Vincenzo Nibali. S’il a plié lundi vers Sallent de Gallego, rendant à Chris Horner une petite moitié de son avantage, Vincenzo Nibali (Astana) n’a pas encore rompu. La journée de repos arrivée à point nommé lui a permis de faire le point sur la situation. « Je suis prêt à défendre le maillot rouge, a annoncé le vainqueur de la Vuelta 2010 et du Giro 2013. Préparer deux Grands Tours dans la saison est toujours très difficile mentalement, ça suppose un effort intense. Mais il reste trois étapes décisives et je suis prêt. Je connais l’Angliru et c’est peut-être le terrain qui me conviendra. Horner est très fort, mais l’Angliru se monte assis. » Reste au Sicilien à faire fi de la fatigue accumulée depuis le début de la saison le temps des quatre jours qui nous séparent désormais de Madrid, où nul ne peut prédire encore qui entrera en triomphateur.

Christopher Horner. Chris Horner (RadioShack-Leopard) aura 42 ans le mois prochain, mais les quatre jours à venir vont être les plus importants de sa carrière ! 2ème du classement général de la Vuelta à 28 secondes de Vincenzo Nibali avant les trois dernières étapes de montagne, l’Américain reste un sérieux candidat à la victoire finale dans le Tour d’Espagne. De l’ensemble des favoris, il est de loin le plus frais, écarté une partie de la saison par une blessure au genou quand les autres ont tous un autre Grand Tour dans les pattes cette année. Surpris d’avoir repris 22 secondes à Vincenzo Nibali sur la montée vers Formigal lundi, Chris Horner entamera les trois étapes asturiennes remonté comme jamais. Au cours des six précédentes étapes de montagne, Chris Horner a cumulé 1’14 » d’avance sur Vincenzo Nibali (hors bonifications) quand l’Italien n’a pu reprendre que 11 secondes à l’Américain sur le terrain de la montagne.

Alejandro Valverde. Revigoré par les 28 secondes glanées lundi dans la dernière étape pyrénéenne et qui le replacent à 1’14 » (3ème) du Maillot Rouge, Alejandro Valverde (Movistar Team) aborde les cinq dernières étapes du Tour d’Espagne avec une ambition décuplée. « L’étape de lundi nous a boostés, a-t-il reconnu hier. Nous avons réalisé que nous avions encore des chances de gagner la Vuelta. Peña Cabarga et l’Angliru seront deux arrivées favorables à la réalisation d’écarts, alors que les différences sont toujours minimes au classement général. Dans l’Angliru samedi, nous n’aurons plus d’énergie à préserver. Ce sera tout ou rien. Si on s’y présente avec les mêmes écarts qu’actuellement tout peut arriver. Je serai à l’affût de la moindre opportunité. L’équipe se sent revigorée après les deux premières semaines. »

L’étape du jour :

17ème étape : Calahorra-Burgos (189 km). La boucle n’est pas tout à fait bouclée, même si les coureurs du Tour d’Espagne retrouveront tout à l’heure les routes planes de Castille-et-Leon, par lesquelles ils avaient transité il y a une quinzaine de jours. A la sortie des Pyrénées, et après une seconde journée de repos fort nécessaire, la course offrira une occasion aux sprinteurs de s’exprimer sur des routes relativement planes qui ne devraient causer de souci à personne. 189 kilomètres seront au programme entre Calahorra, dans la Rioja, et Burgos, où l’on attend un déboulé des finisseurs… qui n’ont plus eu l’occasion de s’exprimer depuis la victoire de Michael Morkov à Caceres le jeudi 29 août ! Les attaquants ne seront pas en reste non plus sur cette étape de transition avant les Asturies, à l’honneur des trois jours suivants.