Edwig, pouvez-vous nous raconter votre Classic Loire-Atlantique ?
C’est très spécial pour moi aujourd’hui, c’est ma première victoire professionnelle. Pour Cofidis c’était important aussi. On avait des ambitions puisqu’on venait avec Adrien Petit. Plus les tours avançaient, plus je me sentais bien.

Votre rôle était-il de le mettre dans les meilleures conditions possible ?
C’étaient les ordres qu’on avait avant le départ. On a travaillé pour Adrien. On l’a protégé. Il a crevé, je l’ai dépanné en plein milieu de la course. Sur le final, il est tombé, j’espère qu’il n’a rien de grave et que tout va bien pour lui. On avait carte blanche et on a pu tenter notre chance. J’ai eu le champ libre et j’ai tenté ma chance dans le final. Je ne l’ai tentée qu’une fois et je suis allé au bout.

Tout était pourtant loin d’être réuni cette semaine…
Je ne croyais pas forcément en mes chances aujourd’hui. C’est sûr que je reviens de très loin, car j’ai passé une semaine difficile. Je n’ai pas pu m’entraîner comme je le voulais ces derniers jours à cause des conditions climatiques difficiles en Belgique. J’étais ici dans le doute, à la recherche de la confiance. Mais j’étais motivé hier en rejoignant l’hôtel, car j’ai retrouvé le soleil.

Les conditions du jour ne vous ont-elles pas gêné ?
Oui, j’ai dû m’arrêter deux fois. D’abord pour mettre le K-Way et changer les gants, et une autre fois pour la crevaison d’Adrien. J’ai été très ennuyé sur les 100 premiers kilomètres. Mais au final, je suis resté serein, confiant et très concentré. Ça a payé.

Dans quel état d’esprit êtes-vous après votre première victoire professionnelle ?
Je ne réalise pas encore. Sur le vélo c’était le bonheur. Je pense que ce soir ça va être encore mieux.

Quels seront vos prochains objectifs ?
Je pars sur le Critérium International et sur le Tour du Pays Basque. Je veux surtout prouver ce que je vaux à Yvon Sanquer et à toute l’équipe Cofidis. C’est le principal. Je vais faire le travail que l’on me demande sur le Tour du Pays Basque et épauler mes leaders.

Vous ne serez pas sur les classiques chez vous ?
Non, je fais un trait sur les classiques. Ce ne sont pas des courses pour moi. Je suis Belge, mais il faut que je sélectionne mes courses. C’est sûr, ce sont de belles courses, j’aime les faire aussi, mais je dois tourner mon programme sur d’autres épreuves.

On vous regardera différemment demain à Cholet…
Oui, c’est pour cela que je vais tenter de bien me reposer ce soir.

Propos recueillis à La Haye-Fouassière le 16 mars 2013.