Au menu, des cols de légende tels que l’Echelle, le Mont Cenis, le Télégraphe, le Galibier, sans oublier le mythique Izoard et sa casse déserte, qui sera le théâtre de l’arrivée de l’Etape du Tour, le week-end prochain.

Comme de coutume, les coureurs avaient le choix entre trois circuits tracés sur des routes sécurisées, alliant technicité des reliefs montagneux et beauté des paysages : le grandfondo de 208 km pour 4 400 m de dénivelé positif le samedi, ainsi que le medio de 100 km et le corto de 80 km le dimanche.

Concernant l’épreuve reine, quelques 160 cyclistes, mordus de bornes, avaient répondu présent.

Après un briefing de l’organisateur, le départ a été donné à 7h pétantes de Chantemerle. Pas moins de 7 km neutralisés jusqu’à Briançon, après quoi les « fauves » ont été lâchés direction le col de l’Echelle, très vite avalé. Un groupe d’une quinzaine de coureurs s’est retrouvé en haut puis direction l’Italie. Dès l’entrée dans Bardonecchia, de l’autre côté de la frontière, c’est une ambiance bien différente, on sent que les gens aiment le vélo. Il y a foule aux carrefours, un public chaleureux qui applaudit à tout rompre, des carabiniers à tous les feux rouges…Après 40 bornes de descente, la deuxième difficulté du jour se présente, le Mont Cenis (2 083 m). Plus de 20 km de montée pour pouvoir admirer le lac au sommet ou se trouve un ravito tenu par des bénévoles sympathiques. Descente vers Lanslebourg avec une traversée très difficile pour les cyclistes qui ne sont pas escortés par les motards bénévoles. Direction Modane ou il ne fallait pas être seul dans la vallée car il y avait un sacré vent de face. L’ultime difficulté pointe alors le bout de son nez, s’agissant de l’ascension du Galibier (2 642 m) par le Télégraphe (1 566 m) ou il faisait relativement chaud entre Saint Michel de Maurienne et Valloire.

A noter qu’entre Valloire et le sommet du Galibier, c’est un désastre écologique  avec  une route tapissée de tubes de gel, d’emballages de barres énergétiques… On sentait bien que « La Marmotte » était passée par là une semaine avant… Une honte pour notre sport !

En haut, après 190 km, le plus dur était fait, ouf ! Descente jusqu’à Serre Chevalier par le col du Lautaret avec une vigilance particulière sachant que les marmottes adorent se prélasser sur la route, profitant de la chaleur émanant du bitume !

Chez les hommes, c’est l’italien Fabio Cini qui a inscrit son nom au palmarès, bouclant son périple en 6h25’38’’, devant son compatriote Stefano Sala, second en 6h28’23’’, et le briançonnais Valentin Lacroix, troisième en 6h34’15’’. Chez les dames, victoire de Christine Seiller Muller (Kingersheim) en 8h09’57’’.

Au niveau du repas d’après course, rien à dire, une paëlla party bien appréciée des concurrents, crudité à volonté et bière locale venant agrémenter le tout.

Le lendemain, c’était au tour des inscrits sur le moyen et petit parcours d’en découdre, et sur les près de 350, pas moins d’une trentaine se sont faits avoir. En effet, les départs étaient prévus respectivement à 7h30 et 7h45 sur le site internet de la Serre Che mais, finalement, ils ont été donnés un quart d’heure plus tôt… Cherchez l’erreur !

Pour ceux qui étaient à l’heure, une fine pluie les a accompagnés en début de course, et certains avaient prévu le coup en mettant des roues alu.

Au programme, la côte de Champcella puis les gorges du Guil avant l’ascension de l’Izoard (2360m) pour les adeptes du mediofondo ainsi que les ascensions des cols du Montgenèvre et de l’Echelle par son versant italien pour le corto.

Sur le 100 km, c’est Arnold Reifler qui s’est imposé en 3h07’33’’, devançant Valentin Lacroix, deuxième en 3h07’39’’, et Loïc Cesano (VC Vaulx en Velin), troisième en 3h07’58’’. Succès de Lucie Salle chez les filles en 4h18’08’’.

Au 80 km, 1er Luc Gabison (UC pays Gapençais) en 2h12’53 », 2ème Digan Schiari Muller en 2h12’57 », 3ème Lois Gibello en 2h19’50 ». 1ère féminine Muriel Fine en 2h39’03 » .