Chris Horner. Il n’était qu’un simple outsider au départ de cette Vuelta, mais il est devenu beaucoup plus au fil des jours. Chris Horner (RadioShack-Leopard) est bien entré en rouge dans les rues madrilènes hier. « Je ne sais pas si je croyais pouvoir gagner, mais je pensais pouvoir monter sur le podium, affirme l’Américain. Cette victoire est la conséquence de tout ce que j’ai connu et de beaucoup de travail. Chaque année, dans ma carrière longue de 19 ans, j’ai essayé d’être un meilleur cycliste. Chaque victoire est fabuleuse et les Grands Tours occupent une place à part dans la carrière des coureurs, mais celui-ci plus qu’un autre. C’est tellement compliqué d’être à ce niveau ! Mes filles ont 16 et 14 ans, mon fils a 11 ans et à la différence de tous les enfants de vainqueurs de Grands Tours, ils comprennent ce qu’ils voient. »

Vincenzo Nibali. N’ayant pu réaliser ses ambitions de doublé Giro-Vuelta, Vincenzo Nibali (Astana) se tourne maintenant vers les Championnats du Monde qu’il disputera chez lui à Florence dans deux semaines. « Finir deuxième de la Vuelta après avoir gagné le Giro signifie que je fais une saison exceptionnelle, explique l’Italien. J’étais fort en troisième semaine de la Vuelta, aujourd’hui encore je ne me sentais pas fatigué. C’est bon signe avant le Championnat du Monde. Je dois récupérer et effectuer une dernière session d’entraînement en altitude. À Florence, je devrais être courageux et courir intelligemment. Ce sera un Mondial très dur. La polémique concernant Chris Horner gagnant la Vuelta à presque 42 ans est la conséquence de ce qui est arrivé par le passé. Il a très peu couru avant la Vuelta et était frais comme personne dans le peloton. »

Thibaut Pinot. Si les Tricolores avaient été peu en verve sur le Tour, c’est tout l’inverse sur la Vuelta avec quatre victoires d’étape, et surtout une 7ème place de Thibaut Pinot (FDJ.fr) au général qui succède à David Moncoutié, dernier Français à être rentré dans le Top 10 de la Vuelta en 2008. « Je finis à 1’30 » de la cinquième place en m’étant battu pendant deux semaines et demie pour ce Top 5, note le Franc-Comtois. J’avais débuté la Vuelta en espérant intégrer le Top 10 et c’est donc mission accomplie, mais je note que dans toutes les étapes dures, je me suis situé entre la 5ème et la 8ème place. J’ai connu deux ou trois jours difficiles, mais je peux raisonnablement dire qu’en 2014 je viserai plus haut que cette année dans les courses par étapes. Et je suis très heureux des victoires d’étapes et du comportement de l’équipe pendant trois semaines. »

Nicolas Edet. Lui aussi succède à David Moncoutié, mais la saveur est encore plus particulière pour Nicolas Edet (Cofidis). D’une part, parce qu’il a pu goûter aux joies du podium protocolaire à Madrid en portant le maillot à pois. D’autre part, parce que le Lotois est son ancien coéquipier. « C’est impressionnant de rouler sur le Paseo del Prado et le Paseo della Castellana avec le maillot à pois, souligne le Sarthois. Très tôt dans la Vuelta, j’ai essayé de le porter, mais je n’imaginais pas qu’il me serait possible d’être le meilleur grimpeur de la Vuelta comme mon ancien équipier David Moncoutié. J’avais disputé ma première Vuelta à son service, mais je ne l’avais pas finie. Ce maillot à pois est le vrai début de ma carrière. »

Michael Matthews. Le classement du maillot vert étant trusté par les coureurs du classement général, le sprint à Madrid devait sacrer le meilleur sprinteur de cette Vuelta. Comme il l’avait fait en première semaine, Michael Matthews (Orica-GreenEdge) s’est imposé facilement. « Mon rêve est exaucé, confie l’Australien. C’est une chose de disputer un Grand Tour en étant en forme et en ayant un bon état d’esprit, c’en est une autre de le quitter avec deux victoires d’étape. Il n’y avait peut-être pas les meilleurs sprinteurs du monde, mais les sprints de la Vuelta sont inhabituels. Gagner sur les Champs-Élysées est désormais mon objectif. Mais je dois d’abord faire partie de l’équipe qui sera au départ du Tour de France. »