Alors qu’au nord de la Loire, c’était Apocalypse Snow, Mavic a choisi les Alpes-Maritimes et la Madone à Peillon pour présenter sa nouvelle version de la Cosmic Carbone qui, mine de rien, va fêter ses 20 ans en 2014. La onzième et nouvelle version se nomme CC 40 C. Pour 40 c’est facile, pour C c’est Clincher, donc une version à pneus. On est loin du monde des pros mais ici dans l’univers du pratiquant régulier qui veut se faire plaisir, avec ou non un esprit de compétition.

Trois ans de développement ont été nécessaires pour résoudre l’équation à laquelle sont confrontés les fabricants de roues : allier légèreté du carbone, résistance aux chocs et parfaite diffusion de la chaleur liée aux freinages de l’alu, freinages impeccables, maintiens de la bande de freinage sur le long terme, aérodynamisme, poids, le tout pimenté par le latex puisque Mavic n’offre que des options roue-pneus. Ce mixe de critères auquel on peut ajouter la durée de vie, la confiance induite dans le produit, l’utilisation en toutes conditions météo (sec, humide, vent, pas vent), le rendement autant sur routes plates qu’en montagne, amène aujourd’hui Mavic à affirmer qu’elle a trouvé la solution avec un argument massue : un freinage sur route humide réduit de moitié (on passe de 90 à 45 mètres) quand pour une roue alu simple on est à 60 mètres.

Comment en est-on arrivés à la CC 40 C ? Partie la plus simple, des chambres à air testées et approuvées par Mavic, insusceptibles d’éclatement lié à la chaleur, pneus Yksion Pro. C’est donc sur la roue elle-même que le travail a porté. Un cerceau alu à la base, des inserts alu pour fixer les rayons et éviter de créer des points de faiblesse nécessitant un renfort, qui facilite le service en cas de changement de rayons, sans compter qu’on évite les fonds de jantes (20 grammes de gagnés !). Sur cette jante sont posées plusieurs couches de carbone, le procédé est manuel, et le mélange entre alu et carbone est assuré par un procédé chimique. Pour la surface de freinage, deux types de résines sont utilisées, traitées spécialement pour températures élevées. Les tests-maison ont été faits à la fois à Genève dans le tunnel à vent de l’université, et surtout sur le terrain par toutes conditions et tous types de testeurs. Cela donne des tests genre descentes sur la face sud du Ventoux sur 10 kilomètres avec un testeur de 100 kg, rien moins que ça !

115 kilomètres entre l’arrière-pays niçois, le col de Braus, l’Italie par Vintimille, puis le bord de mer, Menton et la Turbie, nous ont permis de tester ces roues, entre routes sèches et parties humides, mais surtout avec les lacets typés « rallye de Monte-Carlo ». Le premier sentiment qui en ressort est très positif. Très belles roues où le noir prédomine jusqu’à la valve, équilibre et aérodynamique excellentes avec les moyeux carbone, et freinage à la fois sécurisant et efficace même si personne n’avait de dossard. Bref, une roue qu’on a envie de revoir, à l’occasion d’un prochain test sur Vélo 101 par exemple.

Côté chiffres, la paire de roues est à 2095 grammes avec les pneus (section de 23 pour une largeur de jante de 19 millimètres), 1545 sans, 40 millimètres de haut. On n’a donc pas besoin de prolongateur de valve. Le poids limite pour une utilisation optimale est de 100 kg, ces CC 40 C ne seront pas compatibles tubeless.

Dernier point, celui qui explique que l’équation nécessite une réponse parfaitement adaptée aux attentes des utilisateurs, le prix de la paire de Cosmic Carbone est de 2000 euros. Les premiers modèles devraient arriver chez les revendeurs dès début juin.