M. Raspail, pourquoi avoir choisi d’organiser une telle manifestation ?

Ça va faire deux ans que nous proposons un semi-marathon dans les gorges de la Nesque, et notre département étant fort attractif pour les cyclistes, avec de superbes coins, nous avons pensé à eux en organisant cette cyclo. Le dimanche 16 septembre, les concurrents pourront choisir entre deux parcours, un 82 km (1200m D+) et un 145 km (2300m D+).

Quel est le but d’un tel événement ?

Notre Communauté de communes est la plus rurale du Vaucluse, avec 2 sites assez éloignés, mais rassemblés par les gorges de la Nesque. Nous voulions leur redonner leurs lettres de noblesse, sachant qu’il y a quelques années, on en parlait beaucoup, mais qu’elles sont aujourd’hui passées au 2nd plan avec l’attractivité du Mont Ventoux. C’est pourtant un domaine remarquable et très touristique qui vaut le coup d’œil.

Cette manifestation permettra aussi aux 11 communes de la CCVS de se rassembler autour d’un même objectif, à savoir valoriser ce territoire en le faisant découvrir aux cyclistes, car il faut dire que nous regorgeons de belles petites routes, tranquilles et propices à la pratique de ce sport.

La cyclo ne passera pas par le sommet du Ventoux, est-ce une volonté ?

Oui, nous sommes là pour mettre en valeur notre territoire avec, comme fil conducteur les gorges de la Nesque, et quelques autres petits cols sympathiques, moins fréquentés que le mythique Mont Ventoux, par lequel passe d’ailleurs les autres cyclos organisées dans le département. Nous voulions nous démarquer justement, et offrir aux participants des circuits plus intimistes, mais toujours avec cette  vue sur le Géant de Provence.

Nous sommes dans les piémonts du Ventoux et nous voulons faire connaître leurs spécificités, soit par la qualité des paysages, les produits du terroir ou les valeurs environnementales.

Que peut-on dire des 2 circuits ?

Le territoire permet d’avoir 2 parcours adaptés aux qualités de chacun avec, en toile de fond, le Ventoux. Ils sillonneront dans les vignes en bas, puis dans les lavandes plus haut, et passeront par 2 sites encore « sauvages », les gorges de la Nesque à l’aller, et celles de Méthamis au retour. De quoi en mettre plein les yeux à tous !

Quel en est le détail ?

Petit et grand parcours partiront ensemble de Malemort du Comtat, avec une neutralisation effective 3 kilomètres durant. Les cyclistes passeront par Mormoiron, le bas de Flassan, Villes-sur-Auzon, avant d’attaquer les gorges de la Nesque, totalement privatisées pour la circonstance. Une fois en haut, ils basculeront sur Monieux, avant de rallier Sault, là ou se fera la séparation des circuits. Direction la droite et Saint Jean de Sault pour le 82 km, puis la Ferme Saint Hubert, redescente par les gorges sur Méthamis, puis remontée à Blauvac (arrivée) par Saint Estève. Quant au 145 km, après Sault, les coureurs se dirigeront vers Aurel, puis Montbrun les Bains, de là ils entameront une longue ascension qui les amènera à Barret de Lioure, les cols de Macuègne et de l’Homme Mort. Ensuite, descente sur Ferrassières, Saint Trinit, puis direction Revest du Bion, Saint Christol, avant la remontée vers Lagarde d’Apt. Au niveau de Brouville, les concurrents attaqueront une descente de 10 kilomètres qui les ramènera au niveau de la séparation des 2 circuits. De là, ils emprunteront le même final que pour le 82 km.

L’arrivée sera donc jugée en bosse ?

Effectivement, c’est en haut de Blauvac, qui bénéficie d’un superbe panorama à 360°, que l’arrivée sera jugée après 3 kilomètres de montée. Un final qui promet un beau spectacle !

Ensuite, les compétiteurs auront tout loisir à récupérer en glissant sur Malemort, ou un repas les attendra, avant de passer à la remise des récompenses.

Vous avez donc mis l’accent sur la sécurité en demandant la fermeture de certains axes, qu’en est-il ?

L’intérêt est que cette manifestation soit vraiment une réussite et un plaisir pour les gens qui vont venir y participer, mais aussi pour leurs accompagnateurs. Il faut donc que cette journée soit exceptionnelle, qu’on prenne le temps de se faire plaisir, soit en faisant du vélo, soit en admirant le paysage, soit en partageant les produits du terroir. Et, le fait de fermer les routes à certains endroits clefs, pour un élu que je suis, c’est impératif. Apporter la sécurité à des gens que l’on a sollicité pour qu’ils viennent nous voir est primordial. On doit les accompagner au mieux pour qu’ils gardent  le meilleur souvenir de ce rendez-vous.

Quelle est la motivation de chaque commune traversée ?

Tout le monde est très solidaire, et vraiment content d’accueillir les coureurs le temps d’un passage dans leur village. Ça n’a pas été pour moi très compliqué de convaincre tous les élus du bien fondé d’une telle manifestation avec une vision qui va bien au-delà.

Si l’on parle d’avenir, et donc de pérennisation, comment voyez-vous la chose ?

La manifestation terminée, nous en tirerons un bilan. Mais, c’est vrai que pour moi, et mes collègues sont d’accord, on pourrait imaginer la chose sur 2 ou 3 jours afin que les gens, qui viennent là parfois en famille, puissent pleinement en profiter, et apprécier la qualité de chacun de nos petits villages et de leur patrimoine.

En conclusion, peut-on déjà s’inscrire ?

Très prochainement, les inscriptions seront ouvertes sur Vélo 101 et KMS.