David Moncoutié. Déjà trois fois titré sur le Tour d’Espagne à Pla de Beret en 2008, à la Sierra Nevada en 2009 et à Xorret del Cati en 2010, le Lotois David Moncoutié (Cofidis) a prouvé s’il le fallait encore que la Vuelta lui réussissait à merveille. Il s’est imposé à Montaña Manzaneda après une journée passée en tête. « J’avais coché cette étape, a confirmé celui qui vise en outre un quatrième maillot à pois de meilleur grimpeur consécutif. Lundi, j’ai fait le chrono en-dedans spécialement pour partir dans l’échappée aujourd’hui, tenter de gagner l’étape et marquer des points au classement de la montagne. Le scenario s’est déroulé comme je le rêvais. Je savais que j’étais surveillé dans l’échappée. J’ai essayé de placer plusieurs attaques violentes au pied de la dernière ascension. Quand je me suis retrouvé tout seul j’ai tout donné jusqu’au bout. »

Bradley Wiggins. Le champion de Grande-Bretagne Bradley Wiggins (Team Sky) a profité d’un léger recul de son coéquipier Chris Froome dans le final vers Montaña Manzaneda pour prendre possession du maillot rouge de leader. « Je suis absolument heureux d’être en rouge, ceci grâce au travail fantastique de mes coéquipiers, a-t-il déclaré. C’était difficile de retrouver le rythme après la journée de repos mais je me suis senti bien dans l’ascension, même s’il y faisait un peu frais. Quand Joaquim Rodriguez a attaqué, je n’avais aucun intérêt à tenter de le suivre. Comme toujours, j’ai simplement gardé un rythme régulier jusqu’au sommet. Dorénavant, il va nous falloir défendre ce maillot rouge et tenter de le préserver le plus longtemps possible. Ça va être une course dure jusqu’au bout. »

Joaquim Rodriguez. Le Catalan Joaquim Rodriguez (Team Katusha) est passé à l’attaque hier vers le haut de Montaña Manzaneda, mais beaucoup trop près de l’arrivée. Plutôt que de chercher à exploiter les 19 kilomètres d’ascension, il a attendu d’apercevoir la flamme rouge indiquant le dernier kilomètre pour porter son attaque. Au bout du compte, il grignote 7 secondes à ses adversaires, ce qui est encore trop peu. « J’aurais dû attaquer plus tôt, a confessé à juste titre le coureur espagnol, qui accuse toujours un retard de 2’56 » sur Bradley Wiggins au classement général. Mais le vent était fort et ne m’a pas permis de faire ce que j’avais en tête. Qu’importe, ma condition est toujours brillante et même si je n’ai pas gagné beaucoup, les choses vont peut-être changer dans les prochaines étapes. Je sens que je peux encore réaliser quelque chose de grand. »

Vincenzo Nibali. Il annonçait mardi que la Vuelta allait se jouer en deuxième semaine de course, avec trois arrivées en altitude. Pourtant, hier, Vincenzo Nibali (Liquigas-Cannondale) n’a pas cherché à faire la différence. Il est resté à couvert tout du long de l’ascension et se maintient à 11 secondes du Maillot Rouge. « Quand Joaquim Rodriguez a attaqué tout près du sommet, j’ai préféré ne pas répondre, a déclaré le vainqueur sortant du Tour d’Espagne. Je savais que les secondes à aller chercher seraient minimes. Ce n’était pas une ascension pour créer des écarts car ce n’était pas assez dur. Ma stratégie était de rester dans les roues sur cette étape. Ça a été un bon jour, je gagne même une place au classement général puisque Jakob Fuglsang a rétrogradé, et ceci est positif. » En position de force avant les deux grandes étapes de montagne du week-end aux Lacs de Covadonga et à l’Angliru, Nibali courra d’abord sur la défensive.

L’étape du jour :

12ème étape : Ponteareas-Pontevedra (167,3 km). C’est une étape de transition qui attend la caravane du Tour d’Espagne à l’extrémité ouest de la péninsule ibérique. Avant le retour de la montagne demain et bien plus encore ce week-end, les coureurs bénéficieront d’une journée de répit entre Ponteareas et Pontevedra, toujours en Galice. La course sillonnera l’ouest galicien entre bord de mer et terres, où quelques bosses viendront ponctuer cette douzième étape, notamment l’Alto de Moscoso et l’Alto Ponte Caldeas. Néanmoins, la journée pourrait fort bien se conclure au sprint si quelques équipes parviennent à limiter l’avance des échappés qui ne manqueront pas de se porter à l’avant aujourd’hui. Dans les rues de Pontevedra, on verra alors débarquer les rescapés d’une échappée au long cours ou un peloton massif pour un sprint.