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Chemins de terre Paris-Tours.. oui,non ..


Jean marc FOURNIER
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Nous avons le cyclisme qui nous ressemble, comme le reste.

Les organisateurs ont choisi de changer le format de cette course avec ces chemins de vigne comme les organisateurs du Tour de France font d'une étape un Paris-Roubaix, ceux du Giro ou de la Vuelta mettent des arrivées à 25% ou ceux du championnat du monde croient durcir artificiellement leur épreuve en singeant les difficultés réelles d'épreuves passées.

Ils vendent leurs courses comme notre boulanger nous vend ses croissants, ou mieux dit, comme Macdo nous vend ses nouveaux sandwiches .

Ils réagissent comme réagit l'ancienne compagne de Luc Besson, comme réagit un ancien psdt de la République parlant des Rolex, comme le nouveau psdt réagit aux décès de Johnny ou d'Aznavour entre autres exemples récents.

Ces gens-là veulent tirer bénéficie  de leurs produits, ils nous les présentent donc de façon à ce que nous les achetions.

La tendance est au crétinisme. on nous offre des psdts aux Rolex, des compagnes qui accusent leur compagnons de viol car elles ont voulu être avec eux mais se rendent compte après deux ans de vie commune heureuse qu'elles peuvent tirer parti du fait de dire que finalement elles n'étaient pas consentantes.

On nous offre de la grande culture comme Danse avec les stars ou The voice, bref on nous sert ce que nous demandons en même temps que nous sommes demandeurs de ce qu'on nous propose.

Le sport ne fait pas défaut à cette façon de faire, et même si le cyclisme n'intéresse personne ou presque à part nous, les patrons du vélo nous considèrent ce que finalement nous sommes et nous manipulent en pensant à leurs affaires.

De là ces chemins de vigne, ces montées de 30%, ce cirque continuel.

Le sport est un pseudo-évènement, il n'est plus un évènement depuis longtemps.

Les pseudo-évènements vivent de l'image qu'ils donnent à ceux qui y assistent.

L'image du vélo qui se vend est celle des pionniers, des forçats de la route. Que personne ne veut être, ni les cyclistes ni leurs sponsors, mais pour le public lambda ça peut-être vendeur, c'est du moins ce que pensent les organisateurs qui ont tout fait dans leur vie sauf monter sur un vélo.

On propose donc du cirque, du facilement consommable, du voyeurisme.

C'est pourquoi vous ne pouvez pas vous plaindre pour ceux qui se plaignent, car ce Paris-Tours comme tout le reste, a été fait sur mesure pour vos goûts ou pour les goûts qu'on vous a imposés sans que vous ne bronchiez.

On a ce qu'on mérite parait-il, pour ma part et pour avoir donné mon opinion sur ce sujet je pense que je vais mériter de voir ma participation à celui-ci supprimée par le bon Dieu du site ou par l'un de ses saints.

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Une petite info en passant : Thierry Gouvenou, celui qui a déniché les chemins de vigne et qui est l'organisateur de la course est un ancien pro. Il a notamment terminé 7e de Paris-Roubaix au cours de sa carrière.

Et voilà qu'une partie de l'argumentation de notre triste sbire tombe encore à l'eau. Damned ! 

Pour le reste, j'ai trouvé les images de la retransmission de ce Paris-Tours magnifiques.

Mais c'est bien beau de vouloir du spectacle à tout prix, je pense qu'il faut d'abord se mettre à la place des coureurs. Ceux qui en veulent toujours plus pour agrémenter leur dimanche après-midi devant la télé devraient plutôt se demander s'ils apprécieraient qu'au cours de leur sortie matinale le parcours soit toujours plus difficile ou spectaculaire. Paris-Tours est une course certes pas toujours passionnante à regarder mais je pense qu'il en faut pour tous. Et puis les coureurs sont d'un niveau tellement proche qu'une victoire se joue sur des petits riens. Il est illusoire d'imaginer des attaques de favoris à 100 km de l'arrivée. C'est juste impossible de nos jours, même en montagne. Le niveau des équipiers est trop élevé pour cela.

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Je suis partagé sur ce nouveau parcours.

J'ai trouvé les premiers secteurs très mal préparés avec énormément de cailloux, je pensais qu'ASO aurait un peu plus balayé la zone.

