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Au sujet des chiffres


Jérémie LAPLAC
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J'ai du mal à comprendre ce questionnement, surtout venant de la part de quelqu'un comme toi qui a un bon niveau

Ma réponse pourrait être très longue ; tu avances en effet des points intéressants dans trois petites phrases.

Le questionnement vient du fait que je questionne simplement beaucoup de chose et que je trouve, dans ce cas-ci, intéressant de lancer un débat. J'ai envie de voir ce qui motive les uns et les autres à accorder de l'importance aux chiffres (ou pas). Un grand nombre d'intervenant ici sont bien meilleurs que moi. Tu en fais partie, Eric H est stratosphérique, Jo G avait ses défauts mais ses performances étaient de loin supérieures aux miennes,  ... La liste est longue.

Je ne recherche pas le progrès sur le vélo simplement parce qu'un niveau que je considère comme bon doit me permettre de découvrir des endroits inconnus sans "limites" physiques càd sans par exemple devoir renoncer parce qu'un col est un obstacle bloquant.

Enfin, c'est vrai que je lis beaucoup, et comme le vélo, c'est un passe-temps qui me permet de me plonger dans un univers différent du quotidien.

 

EDIT : tu as répondu alors que je rédigeais mon message.

Par exemple j'aime rouler en montagne, si je m'améliore ça me permet de monter plus vite, ou en étant plus à l'aise sur le plan cardio sans être obligé de trop diminuer les braquets, ou de faire des sorties plus longues dans un même laps de temps 

On se rejoins sur le fond. 

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Franchement, l'un n'empêche pas l'autre.

J'aime progresser et avec le cardio par exemple, c'est une aide que j'aime bien. Et ça ne m'empêche pas de sortir avec un pote qui débute le cyclisme et avec qui on avance lentement. Tout est faisable.

Il ne s'agit pas de se prendre la tête. Je ne suis en aucun cas stressé par ces données.

Je pense que c'est une notion de plaisir personnel : là où certains se contentent d'admirer le paysage et de discuter avec les potes, d'autres cherchent à s'améliorer, à faire mieux.

Mais ça reste difficilement compréhensible quand ce n'est pas notre point de vue.

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Pourquoi faire plus encore? ou mieux? ça veut dire quoi, mieux?

 Je pense (si je peux me permettre) que sa vision [de Jérémie] des choses lui apporte beaucoup de sérénité et de plaisir, n'étant pas dans l'obsession constante des chiffres de ceci et de cela.

Tu as parfaitement raison sur le fond. L'idée d'être le dernier dans les côtes samedi dernier me polluait l'esprit. Je me plaçais dans une situation de rivalité dans laquelle je n'avais pas les moyens d'être à mon avantage alors que j'aurais pu y aller tout simplement à mon rythme, sans me préoccuper de l'impression que je faisais.

Allons un peu plus loin dans le questionnement : es-tu certain d'être entièrement libéré de ce genre de préoccupation ? Tu as la chance d'être l'un des meilleurs de ton club, trouverais-tu encore autant de plaisir à rouler dans ton groupe si tu étais régulièrement à la traîne, obligé de forcer les autres à t'attendre ?

Finalement, est-il facile et nécessaire de faire abstraction de toute comparaison et de toute envie d'égaler les meilleurs dès lors que nous évoluons en groupe, à vélo ou ailleurs ? Car, si cela nous encombre l'esprit, c'est en même temps ce qui nous pousse à progresser. 

 

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Le fait d'essayer de repousser ses limites, c'est quelque chose d'humain, beaucoup le font dans tel ou tel domaine, que ce soit en sport ou autre

Jérémie et toi vous le faites aussi mais sans vous en rendre compte, sans avoir besoin de le mesurer, d'autres aiment savoir où ils en sont

Sinon, quand on a roulé ensemble, est-ce que je t'ai donné l'impression de ne penser qu'aux chiffres ou au cardio, d'être de mauvaise humeur et détester la convivialité ? 😉

J'apprécie aussi de rouler cool, c'est même l'allure que je préfère, contrairement à toi qui aime bien envoyer 😛, mais j'ai aussi plaisir à essayer de progresser

Encore une fois, aucune façon de voir et de pratiquer le vélo n'est meilleure qu'une autre, il ne me viendrait pas à l'idée de dire à quelqu'un : "pourquoi tu roules juste pour le plaisir de rouler, à quoi ça sert ?". Ou inversement : "pourquoi tu fais de la compétition s'il n'y a pas d'argent à gagner, qu'est-ce que ça t'apporte ?"

Ou sur le sujet 10 000, "à quoi ça sert de noter ses kilomètres, on s'en fout ?" 🆒

C'est ce que je disais plus haut en parlant d'empathie, se mettre à la place de l'autre, comprendre que ce n'est pas parce qu'il a une autre vision que c'est moins bien que la mienne. Ayant eu l'occasion de faire ta connaissance et t'appréciant, je suis un peu surpris que tu ne raisonnes pas comme ça

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tout le monde n'a pas la même vision de la pratique cycliste qui est la tienne tu devrais comprendre cela.

