Fabrice, après un faux-départ, vous avez repensé le projet Campilaro. Sur quels aspects avez-vous mis l’accent ?
Contraints au report de l’édition 2013, suite au retrait du principal sponsor, nous avons d’abord cherché à mettre en place une organisation et un tracé qui nous rendraient autonomes. C’est le cas aujourd’hui.

Rester en France, était-ce une obligation de simplification ?
C’est avant tout une volonté. Celle d’organiser, dans notre région qui accueille traditionnellement le Tour de France et le Tour d’Espagne, une épreuve par étapes à destination des cyclosportifs. Les amener sur les mêmes cols mythiques, les accueillir dans les mêmes villes était notre ambition. Notre association est basée à Toulouse, c’est vrai que nous connaissons bien toutes les villes étapes. Elles nous ont fait confiance et nous les remercions vivement.

L’entame est relativement douce. Votre souhait est d’avoir des vainqueurs d’étapes différents chaque jour ?
Oui, en quelque sorte ! Mais c’est surtout que le vélo doit rester du plaisir et pour cela il faut que tout le monde, en fonction de ses capacités, de sa morphologie, puisse y trouver son compte. A-t-on déjà vu des Grands Tours avec 4000 mètres de dénivelé positif à chaque étape ? Non.

Quels seront les différents classements ?
Sur la Campilaro 2014, les classements se feront sur sept catégories individuelles (trois catégories hommes, trois catégories femmes et une catégorie handisport) et trois catégories collectives pour les teams. Mais, chaque soir, vers 18h sur les villages étapes, nous récompenserons le vainqueur de l’étape, la meilleure équipe, les trois premiers hommes, les trois premières femmes et nous remettrons deux maillots distinctifs, au premier du classement général homme et à la première du classement général femme. Enfin, des dossards distinctifs à porter lors de l’étape suivante seront remis à la meilleure équipe au classement général.

L’arrivée est assez proche du départ, vous avez choisi la simplification pour la logistique en priorité ?
Oui, le tracé est quasi bouclé, sans perdre l’intérêt sportif. Il permet de limiter les contraintes pour les participants. Nous allons également mettre à disposition des coureurs des bus gratuits de Revel-Lac de Saint-Ferréol à Toulouse. Les participants pourront ainsi, s’ils le souhaitent, rentrer chez eux dès le vendredi en fin d’après-midi.

Quels seront les horaires des étapes ?
Début juillet, il peut faire très chaud dans le sud-ouest, y compris dans les Pyrénées. Les départs seront matinaux, certainement entre 7h30 et 8h, de manière à pédaler dans les meilleures conditions possibles. Seule l’étape 4 aura un départ plus tardif, vers 10h. À l’arrivée, nous mettrons sur le lieu du catering un espace de détente avec la retransmission du Tour.

Combien de départements seront traversés ?
L’essentiel du tracé de l’édition 2014 est en région Midi-Pyrénées avec quatre départements traversés (Ariège, Gers, Haute-Garonne et Hautes-Pyrénées). Pour 50 kilomètres, nous ferons également une petite incursion dans l’Aude, en région Languedoc-Roussillon. Les contraintes administratives sont assez lourdes. Elles nous obligent à déposer des dossiers dans toutes les préfectures. Deux points cruciaux : l’autorisation pour emprunter les routes (700 kilomètres pour la Campilaro) et le dispositif médical et de secours.

Quelles sont les grandes étapes qui vous restent à franchir ?
Sur les aspects logistiques, les choses sont calées. Chronométrage, radio, ravitaillement, catering, hébergement, etc. Pour chacune de ces tâches, des professionnels ont été retenus. Ils seront présentés sur notre site très bientôt. D’ici quelques semaines, la partie médicale le sera aussi avec l’appui notamment de la Protection Civile Haute-Garonne. La prochaine grande étape à franchir, ce sont donc ces autorisations préfectorales pour les routes. Nous avons bâti le tracé sur la réglementation 2013. Celle de 2014 nous sera communiquée fin décembre. C’est sur cette base que nous arrêterons le tracé définitif. Dans tous les cas, ni les villes hôtes ni les grands cols ne seront remis en cause. Enfin, notre grand défi, c’est l’intérêt que les cyclosportifs vont porter à notre épreuve. Nous avons, je crois, un tracé attractif ; les coureurs seront très bien accueillis dans les villes et nous proposons un prix très compétitif, 1000 euros tout compris ! C’est maintenant aux participants d’écrire l’histoire de la Campilaro.

L’hébergement à cette période de l’année est-il compliqué à gérer ?
Les 5 et 6 juillet, c’est le départ de la Campilaro, mais c’est aussi le premier week-end des vacances estivales. Toutes nos villes hôtes sont des villes touristiques et thermales. Il y aura déjà des gens en vacances, mais l’hébergement à cette époque reste accessible. Et les Pyrénées, qui accueilleront le Tour de France quinze jours après la Campilaro, sont très intéressés par l’accueil d’amateurs passionnés de vélo et faire ainsi de ce mois de juillet, le mois du vélo !

Voyez-vous l’Etape du Tour Pau-Hautacam comme une concurrence ou, au contraire, considérez-vous la Campilaro comme une vraie opportunité pour bien se préparer au défi du 20 juillet ?
En sortant de la Campilaro, nos coureurs auront incontestablement un très bon niveau, pour la plupart certainement jamais égalé. Si du repos sera nécessaire, il y a là une vraie opportunité pour, ainsi affûtés, prendre le départ de l’Etape du Tour ! Donc nous y voyons plutôt une complémentarité.

Propos recueillis le 6 décembre 2013.

Le parcours :

• 1ère étape (dimanche 6 juillet) : Toulouse-Bagnères-de-Bigorre (150 km)
• 2ème étape (lundi 7 juillet) : Bagnères-de-Bigorre-Peyragudes (135 km)
• 3ème étape (mardi 8 juillet) : Loudenvielle-Peyragudes (130 km)
• 4ème étape (mercredi 9 juillet) : Luchon-Superbagnères (20 km)
• 5ème étape (jeudi 10 juillet) : Luchon-Saint-Girons (130 km)
• 6ème étape (vendredi 11 juillet) : Saint-Girons-Revel-Lac de Saint-Ferréol (135 km)