Stéphane, tu as terminé pour la 2ème place du grand parcours de la Pierre Chany, qu’est-ce qui t’a plu sur ce parcours ?
C’est un parcours de moyenne montagne avec de très jolies routes, très peu fréquentées par les voitures. Nous n’avons jamais croisé de flots de voitures. Et pourtant, c’était un samedi de chassé-croisé annoncé noir sur les routes de France ! Le paysage autour de Langeac est varié avec des plateaux un peu déserts sur la première partie et sur le deuxième tiers des forêts de conifères. Rien à redire du côté de l’organisation. Tous les carrefours étaient bien signalés et assurés par un bénévole, et les plus importants par un motard de la Gendarmerie. Le fléchage était visible en amont de chaque carrefour, idem pour les côtes répertoriées avec le pied annoncé, les 5 kilomètres du sommet et le dernier kilomètre de montée.

Quel accueil le Team Cycliste Langeadois, organisateur, a-t-il réservé aux participants ?
L’accès en voiture dès que nous quittons la route principale (le Puy-Aubenas) est très bien fait. Des flèches et panneaux étaient en place pour jalonner les concurrents jusqu’au départ. En revanche à l’accueil des coureurs c’était un peu le bazar ! Je suis arrivé le matin pour m’inscrire et malgré ma présence plus d’une heure avant le départ, il y avait déjà la queue. Surtout, les non-inscrits ou déjà inscrits faisaient la même queue. Ensuite, il fallait récupérer sa plaque de cadre auprès d’une autre personne qui était absente quand je me suis présenté… Elle faisait sa pause café avec une dizaine de personnes à l’attendre. Enfin, il a fallu retourner sur une autre table pour récupérer le cadeau : un sac isotherme de voyage, très bien fait, et d’une capacité d’environ 20 litres compartimenté. Un cadeau utile en cette période estivale !

Comment étaient organisées les opérations de départ ?
Le départ du grand parcours était prévu à 8h30 et le petit à 9h15. Nous sommes partis à presque 9h00 du fait du retard pris aux inscriptions complètement débordées par le monde et le manque d’organisation entre les différents bénévoles. J’ai su par la suite que c’est une nouvelle organisation qui a repris le flambeau, ce qui explique leur manque de « professionnalisme ». Au retour, nous avons terminé notre course avec de nombreux participants du petit parcours qui se sont mêlés à notre arrivée, ce qui a rendu le final confus.

Les scores les plus optimistes ont été atteints avec 750 participants. As-tu eu l’impression que l’organisation touchait aux limites de son potentiel ?
Oui, et cela s’est ressenti dès le matin comme je le disais. Ensuite, au niveau des repas, la saucisse lentille était un peu frugale mais le crumble en dessert très bon. En plus, le marchand de glaces local à fait le plein et a permis de combler le manque. Je pense que pour l’année prochaine les organisateurs devront recalculer leur repas et mieux s’organiser au niveau de l’accueil des dossards.

Comment s’est passée la course devant ?
Nous avons formé une échappée de cinq coureurs après la principale difficulté du parcours. Chacun prenait son relais contre le vent de face mais derrière de sérieux clients ont réussi à opérer la jonction : Jean-Luc Chavanon, Frédéric Ostian, et un autre coureur qui a complètement explosé par la suite. Nous étions huit en tête. Le jeune Roannais Corentin Ville (qui sortait du Tour d’Auvergne en Elite) a accéléré dans la dernière ascension pour filer tout seul et augmenter son avance malgré notre bonne entente. Chacun était généreux dans l’effort jusqu’à 2 kilomètres de l’arivée, où ils ont commencé à compter leurs coups de pédales. J’ai tenté de raisonner le groupe en signalant que nous n’étions en lice que pour une place de 2 ! Mais peine perdue. J’ai tiré tout le groupe jusqu’aux 500 mètres, où je n’ai aperçu la banderole que trop tard pour effectuer un bon sprint, d’autant plus que certains du petit parcours se trouvaient au milieu de notre route ! Je pense que la répartition n’est pas mauvaise mais les 30 derniers kilomètres en faux plats descendants et plats étaient longs, d’autant plus qu’avec le vent défavorable il fallait tout de même forcer pour avancer. Peut-être qu’une dernière difficulté pour casser cette monotonie ne serait pas de trop…

Comment s’est déroulée la remise des prix ?
Ce fut le point noir de la journée ! Elle a débuté avec presque une heure de retard et s’est voulue très longue. Le speaker a demandé à chaque ancien professionnel de raconter une anecdote, de faire monter tout une équipe féminine sur le podium, juste pour une photo, et les remises partaient dans tous les sens !

Pierre Chany était un bon vivant parmi les bons vivants, comment s’est passée l’après-course ?
J’ai été déçu par le ravito d’arrivée : seulement de la boisson et des abricots secs ! Les douches sont trop loin de la zone du repas, j’ai opté pour une « douche américaine »… Quant au repas, comme je le soulignais, je l’ai trouvé frugal après presque quatre heures d’effort : une petite portion de piémontaise et une saucisse lentilles, c’est un peu juste. J’inviterais les organisateurs à proposer un repas d’après-course plus conséquent et un ravitaillement d’arrivée un peu plus fourni et varié ! Je pense que l’organisation a pris en compte son erreur matinale et saura rebondir pour les années à venir. Ce serait ma critique constructive : anticiper les participants et faciliter les retraits des dossards, plaques et cadeaux de manière à gagner du temps afin de ne pas décaler le départ.

Quel programme t’attend à présent ?
Je vais me rendre dimanche prochain à Saint-Flour pour ensuite décoller pour le Tour de Guyane avec l’équipe de France de la Défense. Je ne serai pas leader désigné car le profil n’est pas à mon avantage, mais j’officierai comme capitaine de route, ayant déjà plus de cinq tours internationaux à mon actif ! Je vais aiguiller les plus jeunes et leur apporter mon expérience et mon soutien. En septembre, je reviendrai sur les cyclos disputer la Résistance, dont je suis ambassadeur, puis les Cimes du Lac d’Annecy en octobre.

Classement 141 km :

1. Corentin Ville (Club Roannais) en 3h48’03 »
2. Jean-Luc Chavanon (Green Cycling) en 3h51’07 »
3. Frédéric Ostian (GMC38) en 3h51’07 »
4. Raphaël André en 3h51’08 »
5. Stéphane Cognet en 3h51’08 »
6. Paul-Emile Lorthioir (Scott-Vélo 101-Risoul) en 3h51’10 »
7. Sébastien Malfait (Chanpagne Neutre) en 3h51’11 »
8. Rémi Marcoux (US Métro Transports) en 4h00’28 »
9. Jean-Michel Savinel (VC Ambertois) en 4h03’10 »
10. François-Xavier Blanc en 4h03’10 »

116 et 1ère Dame. Christelle Gatignol en 5h02’08 »

Classement 109 km :

1. Quentin Rongère en 3h07’00 »
2. Didier Talobre (UC Saint-Chély) en 3h07’00 »
3. Christophe Darne (VC Velay) en 3h07’32 »

34 et 1ère Dame. Morgane Coston (VC Saint-Julien-en-Genevois) en 3h15’49 »