Fredrik Kessiakoff. Le Suédois Fredrik Kessiakoff (Astana) est parvenu à tirer bénéfice de l’étape de plaine qui se disputait hier en Galice. En participant au sprint final, dont il a pris la 11ème place, il a profité d’une micro-cassure dans le peloton pour reprendre 5 secondes aux favoris et se replacer au 3ème rang du classement général à 9 secondes. « Je me suis souvenu que durant le dernier Tour de Pologne j’ai fini 12ème du classement général car un jour, lors d’une étape qui s’est jouée au sprint, je ne m’étais pas placé en tête de peloton et ça m’a fait perdre de précieuses secondes, explique Kessiakoff. Sans cela j’aurais sans doute fini 5ème du Tour de Pologne cette année, ce qui m’aurait rapporté des point UCI. Alors j’ai retenu la leçon et aujourd’hui je l’ai appliquée, j’ai ainsi gagné du temps sur Nibali et Wiggins, qui n’étaient pas en tête du groupe. »

Peter Sagan. On prédit bien des victoires d’étapes à Peter Sagan (Liquigas-Cannondale) dans les Grands Tours. Pour sa première participation à l’un d’entre eux, et à seulement 21 ans, le Slovaque compte déjà deux succès sur la Vuelta ! Hier, c’est encore lui qui s’est imposé en puissance devant tous les sprinteurs. « C’est une saveur spéciale que de s’imposer dans un sprint pour purs sprinteurs, a affirmé le jeune prodige. J’ai réussi à me mettre au niveau de Degenkolb, Bennati, Petacchi et Boonen. Avant de partir pour la Vuelta j’avais pour objectif de gagner au moins une étape. En être déjà à deux succès, c’est vraiment inespéré. Ce n’était pas facile d’aller la chercher celle-là parce que les équipes de sprinteurs étaient bien organisées et qu’il n’était pas facile de se faire une place devant. Mais je suis resté au contact des meilleurs et quand j’ai vu la ligne j’ai pensé que la meilleure stratégie était de déclencher le sprint. »

Tom Boonen. Bien que 6ème hier du sprint de Pontevedra, le Belge Tom Boonen (Quick Step) traîne sa misère depuis le départ du Tour d’Espagne. En préparation pour les Championnats du Monde de Copenhague, sur lesquels il pourra prétendre à un rôle de favori, Boonen souffre d’une blessure au périnée qui s’est empirée avec les conditions de course : chaleur, eau et transpiration… Dernier du contre-la-montre lundi, incapable de s’asseoir durant les 47 kilomètres de l’épreuve, l’Anversois a refusé de quitter prématurément la Vuelta. Mais il lui a fallu recourir à des soins en attendant des jours meilleurs. Sous son cuissard, il lui faut ainsi porter une couche rembourrée afin de limiter le contact entre sa blessure, le cuissard et la selle ! Une vraie galère que les cols à gravir en danseuse devraient permettre au coureur de soulager dans les jours à venir.

Dimitri Champion. En forme après douze jours de course sur la Vuelta, Dimitri Champion (Ag2r La Mondiale) n’a pas perdu de vue son objectif de victoire d’étape. « C’est tout à fait possible et réalisable, affirme-t-il sur son site officiel. J’ai de bonnes sensations, mais il reste à prendre la fameuse bonne échappée ! Le problème c’est que plus de 80 % du peloton a la même idée, mais j’espère que tous mes efforts seront récompensés. La tactique de l’équipe depuis le début de la Vuelta est en premier le classement général avec Nicolas Roche, en deux les victoires d’étapes et enfin le classement par équipes. Nico a la possibilité de rentrer dans le Top 10. Maintenant tous les jours il y a des coureurs qui sont désignés pour le protéger et l’accompagner le plus loin possible. Tout le monde travaille dur. »

L’étape du jour :

13ème étape : Sarria-Ponferrada (158,2 km). Ce n’est pas encore la haute montagne telle qu’on y aura droit ce week-end, mais la treizième étape de la Vuelta va renouer cet après-midi avec de hauts sommets. Il s’agira d’une étape compliquée bien que pas déterminante, a priori. En fait, si le kilométrage se veut réduit, ce sont trois côtes de 3ème catégorie et deux cols de 1ère catégorie qui se succéderont aujourd’hui. Les points forts de l’étape interviendront en milieu de journée avec l’ascension de l’Alto de Folgueiras de Aigas (10 km à 6,5 %) et le Puerto de Ancares (11,8 km à 7,7 %). Mais le sommet de cette dernière difficulté situé à plus de 60 kilomètres de l’arrivée devrait éviter aux favoris d’avoir trop de soucis à se faire. Une échappée partie de loin aura aujourd’hui toutes les chances d’atteindre son objectif : rallier la ligne en tête.