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Etiez-vous fan d'Eddy Merckx ?


Jean marc FOURNIER
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Le fameux livre qu'il a écrit avec Bernard Hinault, « Cyclisme sur route ». Chapitre « L'entrainement », section «Les catégories d'intensité de stimulation dans l'effort», sous-section « Intensité moyenne», page 164.

Dans ce chapitre sont abordées les différentes intensités d'effort selon l'échelle de Paul Köchli (intensité faible, légère, moyenne, submaximale et maximale). Avec en passant les notions de VO2max, seuil anaérobie, etc. Le seuil exceptionnellement élevé de Merckx est cité au passage.

En l'occurence, si «conneries» il y a dans ce chapitre, elles sont probablement à mettre au passif de Paul Köchli plutôt qu'à celui de Genzling. 

Tu peux toujours me signaler les conneries qu'il aurait écrites par ailleurs dans ce bouquin, ici ou en message privé si tu ne veux pas détourner le sujet. Ça m'intéresse vraiment !

De toutes façons, on doit reconnaître une qualité à Genzling : cet authentique passionné a une vraie plume, et c'est pas si fréquent dans la littérature cycliste spécialisée. 🆒

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Plus haut tu as écrit :

le seuil de passage de « l'intensité légère » à « l'intensité moyenne » de Merckx (son «seuil anaérobie»), selon l'échelle de Paul Köchli, était à 100 % de sa VO2 max,

C'est vraiment imprécis.

Pour beaucoup de coureurs on arrive à mesurer le VO2 max, soit le VO2 que le cycliste n'arrive pas à dépasser quand on lui impose un effort dépassant celui de son seuil anaérobie.

( pour être cohérent avec la suite, on peut considérer ici le seuil anaérobie comme celui auquel le quotient respiratoire, QR =1. Je n'exclus pas qu'il soit possible de dépasser très légèrement au VO2 Max le VO2 correspondant à QR =1)

(Pour Froome pas de VO2 max, seulement un VO2 pic !)

En soi la notion de seuil est bien sûr difficile à définir et c'est pourquoi on cherche généralement à la préciser en donnant par exemple le %age de VO2 max que tel ou tel cycliste parvient à soutenir pendant une durée de 20, 40 ou 60 minutes. Les seuils de Conconi sont pas mal discrédités depuis fort longtemps parce qu'on ne trouve pas souvent le cas idéal sur lequel se base Conconi pour définir en particulier le seuil anaérobie, c'est pourquoi plus haut j'ai pris QR =1, pour préciser les choses).

Sur 60 minutes les meilleurs et mieux entraînés arrivent à tenir 90% de leur VO2 max. Mais ce n'est pas une règle générale.

Ce que tu as écrit en l'attribuant à Genzling (au lieu dis-tu maintenant de Kochli) donnerait à penser que Merckx tenait 100% de son VO2 max sur peut-on penser 1 heure étant donné que tu cites des valeurs de 80-90% pour d'autres coureurs.

Donc Merckx n'aurait guère pu rouler plus vite sur disons 10 ou 20 minutes que sur 60 minutes (étant donné que le VO2 max correspond au VO2 d'un effort de 10 mn environ), ce qui me semble extrêmement improbable, toutefois une valeur plus élevée que 90% ne me surprendrait pas. C'est (C'était) aussi le cas pour Andy Coggan qui s'est probablement plus auto-étudié que qui que ce soit.

Je pense donc que tu as incorrectement ou incomplètement cité Kochli.

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J'ai toujours été étonné, ou dubitatif, par rapport à ce besoin d'établir une échelle d'efforts et en particulier de supposer une "rupture" entre les zones d'intensité légère et moyenne. Pratiquement, plus l'intensité est élevée et moins longtemps on peut la soutenir, suivant une courbe progressive.

C'est différent pour l'entraînement, certaines zones d'effort sont plus rentables selon l'aptitude qu'on désire améliorer.

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C'est Genzling qui rédige, c'est Köchli qui a conçu l'échelle d'intensités. Je ne sais pas qui a évalué le seuil anaérobie de Merckx, ni comment. Ce seuil à 100 % de la VO2 max qui aurait été une particularité du champion belge, est cité par Genzling en passant, il ne s'étend pas dessus :

Texto : « Merckx passait ce seuil à 100 %, ce qui explique en partie (en partie seulement) son palmarès ».

Je ne vois d'ailleurs pas trop pourquoi ce détail aurait été inventé. Après tout, ce livre n'a pas été écrit pour faire la pub de Merckx, le «héros» du livre est un autre champion. 😃 Par contre, que ce seuil ou cette mesure du seuil soient significatifs ou non, c'est une autre histoire, je ne peux pas en être juge. Je pensais juste que ce détail pouvait peut-être expliquer cette capacité exceptionnelle de Merckx à fournir longtemps un effort très intense, capacité qui t'a visiblement stupéfait.