Leur influence sur la course est difficile à estimer. Avant le 1er secteur, il y a une chute, un peloton qui roule vite, des bordures en cours de réalisation, le 1er secteur a été abordé par un peloton déjà bien étiré.

Concernant les crevaisons, je ne vois pas pourquoi il y aurait plus de crevaisons sur ce type de parcours que sur Roubaix. Je pense que le problème vient surtout d'équipes qui ont mal préparé la course, ou ont voulu prendre des risques avec des boyaux d'un meilleur rendement mais peu résistants. Il faudrait voir dans les futures éditions (si ce type de parcours est reconduit) si les équipes d'adaptent.

 

Je pense qu'en supprimant / nettoyant les 2/3 premiers secteurs (ou en prendre d'autres dans un meilleur état), on écarterai les risques de crevaisons en série et le sportif reprendrait le dessus (même si je pense que ce sont déjà les plus forts du jour qui se sont retrouvé devant).

 

Quand à la réaction de Lefévère, que dire... il est vraiment affligeant ce mec.

 

 

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Les coureurs sont salariés de groupes sportifs qui sont financés par des entreprises qui souhaitent ainsi obtenir une couverture médiatique importante grace aux retransmissions télévisées. Si les audiences TV baissent, les sponsors iront voir ailleurs et il n'y aura plus de cyclisme professionnel.

Les coureurs, comme tout citoyens, ont leur mot à dire mais dans ce cas précis n'ont aucun moyen d'imposer leur opinion.

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En lisant la Nouvelle République de ce matin, les journalistes avouaient que peu d'équipes avaient fait une reconnaissance du parcours et que ceux comme Lotto qui l'avaient fait, n'ont pas eu le temps de remonter chez eux pour prévoir le matériel adéquat notamment les bonnes sections de boyaux...En fait, il semblerait que tout le monde se soit fait piégé, et le parcours avait été sous-estimé. 

Concernant les coureurs, si certains ont détesté, d'autres ont adoré dont Sep Vanmarcke qui l'a dit sur twitter en anglais. Tous les coureurs n'ont pas les mêmes goûts...Enfin concernant l'idée de cirque, je reprends mes propos cités plus hauts : le cyclisme professionnel EST UN CIRQUE !!!! Les courses à 250 bornes, les pavés, les raidards (cf Liège ou l'Amstel), la montagne sur les 3 grands tours...Il n'y a rien de bien raisonnable (Bdx Paris et Paris Brest Paris c'est pourtant terminé...Mais quelle folie !).

Le Père Lefevere qui critique...C'est risible !!! Je connais bien le parcours du Ronde pour l'avoir fait deux fois en cyclo, mais le Koppenberg, le Kwaremont, ou le Paterberg, c'est du cirque total !!! Des montées complètement folles, c'est quasi-impossible dans le Koppenberg...Tenir sur le vélo est un exploit...Que dire d'Arenberg (que j'ai fait deux fois sur PR Challenge), de la pure folie ou les chemins de vigne de Paris-Tours sont des autoroutes à côté!! Je ne vous parle même pas de Liège...Je l'ai fait à deux reprise en cyclo...Inhumain !!!

Et pourtant, j'y suis allé et j'y retournerai.

Moi si mon sport ne me fait pas rêver, je me fais chier sur le vélo. Le vélo a besoin de ce grain de folie qui fait que chaque victoire est un exploit...Le vélo est un sport difficile et le fait que tout puisse arriver au sprint était ma hantise en tant qu'ancien coureur...Les gars qui "ratonnaient" toute la course et qui remontaient à la fin pour le sprint, c'était pas ma conception du vélo. Mais il en faut pour tous les goûts.

Les belles routes sur enrobé pour moi, c'est juste pour l'échauffement, après je les vomis...

Concernant Paris-Tours, c'est une course qui était en train de mourir (sortie du WT) en raison d'absence de particularités pour une classique...Honnêtement, je pense qu'elle était proche de la fin. Ce nouveau parcours est une dernière tentative avant de mettre la clé sous la porte. J'ai aussi remarqué qu'il n'y a jamais beaucoup de public sur cette course au bord de la route...C'est pourtant une grande course...

Pour les sprinteurs, il reste encore les étapes de plaine des grands tours. 

