Alessandro Ballan. Le GP du canton d’Argovie jeudi marquera le retour dans le peloton d’Alessandro Ballan (BMC Racing Team). L’Italien reprend la compétition en Suisse après six mois d’absence. En décembre dernier, alors qu’il était en stage en Espagne, l’ancien champion du monde a lourdement chuté dans une descente et s’est fracturé la jambe. Après un séjour prolongé à l’hôpital où il s’est fait retirer la rate et l’appendice, le Vénitien a entamé sa rééducation. Jeudi, le simple fait de couper la ligne sera une victoire pour Ballan. « Je suis comme un enfant qui attend un jouet depuis longtemps. Je me sens bien et je me suis entraîné en altitude pendant douze jours. J’ai donc de bonnes sensations. Mais je ne sais pas comment je serai sur les courses en raison du changement de rythme », explique l’Italien.

Elia Viviani. Depuis le début de la saison, Elia Viviani (Cannondale) semblait maudit. Le jeune sprinteur a collectionné les places d’honneur en signant sept podiums sans jamais monter sur la plus haute marche. C’est désormais chose faite depuis hier. L’Italien a largement dominé Gianni Meersman (Omega Pharma-Quick Step) à Oyonnax pour la 2ème étape du Dauphiné après avoir franchi dans le peloton la dernière bosse à 15 kilomètres de la ligne. « Cette victoire confirme que ce n’était qu’une question de temps, souligne Viviani. La décision de ne pas couper après le Giro était très bonne car je suis en bonne condition sur cette course et avec une faim de victoires. Sans ces deux facteurs, je ne pense pas que j’aurai été capable de le faire. »

Mauro Santambrogio. Hier en fin d’après-midi, on apprenait le contrôle positif à l’EPO de Mauro Santambrogio (Vini Fantini-Selle Italia) sur la 1ère du Tour d’Italie. Immédiatement, la formation italienne a été au cœur du cyclone, elle qui avait déjà dû subir le contrecoup de l’affaire Di Luca. Le manager de l’équipe italienne, Angelo Citracca est monté au créneau et a licencié Santambrogio qui trainait déjà quelques casseroles derrière lui. « Cet événement douloureux dévoile un autre athlète « malade » qui ne peut plus faire partie du cyclisme moderne comme le montre l’efficacité des contrôles. L’équipe, en dépit de cet épisode, va continuer, encore plus motivée pour protéger ses jeunes coureurs », souligne le patron de la formation au maillot jaune fluo.

Jelle Vanendert. L’année 2013 tourne au calvaire pour Jelle Vanendert (Lotto-Belisol). Après un printemps délicat où il n’a pu se montrer à son meilleur niveau, le Belge comptait sur la deuxième partie de saison pour se refaire la cerise. Mais sa participation au Tour est mise en danger. Le Limbourgeois a quitté la route du Dauphiné hier, visiblement mal en point. « Lors de la première étape, je n’étais déjà pas bien et hier, cela n’allait vraiment pas, affirme le Flamand. Dès la première petite ascension, j’ai dû laisser partir le groupe et ensuite, je savais que je ne pouvais pas aller plus loin. Je n’avais plus de force et je n’aurais plus su faire un mètre en montée. » Vanendert doit passer une série d’examens aujourd’hui en Belgique pour détecter la cause de sa méforme.

Richie Porte. Avec le forfait de Bradley Wiggins, Richie Porte (Team Sky) a été promu premier lieutenant au sein de la formation britannique pour épauler Christopher Froome sur le prochain Tour de France. Les deux hommes sont alignés ensemble sur le Dauphiné et le Team Sky a donc deux cartes à jouer cette semaine. Alors quand l’Australien a été victime d’une chute tout le train s’est mis en marche pour ramener le vainqueur de Paris-Nice dans le peloton. « Toute l’équipe est construite autour de « Froomey » et de Richie, explique Nicolas Portal, directeur sportif au sein du Team Sky. Et quand Richie a été pris dans une chute à l’arrière dans l’avant-dernière ascension, ils ont tout fait pour le ramener à l’avant. Il n’est pas gravement touché et sa chute ne devrait pas affecter ses performances. »