André Greipel. Il aura fallu écarter Marcel Kittel de l’emballage massif pour qu’un autre sprinteur lève les bras hier à Reims, en l’occurrence André Greipel (Lotto-Belisol). « Contrairement aux premières étapes, nous avons laissé les Giant-Shimano contrôler la course, a admis le champion d’Allemagne. Ils veulent gagner des étapes, nous aussi, mais la route est encore longue jusqu’à Paris. Nous avons joué un petit peu en mettant en place une tactique différente qui a bien fonctionné. Marcel Kittel et moi sommes l’un comme l’autre de très bons sprinteurs. Et bien que nous soyons rivaux sur le vélo, nous avons beaucoup de respect l’un pour l’autre. Je sais de mon côté que j’ai été beaucoup critiqué en début de Tour, il faut vivre avec la critique. Je préfère me concentrer sur la course, c’est le meilleur terrain pour relever la tête. »

Thibaut Pinot. Après avoir bien limité la casse dans l’étape d’Arenberg, Thibaut Pinot (FDJ.fr) a perdu du temps hier sur un coup de bordure prévisible à une dizaine de kilomètres de la ligne, tout comme son coéquipier Arnaud Démare. Dans cette affaire, le Franc-Comtois perd près d’une minute (59 secondes) sur les principaux favoris. « J’ai mal récupéré de la journée d’hier, j’ai passé une mauvaise journée, j’ai eu du mal à me placer, explique le grimpeur de 24 ans. C’est bête de perdre une minute comme ça, mais je ne me démoralise pas. A partir de samedi, je vais retrouver un terrain qui me correspond, où je vais pouvoir m’exprimer. Cette journée ne change rien à mes ambitions, une minute ce n’est pas la fin du monde. Il va me falloir travailler plus dur pour récupérer le temps perdu, c’est tout ».

Jérôme Pineau. Présent dans l’échappée matinale hier en compagnie d’Arnaud Gérard, Tom Leezer et Luis-Angel Maté, Jérôme Pineau (IAM Cycling) a animé une étape promise aux sprinteurs. Après l’étape d’Arenberg, le scénario d’une échappée allant au bout était possible, mais le coéquipier de Sylvain Chavanel, 10ème hier, a suffisamment d’expérience et n’y a jamais vraiment cru. « Dans ce genre d’étapes, on sait très bien qu’il y a une chance sur dix pour que ça aille au bout, explique le Nantais. La plus belle ligne de mon palmarès, c’est une étape du Tour d’Italie en 2010 à Novi Ligure. J’étais dans l’échappée qui n’aurait jamais dû aller au bout… Il faut tenter plusieurs fois pour arriver à ses fins. C’était une première aujourd’hui. J’espère qu’il y en aura d’autres. » Peut-être dès aujourd’hui ?

24 heures avec le dossard 101. 84ème à 54 secondes du vainqueur André Greipel (Lotto-Belisol). Marcel Kittel (Giant-Shimano) était forcément déçu après la 6ème étape entre Arras et Reims. L’Allemand restait sur trois victoires au sprint, mais a dû laisser filer le peloton dans le dernier kilomètre, incapable de défendre ses chances. « Je suis très déçu sur la manière dont les choses ont tourné, souligne le porteur du dossard 101. Nous n’avons pas saisi cette opportunité, principalement parce que nous avons travaillé dur pendant toute la journée. Nous avons perdu le contrôle dans le final de l’étape et nous n’avons pas été en mesure de former le train comme nous le devions. Remonter à l’avant du peloton nous a couté beaucoup trop d’énergie. C’était fini. »

Sondage. En prenant le maillot jaune dès la 2ème étape et en le consolidant sur les pavés, Vincenzo Nibali s’est solidement ancré à la 1ère place du classement général. Vous êtes 52 % à estimer qu’il est devenu le grand favori pour la victoire finale sur le Tour. Mais les rivaux de l’Italien n’ont pas dit leur dernier mot. Les adversaires de Vincenzo Nibali doivent-ils déjà l’attaquer dans les Vosges ? C’est notre question aujourd’hui.

Question Facebook. Hier sur Facebook nous vous demandions si les pavés avaient leur place sur le Tour, et il y en a pour tous les goûts. La plupart d’entre vous approuvent néanmoins le choix des organisateurs, car, comme le dit Vincent, « les pavés font partie du cyclisme et de son histoire. » D’autres sont plus mesurés. « Un peu, oui, mais il ne faut pas en abuser », nuance Nicolas. « Oui, mais attention au nombre de secteurs », souligne Emmanuel. Certains d’entre vous se montent en revanche nettement défavorable à l’idée comme Sébastien. « Il y a des courses spécifiques pour les pavés », nous écrit-il. Aujourd’hui, dites-nous ce que vous attendez de la traversée des Vosges de vendredi à lundi.

L’étape du jour :

7ème étape : Epernay-Nancy (233 km). Au départ d’Epernay (Marne), célèbre pour son Champagne, c’est sur un tracé sans grand relief empruntant de larges routes que les coureurs se mettront en condition pour une longue liaison de 233 kilomètres en direction de Nancy (Meurthe-et-Moselle). La course cheminera à proximité de Verdun, poursuivant sa route sur des sites chargés d’histoire, avant de rejoindre un tracé un peu plus vallonné. Le final pourrait réserver quelques surprises. Les deux seules bosses de l’étape, la côte de Maron (3,2 km à 5 %) et celle de Boufflers, un raidillon de 1300 mètres à 7,9 %, seront situées respectivement à 17 et 5,5 kilomètres de l’arrivée. Côté météo, les températures seront encore largement inférieures à 20° et une petite bruine quasi permanente devrait accompagner le Tour de France.