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Le problème est que les coureurs ont aussi besoin de faire de l'audience, car c'est l'audience qui génère l'investissement de leurs sponsors qu'ils portent sur le maillot et qui les paient accessoirement...Si les coureurs veulent des courses moins risquées, plus abordables, hé bien, il faudra qu'ils acceptent que moins d'argent rentre dans les équipes (moins de sponsors)...C'est le problème du sport professionnel en général : le spectacle doit être réel pour justifier la médiatisation...

C'est un choix cornélien. Encore une fois, si ASO a fait ce choix, c'est qu'ils savent très bien que les audiences sont en baisse sur certaines courses (étapes de plaine, courses plates...). Une course comme Paris-Tours est clairement condamnée à terme du fait de son faible attrait médiatique jusqu'à présent...Ca doit pas être simple de trouver des sponsors et des collectivités pour payer la course...Niveau étude de marché, je fais confiance à ASO...

Et puis, il faut rajeunir le public, le vélo trop stéréotypé n'intéresse pas les jeunes (mon fils par exemple ne veut pas faire de vélo car il trouve la route ennuyante...!!)...

C'était l'opération dernière chance...Ce n'est pas la seule course menacée dans l'hexagone...Je peux vous dire qu'il y en a d'autres...

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Il y a beaucoup de gamins sur les cyclocross (épreuve école de cyclisme en lever de rideau), mais on les "élèvent" encore dans l'optique d'en faire de vrais routiers, donc on leur vend le cyclocross comme une préparation hivernale...Finalement si 10% des mômes des écoles de vélo poursuivent après les juniors, c'est bien tout...Les autres arrêtent et on les retrouvent souvent sur les randos VTT ! Y'a un vrai problème culturel en France où le cyclisme, c'est la route. Point Barre. 

Sauf que la route, pour plein de raisons, est en perte de vitesse...

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Et non! Mais certaines routes sont déjà assez vintage non??

J'ai organisé la Nord Charente Classic en rando cyclo avec 25km de chemins blancs sur 120 bornes. On a annulé cette année faute de suffisamment de cyclos au départ... Les parcours comme ça en France, ça ne marche pas. C'est culturel. Faut aller aux USA ou en Flandre ou en Italie.

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C'est exactement ça.

Il faut ratisser l'audience la plus large possible car si l'on se contente du public fan de vélo on peut fermer boutique et retransmission.

De la même façon concernant le public sur le bord des routes du Tour de France, il y faut la caravane publicitaire et tous ses goodies pour faire venir un public qui n'a que faire du vélo. Les bords des routes avec seulement le public fan et pratiquant de cyclisme seraient des bords déserts ou presque.

On attire donc un public cosmopolite sur les routes du Tour en les appâtant avec des gadgets sordides, des bombons ou du saucisson comme on attire un public non moins cosmopolite devant la TV en les appâtant avec des gadgets visuels que sont les montées à 30% ou des chemins de vigne, des châteaux et rivières - du voyeurisme.

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Si ASO a fait ce choix, c'est qu'il s'agit d'une question de survie pour le tdf. Cet été l'audience était en baisse et peu de spectateurs au bord de la route. Le tdf c'est la vitrine de ASO . Si la vitrine est casse, c'est toute la vente du magasin qui en pâti. Paris Tours est un labo pour le tdf.
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Je trouve qu'on a assisté dans le passé à des finales de Paris Tour haletantes, quand il y avait les côtes de Crochu, Lépan, Petit Pas d'Âne (je ne sais plus l'ordre).

Paris Tour avait sa propre personnalité de grande classique  où pas mal de choses étaitent possibles, même si l'Avenue de Grammont favorisait les sprinters. Pour une classique d'automne je trouve que c'était parfait, pas besoin de faire un remake du Tro Bro Leon ou Strade Bianche...

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A la limite, que de nouvelles épreuves de ce type voient le jour pour attirer un certain public, pour faire plus d'audience, et pour plaire à certains coureurs (oui, il y en a !), tant mieux.

Mais qu'elles restent spécifiques. Comme l'est Paris-Roubaix, ou comme l'est devenue les Strade Bianche.

Donc dommage pour Paris-Tours de mon point de vue.

Et je reste contre sur des courses comme le TDF, uniquement pour secouer l'audience sur les épreuves de plaine. Ce type de parcours laisse trop de chance à la malchance !

