Le Tour Méditerranéen n’échappera donc pas plus que l’Etoile de Bessèges aux frasques du temps. Le sud de la France rencontre ce week-end un énième épisode neigeux et les organisateurs doivent improviser. Ils avaient adopté un itinéraire de délestage il y a deux jours, ils vont devoir aujourd’hui repenser l’intégralité de la troisième étape du Tour Med, initialement prévue entre La Seyne-sur-Mer et La Londe-les-Maures (127 km). Pour le plaisir des yeux des spectateurs qui ont fait le déplacement, il y aura bien un départ fictif donné à La Seyne-sur-Mer, mais tout le monde rembarque ensuite dans les bus en direction du circuit d’arrivée de La Londe-les-Maures. Au lieu de deux boucles, ce sont onze tours de 9 kilomètres que les coureurs devront accomplir soit une étape réduite à 99 kilomètres et organisée intégralement en circuit plat.

La réduction d’une étape du Tour Med n’est pas un phénomène tellement rare pour l’épreuve de Lucien Aimar. Il y a deux ans, la préfecture des Alpes-Maritimes avait apposé un véto de dernière minute à la course en raison du verglas présent sur ses routes. En pleine étape, il avait fallu tracer une ligne d’arrivée fictive dans le dernier village du Var. Les résultats de l’étape devaient être annulés mais les trois coureurs échappés n’avaient pas tout saisi et la victoire, après vives concertations avec le jury des commissaires, avait été accordée à Julien El Farès. C’est ce même Julien El Farès (Team Type 1-Sanofi Aventis), décidément, qui va passer à l’attaque aujourd’hui. A 30 kilomètres de l’arrivée, il revient en force sur un tandem échappé depuis le premier tour et composé de Michael Albasini (GreenEdge) et Florian Vachon (Bretagne-Schuller). Seul, El Farès comble la petite minute d’avance des deux échappés du jour.

Mais cette fois le trio n’ira pas au bout, dommage pour la belle histoire que cela aurait fait. Au moment où quelques flocons s’invitent au-dessus du circuit varois de La Londe-les-Maures, le peloton parvient progressivement à se rapprocher des hommes de tête, Vachon et El Farès étant les derniers à insister. Mais les animateurs sont revus à l’amorce du dernier tour de circuit. Place encore aux sprinteurs. Vingt-quatre heures après avoir surpris les plus rapides à Martigues, c’est encore Michel Kreder (Garmin-Barracuda) qui s’arrache du peloton pour s’affirmer comme une pointure du sprint. Il bat cette fois Danilo Napolitano (Acqua & Sapone), Guillaume Blot (Bretagne-Schuller) et Yauheni Hutarovich (FDJ-BigMat), qui concède dès lors son maillot jaune à Michel Kreder. Le Tour Méditerranéen se jouera donc demain à la pédale sur les pentes du Mont Faron.

La quatrième et dernière étape se disputera entre La Ciotat et Toulon Mont Faron (130 km).

Classement 3ème étape :

1. Michel Kreder (PBS, Garmin-Barracuda) les 99 km en 2h23’14 » (41,8 km/h)
2. Danilo Napolitano (ITA, Acqua & Sapone) m.t.
3. Guillaume Blot (FRA, Bretagne-Schuller) m.t.
4. Yauheni Hutarovich (BLR, FDJ-BigMat) m.t.
5. Stéphane Poulhiès (FRA, Saur-Sojasun) m.t.
6. Jacopo Guarnieri (ITA, Astana) m.t.
7. Rony Martias (FRA, Saur-Sojasun) m.t.
8. Romain Feillu (FRA, Vacansoleil-DCM) m.t.
9. Leonardo Duque (COL, Cofidis) m.t.
10. Sébastien Chavanel (FRA, Team Europcar) m.t.

Classement général :

1. Michel Kreder (PBS, Garmin-Barracuda) en 8h54’37 »
2. Yauheni Hutarovich (BLR, FDJ-BigMat) à 10 sec.
3. Jonathan Tiernan-Locke (GBR, Endura Racing) m.t.
4. Guillaume Boivin (CAN, Spidertech-C10) à 14 sec.
5. Danilo Napolitano (ITA, Acqua & Sapone) m.t.
6. Sébastien Chavanel (FRA, Team Europcar) à 16 sec.
7. Guillaume Blot (FRA, Bretagne-Schuller) m.t.
8. Raymond Kreder (PBS, Garmin-Barracuda) à 20 sec.
9. Jacopo Guarnieri (ITA, Astana) m.t.
10. Koldo Fernandez (ESP, Garmin-Barracuda) m.t.