Peter Sagan. A l’issue d’une saison 2016 qui l’a vu rafler le premier titre européen à Plumelec et décrocher la victoire au WorldTour, Peter Sagan (Tinkoff) a su défendre au Qatar son maillot arc-en-ciel pour rééditer son sacre mondial. « Je n’arrive pas à y croire, répétait-il hier soir. Au moment décisif, quand la bordure s’est organisée, j’ai été le dernier à rejoindre le groupe de tête. Je me suis alors concentré sur le sprint. J’avais noté qu’il y avait un peu de vent contraire et que je devais surgir de l’arrière. J’ai pu bénéficier de la présence à mes côtés de Michal Kolar, qui a réalisé un boulot fabuleux. Dans le sprint, j’ai eu beaucoup de chance que Giacomo Nizzolo ne se rabatte pas sur moi car je n’avais plus l’intention de freiner et nous serions tombés ! Tout ça est incroyable. J’avais à Doha le plus large groupe de supporters venu tout droit de Slovaquie. Ça m’a porté, vraiment, et ça m’a donné beaucoup d’énergie. »

Mark Cavendish. Vaincu au sprint par Peter Sagan pour le titre mondial à Doha, Mark Cavendish (Dimension Data) s’est reproché une erreur tactique dans le dernier kilomètre. « Je voulais être dans la roue de Peter Sagan, et c’est précisément ce que je suis parvenu à faire dans les derniers hectomètres. Mais tout à coup la route s’est fermée et je n’ai pas pu me dégager. J’ai essayé de trouver l’ouverture mais à 100 mètres de l’arrivée j’ai dû couper mon effort et arrêter de pédaler en entrant en contact avec Michael Matthews. Je suis revenu dans la roue de Tom Boonen mais c’était alors trop tard pour battre Sagan. Je pense avoir perdu l’or plus que je n’ai gagné l’argent. On a fait tout ce que nous pouvions. Ça a été dur de perdre Luke Rowe sur crevaison car sans cela nous aurions été trois devant, ce qui nous aurait offert davantage de marges de manœuvre dans le final. Bref, tout ça est bien décevant. »

Tom Boonen. Cité parmi les favoris au maillot arc-en-ciel après son retour en grâce en cette fin de saison, Tom Boonen (Etixx-Quick Step) a échoué dans sa quête d’un nouveau titre mondial. Médaillé de bronze, il ne cachait pas hier son énorme déception alors que l’équipe de Belgique, initiatrice d’un coup de bordure dans le désert, aura été irréprochable. « Je pense qu’on a essayé tout ce qui était possible, en prenant le contrôle de la course après 75 kilomètres, dit-il. L’équipe nationale a joué un rôle important au cours de ces Mondiaux, et je suis vraiment fier de mes coéquipiers. Mais quand Tom Leezer a attaqué à 2 kilomètres du but, je n’avais plus que Jurgen Roelandts pour rouler et le reprendre. A ce moment là je savais déjà que ça allait être difficile. J’ai essayé de surprendre mes adversaires en lançant mon sprint aux 200 mètres mais avec des gars comme Sagan et Cavendish dans la roue c’était mission impossible. »

Tissot. L’Union Cycliste Internationale et le chronométreur suisse Tissot ont annoncé la prolongation de leur partenariat pour quatre années de plus, de 2017 à 2020, ce qui fera désormais du fabricant de montres le plus fidèle partenaire de la fédération internationale, leur collaboration remontant à 1995. Tissot restera ainsi le chronométreur exclusif de l’UCI pour l’ensemble de ses événements et disciplines, notamment les Championnats du Monde route, piste, VTT et BMX, ainsi que toutes les manches de Coupe du Monde. La société Tissot s’est également engagée jusqu’en 2020 auprès d’Amaury Sport Organisation (et notamment du Tour de France), au service de laquelle elle met ses systèmes de chronométrage depuis le début de l’année.

Anna Meares. Double championne olympique (500 mètres en 2004, vitesse en 2012) et onze fois championne du monde sur piste, l’Australienne Anna Meares a annoncé qu’elle mettait un terme à sa carrière. A 33 ans, celle qui avait encore accroché l’argent olympique de l’omnium l’été dernier à Rio, soit sa sixième médaille en quatre Olympiades, laisse après elle un lourd héritage à ses compatriotes. « J’espère que la génération qui me succédera parviendra à améliorer les records que j’ai réalisés, car c’est là l’objectif et c’est ce qui permet de se surpasser. A titre personnel le cyclisme m’a beaucoup donné et je suis très fière de ma longévité et du niveau que je suis parvenue à maintenir durant toutes ces années, reconnaît Anna Meares. C’est dur de clore ce chapitre mais je suis déjà excitée par celui qui va s’ouvrir. » Anna Meares n’a pas précisé ce sur quoi allaient porter ses projets futurs.