Il y a les règles, et il y a leur interprétation. Hier au Tour du Pays Basque, Julian Alaphilippe (Quick-Step Floors) avait mis le peloton dans le vent en démarrant dans l’ultime talus à 4 kilomètres de l’arrivée à Sarriguren. Mais une crevaison de l’arrière tandis qu’il filait bon train vers la ligne d’arrivée l’a obligé à se relever, à laisser le peloton le dépasser, pour être dépanné par son véhicule d’assistance dans la zone de repêchage et regagner l’arrivée avec 2’19 » de débours.

En pareille circonstance, l’Auvergnat croyait pouvoir s’en remettre à la règle des 3 kilomètres (l’article 2.6.027 du règlement UCI), qui stipule « qu’en cas de chute, de crevaison ou d’incident mécanique dûment constaté dans les 3 derniers kilomètres, le coureur accidenté est crédité du temps des coureurs en compagnie desquels il se trouvait au moment de l’accident ».

Malheureusement le jury des commissaires n’en a pas fait usage, estimant que la crevaison de Julian Alaphilippe était intervenue avant la marque des 3 kilomètres, et que si le coureur s’est bien arrêté après avoir atteint (non sans risques) cette zone, ladite règle ne s’appliquait pas. En conséquence de quoi Julian Alaphilippe repartira aujourd’hui avec un large déficit qui ruine désormais ses ambitions de bien faire au classement général.