Pendant les Jeux Olympiques de Londres, Vélo 101 part à la rencontre d’athlètes olympiques ou d’anciens champions pour découvrir leur attachement pour le cyclisme. A 23 ans, l’ailier Nicolas Batum représente l’avenir des Bleus. Il joue au Portland Trail Blazers en NBA.

Nicolas, avez-vous eu l’occasion de pratiquer le vélo plus jeune ?
Oui, beaucoup. J’allais à l’entraînement de basket à vélo. Je prenais mon VTT. Toujours.

Vous aimiez ?
Oui, et j’aime toujours de toute façon. C’est pourtant moins une pratique adaptée à ma taille (NDLR : 2,03 mètres), à moins d’avoir un vélo un peu spécial, mais oui, j’aime bien faire du vélo.

Vous aimez aussi le suivre ? Le Tour de France par exemple ?
J’essaie de suivre le Tour de France chaque année. Souvent, on a entraînement en même temps que la course, mais je regarde la fin de l’étape. Les Anglais commencent à dominer le vélo et les Français doivent se réveiller !

C’est ce que font des coureurs comme Thibaut Pinot et Thomas Voeckler…
Oui, et Thomas Voeckler a fait un gros truc l’année dernière. Il a encore fait quelque chose de bien cette année. J’espère qu’un de ces Français aura le potentiel pour ramener très bientôt le maillot jaune sur les Champs-Elysées.

Aux Etats-Unis, avez-vous déjà eu l’occasion de croiser Lance Armstrong ?
Je l’ai croisé une fois, il y a deux ans, à Portland. C’est un énorme champion, un grand sportif, pour lequel les gens ont beaucoup de respect aux Etats-Unis. Là-bas, le Tour de France est très estimé, assez suivi. Lance Armstrong, c’est un mec très respecté que l’on voit partout.

C’est un champion qui vous a inspiré ?
Moins que Richard Virenque. Lance Armstrong aussi, parce qu’il dominait, mais je préfère Virenque. Il était toujours Maillot à Pois, tous les ans, je trouve cela extraordinaire.

Aimeriez-vous venir sur le Tour de France à l’occasion d’une étape ?
Pourquoi pas, oui. C’est quelque chose que j’aimerais bien vivre. Je choisirais une étape de montagne, plutôt dans les Alpes, parce que je trouve ça très spectaculaire. Quand je vois l’Alpe d’Huez, des ascensions comme ça, c’est très impressionnant. Je me demande comment ils font pour gravir ça !

Le cyclisme, c’est un sport d’équipe qui se court en individuel. Y voyez-vous des similitudes avec le basket ?
Quand je vois une équipe en tête de peloton qui protège son leader, j’y vois des similitudes, oui. Nous on va aussi tous ensemble vers l’avant. C’est une mentalité commune.

Le vélo, ce sont des sprinteurs, des grimpeurs et des rouleurs. Qui verriez-vous à ce poste en équipe de France de basketball ?
En sprinteur je mettrais Tony Parker, en rouleur Boris Diaw. Et en grimpeur, moi, parce que je saute tout le temps. Pas pour le profil mais pour l’attitude.

Aurez-vous l’occasion d’aller voir des épreuves cyclistes pendant les Jeux ?
Je vais essayer. Je voulais voir de la piste parce que c’est vraiment très impressionnant à la télé. Je voulais voir ça en vrai.

Dimanche, Julien Absalon courra après une troisième médaille d’or, l’avez-vous déjà croisé à Londres ?
Pas encore. On croise beaucoup de monde mais je n’ai pas encore vu Julien Absalon. Si j’ai la chance d’assister à une médaille pour la France par son biais, j’irai !

Propos recueillis à Londres le 3 août 2012.