Si, je comprends que chacun souhaite pratiquer "son" cyclisme et c'est très bien comme ça. Si tel n'était pas le cas, il n'existerait pas de VTT électriques ni de super chouette Gravel. Mais ma question est : "en quoi toi, Sylvain, es-tu plus satisfait quand tu vois que tu as été plus vite sur un segment".

Entends-moi bien, je pose la question de façon neutre, simplement pour comprendre ta motivation.

Sur ce, je vais casser un graillon avec ma fille ; en bon belge, ce sera une frite 😃

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un niveau que je considère comme bon doit me permettre de découvrir des endroits inconnus sans "limites" physiques càd sans par exemple devoir renoncer parce qu'un col est un obstacle bloquant

C'est tout-à-fait l'impression que j'ai ressentie à te voir pédaler. Tes paroles (tes écrits) sont en accord avec ta pratique.

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"en quoi toi, Sylvain, es-tu plus satisfait quand tu vois que tu as été plus vite sur un segment".

 Entends-moi bien, je pose la question de façon neutre, simplement pour comprendre ta motivation.

Ma tentative de réponse, que Sylvain ne m'en veuille pas et ne renonce pas à répondre personnellement :

Et toi, Jérémie, pourquoi serais-tu frustré d'être bloqué dans un col trop dur par rapport à tes capacités ?

Edit : le sujet nous agite, nous intervenons presque tous en même temps 😃

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Je pense que c'est le mal du siècle, trop d'informations partout. Regarde dans les voitures, ça devient n'importe quoi, tout un fatras de machin "utiles" et indispensables...

Et la poule aux oeufs d'or du cyclisme n'y échappe pas.

Disons qu'avoir de l'ampathie et comprendre les autres n'empêche pas une profonde stupéfaction devant la complication actuelle de ce que représente le simple fait de faire 100 km en vélo.

On peut l'admettre et le regarder avec un certain amusement. 

 

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"Et toi, Jérémie, pourquoi serais-tu frustré d'être bloqué dans un col trop dur par rapport à tes capacités ?"

 

Ça me rappelle l'année où je suis allé en Italie monter quelques grands cols (Stelvio, Mortirolo, Gavia entre autres)

Je m'étais super bien entraîné pour en profiter au maximum

Une fois sur place, je n'ai cherché à aucun moment à aller vite dans les cols, mais j'ai pris énormément de plaisir parce que je me sentais très à l'aise, ce qui aurait beaucoup moins été le cas si je n'avais pas cherché à pousser la machine les mois précédents

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Ah! Guillaume: 1000% d'accord avec toi. L'entraînement sert exactement à ça. Pouvoir monter n'importe quel col à son rythme, sans souffrir, afin d'en prendre plein les yeux. Connaitre le joie parfaite de l'harmonie éprouvée avec ce milieu unique pendant que ton corps et ton âme s'élèvent. C'est le bonheur absolu. Alors, la performance ,on s'en f...

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si tu avais bien lu les posts d'avant on t'a répondu ....quand je vais + vite sur un segment cela veux dire que mon entrainement paye que je me suis amélioré physiquement c'est gratifiant ....allez + vite + facilement c'est cool ..

Une chose me fait rire Jéremie c'est lorsque nous avons fait notre sortie a Namur on avait tapé la causette et on parlait matériel , tu a investi sur un Gravel haut de gamme  carbone et super roues etc..... pourquoi si tu te fiche de la performance et d'aller vite un vélo n'a tu pas pris un vélo moins cher qui t'aurais suffit ...il y a comme une incohérence pour moi  🙄

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"Vouloir progresser, au risque de commettre des erreurs, est peut-être ce qui nous distingue le plus des autres animaux"

 

Tu fais erreur, Thierry

Ma minette, par exemple, qui est une grande chasseuse, suit un entraînement intensif et réfléchi pour progresser dans son activité :

- monter aux arbres, descendre des arbres, monter aux arbres, descendre des arbres ...

- tour quotidien des buissons pour rechercher les meilleures planques

- affutage régulier des griffes avant chaque sortie

- soin tout particulier porté à la récupération pendant la journée pour être au top de sa forme le soir venu

etc ...

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Je ne pense pas que Jérémie (j'ai du mal avec ce prénom...) soit contre le progrès et une certaine performance du pratiquant ou du matos.

Son questionnement vient de ce qu'apportent ces appareils, pas de la performance qu'on va en retirer suite à leur usage.

En d'autres mots, est-il nécessaire d'avoir tout ce bazar pour progresser? Le connaissant, la réponse est évidente.

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