Arnaud Démare (FDJ), lauréat de la 1ère étape après avoir suivi l’accélération de Julian Alaphilippe dans la bosse du dernier kilomètre. « J’ai pris un énorme plaisir à courir aujourd’hui. C’est génial de pouvoir faire des courses comme celle-ci. Je ne pensais pas que le peloton allait être victime des coups de bordures aussi tôt dans la journée. Mais mon équipe et moi-même avons été chanceux d’être aux avant-postes à ce moment-là. Quand Julian Alaphilippe est sorti à quelques mètres de la ligne, j’ai fait un énorme effort pour aller le chercher. Je savais que si j’y arrivais, je serais le plus rapide ».

Julian Alaphilippe (Quick-Step Floors), 2ème de l’étape. Il devient l’outsider le mieux placé au classement général avec 13 secondes d’avance sur Tony Gallopin, 16 secondes sur Sergio Henao, 54 secondes sur Richie Porte et 1’10 » sur Alberto Contador. « Nous avions plusieurs coureurs à l’avant et ils ont abattu un gros travail. J’ai fait de mon mieux dans la bosse mais Arnaud était le plus fort. Je n’ai pas de regrets. La semaine qui s’annonce m’offrira d’autres opportunités. »

Tony Gallopin (Lotto-Fix All), 5ème du classement général après que son équipe ait déclenché les bordures. « C’était une journée épique. Nous avons tenté de lancer la course très tôt en provoquant des bordures. Nous avons discuté de cette possibilité dans le bus au briefing. Je connais bien ces routes et l’importance d’être bien positionné. Nous nous sommes retrouvés à l’avant et nous avons tenté de faire quelque chose. Puis d’autres équipes sont venues nous aider. Nous attendons ce genre d’étape à chaque fois au départ de Paris-Nice, mais généralement, la tension est telle qu’il est difficile de provoquer des bordures. C’est arrivé cette année. Même si la victoire d’étape n’est pas au bout, c’est une bonne journée dans l’optique du classement général. C’est un bon départ. La 2ème étape peut nous réserver le même genre de journée. Je connais encore mieux le terrain puisque j’habite à Rochefort-en-Yvelines où le départ est donné et l’on passe par la ville où j’ai grandi en cours d’étape. »

Alberto Contador (Trek-Segafredo), qui cède plus d’une minute aux premiers outsiders et 16 secondes à Richie Porte dans le final. « Les écarts enregistrés dans les premiers jours de Paris-Nice peuvent parfois être plus importants que sur des étapes de montagne ou de contre-la-montre. C’était une situation assez folle et nous n’étions pas toujours ensemble. Dans le final, John Degenkolb et Jarlinson Pantano ont été pris dans une chute. Je me battais dans le groupe pour rester en bonne position. J’ai dépensé pas mal d’énergie et quand Porte est parti, je n’avais pas les jambes et je n’ai pas pu le suivre. »

Richie Porte (BMC Racing Team), distancé à plus d’une minute par le groupe de tête, mais limite les dégâts en coupant la ligne 47 secondes après Arnaud Démare. « Ce n’était pas une journée idéale, mais l’équipe a bien réagi. La cassure est intervenue sur les pavés. Quand un écart se crée face à un groupe aussi conséquent, il est difficile de revenir. Nous avons perdu du temps, mais au final nous en gagnons sur d’autres favoris. La course est loin d’être terminée. Il y a de très bons coureurs devant, mais il reste encore sept étapes à disputer. »