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si Terpstra aurait crevé avec ses disques, il se serait pris 3' dans la vue

Ben non, Terpstra a justement trouvé une parade : regarde la vidéo du lien ci-dessous (je suppose que tu comprends le néerlandais), à partir de 2'30'' on voit la technique qu'il a fait employer aux mécanos de Quick-Step. Radical !

https://www.wielerflits.nl/materiaalzone/koers-materiaal-11-schijfremmen-in-het-profpeloton/

Technique difficile à employer par le cyclo isolé, par contre: tu comprendras vite pourquoi… 😃

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C'est exactement cela. Pour parler d'un domaine que je connais bien, la télévision, les audiences en baisse, le vieillissement des téléspectateurs et les critiques sur le spectacle fourni affolent un peu et FT et ASO.

Les droits TV pour le TDF s'élèvent à 120 millions d'€ pour 5 ans. A cela il faut ajouter une partie des prestations techniques de télédiffusion. L'addition est salée. Au moment où le gouvernement demande à FT d'économiser 190 millions d'€ d'ici 2022, il faut que le spectacle soit au rendez-vous pour que FT accepte de signer une nouvelle convention de 5 ans d'autant plus que les recettes issues des spots diffusés pendant le TDF sont "anecdotiques".

Et si FT doit renoncer au TDF, aucune autre chaîne n'acceptera de payer autant. La situation est donc délicate d'autant que FT souhaite se désengager du Paris-Dakar, autre épreuve d'ASO.

Donc biensûr que les coureurs ont leur mot à dire mais pas sûr qu'on veuille les écouter.

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Paris-Tours est un labo pour le Tour en effet, d'ailleurs hier à la fin de la retransmission Pasteur semblait tout émoustillé annonçant  des surprises à venir lors de la divulgation du tracé du Tour de l'an prochain. Surement des chemins de vigne ou autre attrape chaland.

Plus que le principal objectif des organisateurs des épreuves, l'unique objectif est de gagner de l'argent avec leurs courses.

Pour cela il faut de l'audience, et cette audience ne peut venir que par les sources habituelles: le voyeurisme et la facilité de compréhension, les choses qui demandent un effort de compréhension font plutôt fuir l'audience.

Le cyclisme jadis était destiné à être vendu à la presse écrite, le lecteur du journal l'Auto et des autres aimait lire les exploits des coureurs parcourant 300 km dans la journée et réparant leur fourche cassée dans la première ferme venue - l'écrit et la lecture se plaisent dans des descriptions détaillées des choses et des évènements.

A l'époque de la TV des années 60 à 80/90 les exigences de rentabilité de la mondialisation capitaliste n'existaient pas ou étaient moins voraces, l'audience était bonne donc l'un dans l'autre "aceptaban barco" (on disait que ça allait).

Maintenant avec le net et la crétinerie médiatique aussi généralisée que l'obligation de rendre des dividendes énormes aux actionnaires de ces médias, le format de diffusion du cyclisme peine à s'y retrouver.

Il se partage entre la sécurité qui consiste à toujours utiliser une recette qui fonctionne depuis des décennies, qui est de tout simplement diffuser du cyclisme, et la volonté de gagner plus en utilisant les recettes du monde actuel: la rapidité, la simplicité, la non réflexion, le spectacle, le voyeurisme, sorte de trash cyclisme, cyclisme poubelle. 

La TV poubelle est celle que vous regardez et qui rapporte, pourquoi pas le sport poubelle? il rapporterait.

Cette recherche d'audience, seule capable de satisfaire les appétits financiers des possesseurs des épreuves cyclistes trouverait son Graal, du moins pour le Tour de France avec un ou des Français sous les feux de la rampe.

Un Français en passe de remporter le Tour et les audiences s'envolent plus que le meilleur des grimpeurs sur les pentes les plus raides.

C'est pourquoi les commentateurs essaient le plus possible à la moindre occasion et au moindre talent de nous vendre du rêve national, pour cette recherche d'audience qui apporterait l'argent.

Bien sûr vous tombez dans le panneau, chose assez naturelle si l'on considère d'autres facteurs que je ne vais pas développer ici.

Puisqu'on parle de chiffres et pour appuyer ma démonstration: quand Voeckler est maillot jaune pendant le Tour 2011 les audiences de F2 se sont plus envolées que le coureur pour atteindre plus de 40% de parts de marché (ou d'audience) et pour plus de 4 millions de téléspectateurs en moyenne.

Vous avez là les raisons qu'ont les commentateurs de littéralement nous saouler avec les coureurs Français et celles qu'ont les organisateurs de nous proposer du cirque.

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