De la Catalogne à la côte basque, c’est un périple de 790 kilomètres qui attendait les participants à la deuxième édition de la Haute Route des Pyrénées. Le troisième massif visité après les Dolomites et les Alpes n’en aura été que plus apprécié par les 220 participants. Treize d’entre eux n’ont d’ailleurs pas eu leur dose de mythes et de dénivelés positifs entre le Stelvio, l’Alpe d’Huez et bien d’autres. Du coup, ils en ont redemandé avec 21 cols et 19 500 mètres de dénivelé supplémentaires ! Treize, un chiffre qui porte bonheur pour certains, malheur pour d’autres qui n’ont pas pu venir à bout de leur pari de conclure les trois épreuves à quelques semaines d’intervalle.

Tout a donc commencé comme l’an dernier à Barcelone. On sait la capitale catalane festive, et les participants avaient pu le confirmer l’an dernier avec une paella et un repas commun qui mettaient dans l’ambiance. Cette année, malheureusement, l’ambiance était un peu moins chaleureuse, du moins plus classique avec une simple pasta party après le retrait des dossards et le briefing.

Pour le reste, cette Haute Route des Pyrénées est à placer dans la droite lignée initiée par celle des Dolomites et des Alpes. Le pack premium est à la hauteur des attentes avec des hébergements de qualité, proches des lieux d’arrivée et de départ et confortables. Aucune navette n’a dû être mise en place pour véhiculer les coureurs vers leurs hôtels. C’est un point positif sur une épreuve de ce type où la récupération est primordiale ! Comme pour les hébergements, la Haute Route des Pyrénées s’est aussi améliorée au niveau des ravitaillements et des repas à l’arrivée. Ces derniers sont variés et complets. Soulignons l’attention portée aux intolérants au gluten ! La présence d’un partenaire comme Overstim’s apporte également la possibilité aux participants de faire le plein de produits énergétiques aux ravitaillements pour mieux digérer les mythes.

De ce point de vue, rien de bien neuf sous le soleil par rapport aux deux autres Hautes Routes. En parlant de soleil, celui-ci était de retour ! Enfin diront ceux qui ont enchaîné les trois épreuves ! Alors qu’ils avaient dû sortir manchettes et vêtements imperméables lors de leur passage dans les Dolomites et dans les Alpes (la température n’a pas excédé 6 degrés lors de l’étape de l’Alpe d’Huez sur la Haute Route des Alpes), les concurrents ont dû se découvrir au maximum dans les Pyrénées avec des températures enfin dignes de l’été. Voilà qui fera du bien au moral !

Autre nouveauté dans les Pyrénées, la valse des leaders ! Le niveau y est bien plus homogène. Le maillot de leader a changé trois fois d’épaules. Jusqu’à la dernière étape, le podium n’était pas figé. Au final, Andrea Nicosia devance Paul Hamblett de 54 secondes et Cyril Tiné de 2’37 » !

Ces trois n’ont pas pu se départager malgré les étapes plus difficiles les unes que les autres, mais aussi plus belles les unes que les autres avec cet aspect sauvage propre aux Pyrénées. Aux côtés des inévitables Tourmalet, Peyresourde, Soulor et Aubisque, l’organisation a placé de nouveaux obstacles sur la route des concurrents. Le Port de Pailhères, la montée d’Ax-3-Domaines, la Hourquette d’Ancizan et le col de Marie-Blanque faisaient ainsi leur apparition sur le tracé. Les cols méconnus du côté espagnol comme le Coll de Merolla ou de la Creueta, ou, côté français, comme le col d’Ahusquy, auront également pu étonner pour leur difficulté.

À peine le triptyque terminé que la Haute Route met le cap sur la prochaine édition. Cette fois, les Pyrénées ouvriront le bal du 15 au 21 août avant celles des Alpes du 23 au 29 août. Les Dolomites viendront conclure du 31 août au 6 septembre. – avec Nicolas Raybaud