et la fermeture de votre saison.

Pour vous, en tant qu’organisateur, une saison Cyclo’Tour réussie, ça s’appuie sur quoi ?
Le plaisir ! En tant qu’organisateur, je l’ai déjà dit, mais pour moi la richesse et la réussite c’est la satisfaction des autres. Je suis heureux quand les participants sont épanouis, quand ils passent un superbe week-end en famille, qu’ils découvrent une belle région, qu’ils dégustent un bon repas local et qu’ils se font plaisir sur leur vélo. Là je suis heureux !

Et en tant que cyclosportif participant ?
En tant que participant c’est la même chose mais de l’autre côté. La saison et ou le week-end est réussi quand je passe un bon moment en famille ou entre potes, quand je découvre une belle région avec des beaux parcours, quand j’ai un bon repas à l’arrivée et quand tout cela se passe dans une ambiance festive et conviviale… Le bonheur est simple vous savez, mais souvent le plus dur est de savoir en profiter !

Quel sera votre calendrier ?
Les inscriptions en ligne sont ouvertes depuis le 1er janvier. Les bulletins d’inscription papier vont partir au courrier la semaine prochaine. La saison est lancée et nous vous attendons nombreux, avec le sourire, sur ces belles routes de France.

Propos recueillis le 8 mars 2011.