Mais les éventuelles «conneries» qui figurent dans ce chapitre (je ne pensais pas précisément à la VO2 Max de Merckx mais au chapitre dans son ensemble), seraient d'abord de la responsabilité de Köchli puisque c'est lui qui a conçu cette échelle d'intensité qui sous-tend tout le chapitre, et certainement lui qui l'a enseignée à Genzling/Hinault.

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Cette échelle d'intensité est justement établie dans le chapitre «L'entrainement». À charge ensuite pour le cycliste/l'entraineur d'établir quelles zones d'effort sont à travailler et comment. Ce chapitre ne s'étend pas sur les méthodes d'entrainement, il en présente juste les bases théoriques (celles de l'époque, du moins).

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je pensais juste que ce détail pouvait peut-être expliquer cette tolérance exceptionnelle de Merckx à l'effort qui t'a visiblement stupéfait.

Ce que je trouve stupéfiant c'est qu'à Mexico, après un départ jusqu'au 10 km ahurissant, il s'est forcément trouvé avec une énorme "dette d'xygène" et un niveau de lactates à tuer un cheval. Tout être normalement constitué aurait bâché du fait de la douleur, mais pas lui. Par contre il a bien dû ralentir, c-à-d. qu'il ne tolérait plus l'intensité initiale de son effort.


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Je vais demander de plus amples renseignements à ma compagne, Georges. Elle a pratiqué l'équitation pendant de nombreuses années, mais elle mesure plutôt les chevaux "au garrot". Les poneys, c'est en-dessous de 1,48m 😆

Que 2019 te garde en bonne santé et continue de t'inspirer pour des commentaires aussi loufoques qu'amusants !

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Merckx est certain qu'il aurait passé le seuil des "50 km" en une heure s'il avait été mieux équipé.. par exemple avec des pédales automatiques,mais celles-ci n'existaient pas à l'époque..  le cuissard également n'était pas adapté ..

Dans sa biographie,il confie : " Ce fut sans doute l'heure la plus pénible de toute ma carrière . A ma descente de vélo,je ne pouvais plus mettre un pied devant l'autre. Dans un col,tu en baves aussi. Mais là au moins tu peux te mettre en danseuse,alors que sur la piste,tu reste soudé à la selle .." 

En lisant de tels propos de la part de celui qui présente le plus beau palmarès de l'histoire du sport cycliste,on comprend que cet effort surhumain n'incite plus vraiment ceux qui remportent le plus de succès sur route .. 

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A l'époque au niveau matériel c'était encore la préhistoire.

Par exemple Colnago le constructeur du vélo avait mis de l'hélium dans les boyaux pour être plus léger😄. Il eut mieux vallu que le vélo pèse 2 kg de plus mais avec un meilleur profil aero, y compris les roues. Mais encore une fois l'aerodynamisme du combo homme/machine était à des années lumières de ce que l'on connait aujourd'hui...

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A propos de stèles dédiées à Merckx, j'ai appris de la bouche d'amis habitant à Enghien qu'il était question d'en ériger une à Petit Enghien; petite bourgade où il remporta sa toute première course en 1961. En souvenir de cette première victoire, le Tour 2019 passera par Petit Enghien.

Le journal Het Nieuwsblad (en néerlandais) en parle ici:

https://www.nieuwsblad.be/cnt/dmf20181218_04043513

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"Que 2019 te garde en bonne santé et continue de t'inspirer pour des commentaires aussi loufoques qu'amusants !"

Je prends note, Thierry      😉

Et je reste fidèle à mon "mode de fonxionneman" pour te montrer que je demeure dans le schéma que tu relèves : il s'agit là d'un commentaire loup phoque avant que je ne me rende à un RV professionnel de la plus haute importance, au Japon, exacteman dans la province de Ha-Mu-Zan.

Voilà qui est dit, nom de gu ! 

Je t'autorize à empoigner ton vélo pour partir rouler dans l'instant : 100 km exigés en moins de 4 plombes sur un parcours vallonné, attention, je t'espionne via GPS et drone, je suis ékipé. Il pleut ça caille, on ne discute pas !     🙁

 

 

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Oui, je sais bien que tu es un expert de Longchamp, y compris de la période où le “goulet” n’existait pas....

C’était pour les non-initiés que j’avais fait la précision.

Pour rester sur les watts, lorsque Contador y avait roulé en 2015 à l'invitation de Saxo bank, il n’etait pas loin de 55 km/h sur un tour. (Info rapportée, non vérifiée). Je me demande bien combien de watt cela peut faire...

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Lorsqu'il gagne pour la première fois à Petit-Enghien le 1er Octobre 1961,il était licencié depuis seulement 3 mois,il n'avait pas perdu de temps pour commencer sa suprématie .. bien que ce jour là,il n'avait pas été trop dominateur,il était revenu sur le leader de la course,car celui-ci avait crevé ..

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