Malgré une histoire désormais plus que décennale, le Tour de Californie n’a toujours aucune peine à se renouveler et à trouver des parcours toujours plus spectaculaires. Des nouveautés, cette édition 2016 en regorge. L’une d’entre elles fascine déjà. Ce n’est pas tant le départ donné pour la première fois de San Diego et ses plages idylliques, à l’extrême-sud de l’état à quelques encablures de la frontière mexicaine. Ce n’est pas son arrivée jugée pour la première fois dans la capitale, Sacramento. Pas même ce sens sud-nord que le Tour de Californie emprunte pour la deuxième fois seulement depuis sa création. Non, le véritable événement de cette édition, c’est l’emprunt de la Gibraltar Road, véritable monument du cyclisme californien.

Aussi étonnant que cela puisse paraître, le Tour de Californie n’avait jamais emprunté cette montée surplombant Santa Barbara, donnant lieu à des panoramas sublimes sur les plages californiennes. À dire vrai, ce n’est pas tant la volonté qui manquait. L’état de la route empêchait jusqu’alors l’épreuve d’y faire étape. Les travaux de rénovation de la chaussée ayant été effectués, la plus grande course par étapes disputée sur le sol américain pouvait enfin s’y rendre après onze ans d’attente.

La mise au programme de la Gibraltar Road est autant un hommage au patrimoine cycliste californien qu’une bonne nouvelle au niveau sportif. L’exigence de cette montée de 12 kilomètres à 8 % dressera à coup sûr les grandes lignes du classement général. Celles-ci devraient cependant évoluer d’ici à l’arrivée à Sacramento. Trois jours plus tard, le vendredi 20, le contre-la-montre de Folsom (20,3 kilomètres) se chargera de figer le classement. Un parcours sur lequel Rohan Dennis et Samuel Sanchez (BMC Racing Team), Andrew Talansky (Cannondale) et Julian Alaphilippe (Etixx-Quick Step), 2ème derrière Peter Sagan (Tinkoff) l’an dernier, pourraient se montrer à leur aise.

Le profil du reste des étapes est en revanche fidèle à ce que propose d’ordinaire le Tour de Californie, à l’exception notable de cette 5ème étape où les coureurs passeront de 450 mètres à 2400 mètres d’altitude en 80 kilomètres sans qu’aucun GPM ne soit placé ! Elles ne devraient cependant pas échapper aux sprinteurs et Peter Sagan, Tom Boonen (Etixx-Quick Step), Mark Cavendish (Dimension Data), John Degenkolb (Giant-Alpecin), Alexander Kristoff (Team Katusha), Danny Van Poppel et Ben Swift (Team Sky), Dylan Groenewegen (Team LottoNL-Jumbo), Bryan Coquard (Direct Energie) et Niccolo Bonifazio (Trek-Segafredo) sont précisément venus dans cet objectif. Seule la 4ème étape avec deux côtes de 5,5 km à 5,7 % et de 1,1 km à 10,3 % dans les treize derniers kilomètres devrait revenir à des coureurs de la trempe de Greg Van Avermaet (BMC Racing Team) ou de Zdenek Stybar (Etixx-Quick Step).

Le parcours :

• 1ère étape (dimanche 15 mai) : San Diego-San Diego (170,5 km)
• 2ème étape (lundi 16 mai) : South Pasadena-Santa Clarita (148 km)
• 3ème étape (mardi 17 mai) : Thousand Oaks-Gibraltar Road (167,5 km)
• 4ème étape (mercredi 18 mai) : Morro Bay-Mazda Laguna Seca Raceway (215 km)
• 5ème étape (jeudi 19 mai) : Lodi-South Lake Tahoe (213 km)
• 6ème étape (vendredi 20 mai) : Folsom-Folsom (20,3 km CLM)
• 7ème étape (samedi 21 mai) : Santa Rosa-Santa Rosa (175,5 km)
• 8ème étape (dimanche 22 mai) : Sacramento-Sacramento (150 km)

Le palmarès :

2015 : Peter Sagan (SVQ, Tinkoff)
2014 : Bradley Wiggins (GBR, Team Sky)
2013 : Tejay Van Garderen (USA, BMC Racing Team)
2012 : Robert Gesink (PBS, Rabobank)
2011 : Chris Horner (USA, RadioShack)
2010 : Michael Rogers (AUS, Team HTC-Columbia)
2009 : Levi Leipheimer (USA, Astana)
2008 : Levi Leipheimer (USA, Astana)
2007 : Levi Leipheimer (USA, Discovery Channel)
2006 : Floyd Landis (USA, Phonak Hearing Systems)