Pour introduire cette nouvelle semaine et par rapport à certains remarques recueillies ici ou là, le classement de cette rubrique n’a pas vocation à « élire » le meilleur cadre du marché (qui n’existe pas par définition, les attentes étant disparates d’un cycliste à l’autre), ni le meilleur groupe (régulièrement une question personnelle), ni les meilleures roues du marché (pour lesquelles aucune ne correspond à un usage universel). Mais simplement les univers qui auront le mieux scoré sur l’ensemble de la saison, et ce uniquement en World Tour. Il est évident que certaines marques, plus représentées, partent avec un avantage mais rien n’est joué par avance quand le général d’un Grand Tour « pèse » l’équivalent de près de 23 victoires sur des courses telles que la Cadel Evans Great Ocean Road Race ou le Grand Prix de Francfort. Dès lors, prenons l’exemple de Sky qui défend à lui seul la marque Pinarello. Pour l’heure, aucun point n’a été marqué par le cadre italien. Mais la saison des courses par étapes ne fait que débuter et la tendance va évidemment évoluer.

Cette précision effectuée et comme évoqué dans notre On a aimé / On a moins aimé, la valse des équipements bat son plein chez AG2R – La Mondiale. Les boyaux Continental s’invitent sur Paris-Nice (et les pneus de la marque à l’entrainement) et sur les Strade Bianche nous avons remarqué la présence des boyaux Dugast (un indice pour Paris-Roubaix ?) chez les hommes en blanc/bleu/marron. Rappelons que ces marques ne sont pas les sponsors de l’équipe et donc les fournisseurs officiels en pneumatiques.

Du côté des groupes, c’est encore plus fort : il était quasi de notoriété publique que Campagnolo – sponsor/fournisseur officiel – tendait à disparaitre des vélos au profit de Shimano mais signalons quand même Stijn Vandenbergh qui a bouclé la 1ère étape de Paris-Nice en Campagnolo et la 2ème en Shimano ! Ça doit discuter dur autour des camions des mécaniciens !

Et si nous évoquions les cadres ? Eddy Merckx apposé sur le contrat et sur les vélos présents lors de certaines courses de début de saison mais les plus attentifs auront noté que les marquages du nom du plus grand Champion cycliste de tous les temps cachaient souvent des cadres d’une autre marque d’outre-Quiévrain.

AG2R PN© AG2R La Mondiale

A la manière d’un Paris-Roubaix, les Strade Bianche mettent un matériel plus spécifique qu’à l’accoutumée : cassettes de 28 dents et « gros » boyaux de 25 à 28 mm gonflés autour de 7 bars ou encore double guidoline comme pour le vainqueur Julian Alaphilippe.

Nous aurions cependant pu nous attendre à davantage de vélos à freins à disques. Le vélo du vainqueur (Specialized Tarmac S-Works) en est équipé mais ce type de vélo n’est pas (encore ?) représenté par la majorité. Une question de maintenance et de changement de roues en cas de crevaison. Bien souvent, samedi dernier il était plus rapide de changer de vélo plutôt que de roues, même si les motos d’assistance neutre étaient équipées des 2 types de roues. A cela s’ajoute une probable crainte des coureurs de récupérer une roue dont le disque ne serait pas parfaitement centré au milieu des plaquettes, occasionnant des frottements.

© Deceuninck Quick-Step

Mais revenons à notre classement.

Specialized (50 points) double quasiment son capital grâce à Julian Alaphilippe et creuse légèrement l’écart sur Bianchi (30 points) qui bénéficie pourtant des 2 victoires de Dylan Groenewegen (Jumbo-Visma) sur Paris-Nice.

S Works© Deceuninck Quick-Step

Pour les groupes, Shimano approche les 100 points (94 exactement) tandis que Campagnolo reste loin derrière à 12 points.

Le seul changement est à retrouver du côté des roues où Roval (50 points) coiffe Shimano et ses 44 points.

podium matos s3© Vélo 101

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