Warren Barguil. A 21 ans seulement, et pour sa première année pro, Warren Barguil (Argos-Shimano) compte dorénavant deux étapes du Tour d’Espagne à son palmarès ! Celle qu’il est allé chercher hier à Sallent de Gallego restera dans les esprits tant le jeune coureur breton a su faire preuve d’audace et de sang-froid jusqu’au bout. « Quel jour encore, s’est surpris Warren Barguil. On avait décidé d’y aller mollo comme je n’étais pas trop bien la veille, mais mes jambes tournaient bien et j’ai intégré la bonne échappée. Je n’étais pas sûr qu’on irait au bout, pensant que Valverde voulait jouer la gagne. Alors j’ai attaqué. Mais Uran est rentré au kilomètre. Il a essayé de me surprendre mais j’étais encore assez costaud pour le sprint et je savais que j’avais une chance de le battre. C’est géant de battre un gars comme lui, je suis sur la lune ! »

Alejandro Valverde. A défaut de briguer la victoire d’étape, c’est un rapproché au classement général qu’a souhaité réaliser hier Alejandro Valverde (Movistar Team) en mettant le feu aux poudres dans la montée vers Sallent de Gallego. « Notre intention au départ était de maîtriser l’échappée pour que je puisse jouer ma carte pour la victoire d’étape, mais quand on a glissé trois gars devant, nous leur avons laissé une chance. De mon côté j’ai essayé de bouger pour voir ce qui se passait mais il y avait un fort vent de face et j’ai compris que c’était impossible. Joaquim Rodriguez a alors démarré, j’ai attendu une réponse de Nibali mais il est resté assis sur sa selle et j’ai choisi de contrer. J’ai repris 25 secondes plus de 3 de bonification en cours de route, c’est toujours bon à prendre. »

Vincenzo Nibali. Le Sicilien Vincenzo Nibali (Astana) a coincé vers Sallent de Gallego lorsque ses adversaires l’ont assailli dans les 4 derniers kilomètres. A l’arrivée, ce sont 22 secondes qu’il a cédées à Chris Horner, lequel n’est plus qu’à 28 secondes de lui au classement général. « C’était une arrivée très difficile et avec le vent dans les 2 derniers kilomètres je pensais que ça irait mieux mais c’était juste vraiment difficile, a confié le leader du classement général. Les trois derniers jours dans les Pyrénées ont été très durs et toute l’équipe a dû travailler fort chaque jour pour contrôler la course. Nous avons dépensé beaucoup d’énergie. Les cols des Asturies après la journée de repos seront encore très raides mais plus adaptés à ma façon de courir, et je sais que j’ai la responsabilité de défendre le maillot rouge coûte que coûte. »

Chris Horner. Le coup de moins bien de Nibali est en train de booster le moral de Christopher Horner (RadioShack-Leopard) dans la perspective des trois étapes asturiennes à venir. « Quand un gars marque le pas, ça fait la différence, a-t-il constaté après avoir repris 22 secondes à son adversaire. Je suis un peu plus près désormais, peut-être que si Nibali affiche à nouveau des limites je serai en mesure de gagner la Vuelta. Chacun y est allé de son attaque dans cette seizième étape. Astana a fait du bon boulot en contrôlant la course, mais dans le dernier col c’était un vrai feu d’artifices. Quand Rodriguez est parti, j’ai hésité un moment mais Kiserlovski a fait un gros effort. J’ai entendu dans la radio que des coureurs étaient en difficulté alors j’ai fait ce que j’avais à faire. »