AG2R La Mondiale 2019AG2R La Mondiale 2019 | © Laurent Villeret

Quel bilan tires-tu de ta saison 2018 ?

J’ai effectué un très bon début de saison avec Paris-Nice, où je termine 8èmedu classement général, c’est vraiment un temps fort. Après il y a des moments plus compliqués avec des problèmes de santé, des chutes et des blessures. Mais je retiens que j’ai bien su rebondir après un mois et demi d’arrêt pour revenir à un bon niveau en fin de saison. Je pense que la persévérance est quelque chose d’important.

Tu as annoncé que tu feras le Giro l’an prochain. Ça change déjà quelque chose dans ton inter saison ? 

Oui, cette année je suis arrivé à Liège un peu en fin de course, je suis tombé malade et par la suite j’ai eu des pépins de santé. J’ai décidé de décaler ma reprise de l’entraînement et des compétitions. Je remettrai un dossard au Tour du Haut Var seulement mi-février / fin février. J’espère décaler également mon pic de forme et la fatigue après le Tour d’Italie.

On a tous en mémoire la lumière que tu as pris sur le Tour de France 2015. C’est quelque chose que tu as envie de revivre ? 

C’est vrai que le Tour est un très bel évènement, j’ai pris beaucoup de plaisir en 2017. On avait fait de beaux mouvements d’équipe, on était acteurs. En 2018 ça n’a pas été le cas, je l’avais énormément préparé, j’avais tout misé dessus. Finalement j’ai pu faire que les étapes de plaine et ça a été très frustrant. C’est pour ceci que j’ai décidé de changer un peu ma saison, ne pas tout miser sur le Tour, même si ça reste un rêve de gosse. Je considère la chance que j’ai de pouvoir courir sur le Tour.

Il y a toujours le débat de l’enchainement Giro – Tour de France, cette année il y aura une semaine de moins de récupération. Tu en penses quoi ? 

Je pense que rien est impossible, on ne peut pas comparer un coureur à un autre. Il n’y a pas que la forme physique, il y a tout l’aspect psychologique. C’est un équilibre, chacun ressort différemment d’un Grand Tour pour X ou Y raisons. 

nullAlexis Vuillermoz sur le Tour en 2015 © Sirotti

D’un point de vue tactique et non sécurité, tu interdirais les capteurs de puissance ou les oreillettes en courses ? 

Habituellement je regarde mon capteur de puissance après l’étape pour voir comment je me suis situé. Mais en course ce n’est pas quelque chose de prépondérant, ça ne va pas changer grand-chose. L’oreillette je le vois plus comme un élément de sécurité, avec des dangers à venir sur la route, plus que des mouvements de course. Nos briefings sont assez complets et structurés, on sait à quoi s’attendre, on est rarement pris au dépourvu. A 90% du temps on a des informations sur la sécurité, venues de Radio Tour en premier, ainsi que lorsqu’il y a des crevaisons, un problème mécanique ou qu’il faut aller chercher du ravitaillement. Ça ne me ferait pas peur si demain il fallait faire sans oreillette.

Tu vas rouler sur des vélos Eddy Merckx, toi qui vient du monde du VTT ça t’évoque quoi Eddy Merckx ? 

J’ai beau venir du VTT, c’est un mythe dans le monde du cyclisme. Le « cannibale » il est connu de tous, même des gens qui ne font pas de vélo, il a marqué notre siècle. Je pense qu’Eddy Merckx c’est un monument du vélo et on peut être fiers de continuer à faire perpétuer le nom Eddy Merckx.

Question à 101 euros, il a combien de victoires ?  

(Rire) Je serai incapable de répondre. (ndlr: 525 comme le modèle sur lequel il roulera en 2019)!

Le fait que le Tour de France 2019 passe dans ta région a rendu le choix plus difficile ou pas ?  

C’est d’abord le programme sportif qui doit s’imposer. J’aurais eu plus de regrets de manquer 2017 où on a eu un passage dans mon village, dans ma ville de naissance et sur mes routes d’entraînements. Ça restera marqué dans ma mémoire.