Alberto Contador. Avec près de quatre minutes de retard sur Christopher Froome (Team Sky) ce matin, la tâche d’Alberto Contador (Team Saxo-Tinkoff) s’annonce compliquée. L’Espagnol a pourtant fait bonne figure hier, 15ème de l’étape, ne concédant que 2’03 » à Chris Froome. « Les gars ont fait une belle étape, ont tout donné et nous ne pouvions pas leur demander plus, confirme son directeur sportif Philippe Mauduit. Nous savons qu’il reste de belles étapes de montagne avant Paris. Le fait d’avoir Alberto 4ème, Roman Kreuziger 5ème et Michael Rogers pas très loin, nous donne de belles opportunités tactiques. L’étape du jour peut être dangereuse si nous ne restons pas attentifs », prévient le Français.

Michal Kwiatkowski. La révélation de l’année, c’est sans doute lui. On savait que Michal Kwiatkowski (Omega Pharma-Quick Step) avait du talent, mais le Polonais explose cette année au plus haut niveau. Vu à l’attaque sur les Flandriennes, auteur de belles places d’honneur sur les Ardennaises, il continue de surprendre son monde sur ce Tour de France, en étant 7ème du général, et meilleur jeune après 11 étapes. « Je suis heureux de reprendre le maillot blanc. Bien sûr, rester dans le Top 10 du classement général serait super mais je vais voir au jour le jour. Nous allons continuer à travailler pour Mark Cavendish sur les étapes de plat. Si je perds ma place dans le Top 10, je peux tout de même gagner en expérience. Je veux m’améliorer partout. Je sortirai plus fort de ce Grand Tour. Ce sera, je l’espère, un grand pas en avant dans ma carrière. »

Alejandro Valverde. Comme Alberto Contador, Alejandro Valverde (Movistar Team) s’attendait à perdre du temps sur Christopher Froome hier au Mont-Saint-Michel. Mais en signant le 13ème temps sur les 33 kilomètres du parcours normand, l’Espagnol a fait bien mieux que simplement limiter la casse. « Les temps de référence étaient bons dès le début, explique Valverde. Cela m’a mis en confiance pour donner 100 % de ce que j’avais. C’est ma meilleure performance sur un chrono plat sur le Tour, j’en suis absolument certain. » Parmi ses concurrents pour les places d’honneur, seul Bauke Mollema a fait mieux que le Murcian qui a pris du temps à ses deux compatriotes, Alberto Contador et Joaquim Rodriguez.

Jean-Christophe Péraud. Dans le Tour moribond des Français, Jean-Christophe Péraud (Ag2r La Mondiale) est un des rares à sortir la tête de l’eau. Intégrant le Top 20 de l’étape hier, l’ancien vététiste en a profité pour rentrer dans le Top 10 du général, au détriment de notre dossard 101, Joaquim Rodriguez. « Je pense que je peux être satisfait de mon chrono, affirme le médaillé d’argent en cross-country aux Jeux de Pékin. Les sensations étaient assez bonnes et j’ai été à mon niveau. Je n’aurais pas pu aller plus vite de toute façon ! Le parcours était exigeant, assez venté, plutôt favorable aux rouleurs. Ce n’est pas ce que je préfère mais je pense que j’ai bien limité la casse. Je n’avais pas reconnu le parcours et j’étais un peu en aveugle dans les virages. C’est quelques secondes de perdues à l’arrivée mais à la fin du Tour ça ne comptera pas. »

Sondage. On dit souvent que le Tour de France est une vitrine touristique pour l’hexagone. Hier, les téléspectateurs étrangers ont pu admirer la beauté du Mont-Saint-Michel. Le monument normand a servi de décor majestueux au premier contre-la-montre individuel de ce 100ème Tour de France. Les coureurs ont du faire un demi-tour à 500 mètres de la ligne, principalement pour offrir à la télévision de plus belles images. Le Tour se doit-il de mettre en avant les plus beaux monuments historiques de France ? 60% d’entre vous répondent par l’affirmative à notre sondage d’hier, estimant que le Tour devrait plus souvent mettre en valeur notre patrimoine culturel. En cette deuxième semaine du Tour, les sprinteurs seront à l’honneur. Lequel d’entre eux vous a le plus impressionné jusqu’ici, c’est la question que nous vous posons dans notre sondage quotidien.

Pierre Rolland. Le fait de voir Pierre Rolland (Team Europcar) porter le maillot à pois rouge montre bien que l’Orléanais est bien plus à l’aise quand la route s’élève que quand elle est toute plate. Alors le leader du Team Europcar a fait avec les moyens du bord autour du Mont-Saint-Michel. « Je me suis surtout senti encouragé, j’ai fait comme je pouvais par rapport au parcours et à mes facultés de rouler vite sur le plat, explique Rolland. C’est un beau chrono tout de même. Le classement le reflète bien. Pendant tout le chrono je regardais ma vitesse et quand j’atteignais la moyenne de Tony Martin (NDLR 54,2 km/h), j’étais déjà content. J’ai appris sa moyenne quand j’étais dans le bus, et je me suis dit que la note risquerait d’être salée. »

L’étape du jour… 12ème étape : Fougères-Tours (218 km)