Francis, que signifie cette victoire acquise à Namur pour vous ?
Cette victoire est très bonne pour moi, pour la confiance. C’est une belle récompense pour l’entraînement, pour le programme de course. À l’heure actuelle, je me sens en bonne santé. Ça me permet de travailler dans la continuité pour mon gros objectif de la saison qui est le Championnat de France.

Cette victoire vous l’attendiez depuis Trévise en 2006.
C’est sûr, c’est seulement ma deuxième victoire en Coupe du Monde. J’ai toujours eu des ambitions élevées. Ça fait plusieurs années que je vise un podium sur une Coupe du Monde. C’est à chaque fois l’objectif quand je suis au départ d’une manche. Aujourd’hui, j’ai réussi à monter sur la plus haute marche. C’est vrai que je n’ai gagné que deux Coupes du Monde à l’heure actuelle. Mais j’ai toujours eu de belles places et fait de belles courses. Aujourd’hui, c’est encourageant pour la suite.

Comment jugez-vous cette victoire par rapport à celle de Trévise ?
Ce n’est pas du tout la même victoire. À Trévise, c’était un circuit très roulant, extrêmement sec. Aujourd’hui, c’est un parcours beaucoup plus dur avec les conditions climatiques et le terrain.

Peut-on dire qu’il s’agit du circuit le plus difficile de la saison ?
Oui, c’est un des cyclo-cross les plus durs de l’année. Il y a beaucoup de dévers et il l’est encore plus dans de telles conditions climatiques. Je l’avais couru une fois au mois d’octobre, c’était très roulant et il faisait très chaud. C’était toute autre chose. En tout cas, beaucoup moins dur qu’aujourd’hui et que ces trois dernières années. C’est en tout cas un circuit spécifique. Coxyde ça l’était aussi car c’est tout dans le sable. La spécificité de Namur c’est ces dévers.

Vous battez aussi les Belges chez-eux…
Je ne considère pas que j’ai battu les Belges, j’ai simplement battu les meilleurs mondiaux aujourd’hui. On est plusieurs nations à faire les Coupes du Monde. Ces dernières années, une nation dominait, c’est la Belgique. Aujourd’hui, j’ai battu tous les concurrents qui sont aux meilleures places du classement mondial.

Vous déploriez à Coxyde que vous n’étiez pas invité systématiquement en Belgique. Pourriez-vous suivre le même programme que les coureurs belges en plus du Challenge National ?
Non, c’est impossible. Je ne peux pas faire toutes ces courses en plus du programme français, ou il faudrait que je me dédouble à certaines reprises. Ce que je recherche, c’est d’établir un programme de courses par rapport à mes objectifs. Toutes les manches de Bpost Bank Trofee ou de SuperPrestige ne sont pas forcément à mon programme. J’aimerais venir plus souvent sur les SuperPrestige, mais ce n’est pas possible. En revanche, aujourd’hui j’ai réussi à faire un podium en Coupe du Monde. J’en suis heureux.

Propos recueillis à Namur le 22 décembre 2013.