Les contours du projet de l’équipe cycliste du Bahreïn se sont précisés en même temps que le marché des transferts s’est ouvert. S’il était encore possible d’en douter auparavant, l’équipe moyen-orientale verra bel et bien le jour dès l’an prochain. Les premiers détails de ce projet qui vise à promouvoir l’image de ce petit royaume insulaire richissime niché au cœur du Golfe Persique ont fini par filtrer. Ce qui n’était qu’au stade du projet possède désormais un nom : Bahrain-Merida. Le fournisseur de cycles taïwanais rejoint l’aventure en qualité de co-sponsor, quittant ainsi tout naturellement l’équipe Lampre-Merida qu’il équipait depuis le début de l’année 2013.

Selon nos informations issues des parties intéressées, la formation italienne ne perdra pas qu’un simple co-partenaire dans l’histoire. Son manager, Brent Copeland devrait, selon nos sources, prendre en main la nouvelle équipe. Quelques coureurs devraient vraisemblablement accompagner le manager sud-africain. On pense au hasard à Louis Meintjes, 8ème du Tour, et que Brent Copeland avait révélé dans l’équipe MTN-Qhubeka.

L’équipe Lampre ne devrait pas disparaître pour autant, mais devrait sans doute rétrograder dans la hiérarchie mondiale, au niveau Continental, voire Continental Pro. Longtemps évoquée, la présence de Bjarne Riis au cœur du projet n’est plus d’actualité. Preuve en est, l’ancien dirigeant de l’équipe Saxo Bank a choisi de reprendre du service au pays au sein de l’équipe continentale Trefor-Blue Water sur le dernier Tour du Danemark.

Si l’investisseur vient du Bahreïn, que le partenaire vient de Taïwan et que le manager est originaire d’Afrique du Sud, l’équipe aura au niveau sportif un fort accent… italien ! La tête d’affiche de cette équipe ne serait autre que Vincenzo Nibali. Après un exil de quatre ans au Kazakhstan, le Sicilien dont le bail avec Astana expire le 31 décembre est depuis longtemps annoncé proche du projet. L’officialisation de la naissance de l’équipe ne donne que plus de corps à la rumeur de plus en plus insistante, mais toujours pas officielle. Toujours, selon nos informations, le vainqueur du Giro pourrait emmener dans ses bagages ses plus proches coéquipiers dans l’équipe Astana, et notamment son fidèle lieutenant, Valerio Agnoli.

La consonance italienne de l’équipe se traduirait, toujours selon les données que nous avons récoltées, au niveau des équipementiers. La formation Bahrain-Merida ferait confiance à Castelli pour ce qui est du textile et au professionnalisme de Prologo pour ce qui est des selles. La situation est plus complexe pour les groupes et les périphériques. C’est un secret de Polichinelle, FSA va présenter à l’Eurobike son premier groupe dans les cartons depuis de longs mois et qui devrait ressembler à celui de l’équipe Cofidis (photo ci-contre). En plus de roues Vision et des périphériques FSA, c’est ce nouveau groupe qui pourrait équiper les vélos Merida de la structure… à condition que celui-ci remplisse des critères de fiabilité satisfaisants.

L’enjeu est important pour la firme italienne qui deviendrait dans ce cas le quatrième constructeur de groupes au sein du peloton professionnel aux côtés de Shimano, SRAM et Campagnolo. Dans le cas contraire, la nouvelle structure se tournerait pour tout ou en partie vers Shimano. Le projet dorénavant lancé, d’autres détails devraient être prochainement dévoilés. Affaire plus que jamais suivre…