Tu es actuellement troisième du classement général de la Coupe de France Dames. Comment juges-tu ta saison pour le moment ?

Pour le moment, je juge ma saison satisfaisante même si sur une ou deux courses des incidents ou chutes m’ont contrainte à perdre beaucoup de places. J’ai réussi à confirmer mes performances de l’an passé en faisant même mieux notamment sur les manches de coupe de France.

Quels vélos utilises-tu ? En freins à disque ? si oui, que penses-tu des freins à disque ?

J’utilise des vélos SPECIALIZED en freins à disque et j’en suis très satisfaite. Les disques ont un réel intérêt dans le freinage car on peut se permettre de freiner vraiment plus tardivement qu’en freins classiques donc c’est un réel gain de temps. Il en est de même pour les descentes, j’ai vu tout de suite la différence, notamment lors de la coupe du monde de Namur.

Quel sera ton programme d’ici le championnat de France ?

J’ai d’abord couru hier sur la manche de la Coupe du Monde à Zolder, où je termine 48ème. D’ici le championnat de France, je serai sur la finale de la coupe de France à Flammanville, le 30 décembre, puis sur le cyclo-cross international de Pétange le 1er janvier et enfin sur un cyclo-cross régional à Domont le 7 janvier prochain. Toutes ces courses me serviront de préparation au championnat de France.

A quelques jours de la finale de la Coupe de France à Flamanville, comment te sens-tu physiquement et mentalement ? Quelles seront tes ambitions là-bas ?

A Flammanville, mes ambitions seront de conserver ma 3ème place au général, j’ai fait 4ème l’an passé au général des coupes de France. Physiquement et mentalement, je suis plutôt correcte et bien préparée.

Nous sommes en plein dans les festivités de fin d’année. Comment gères-tu cette période ?

Je gère plutôt bien cette période car ma famille est sportive donc elle connait les sacrifices que cela peut engendrer. Je ne suis pas très « gourmande » des repas de fête donc je le vis plutôt bien. Concernant le sommeil, j’essaie de ne pas trop me coucher tard à l’exception des jours de fête tout de même sans me coucher non plus au-delà de 2h du matin.

Comment trouves-tu le circuit de Quelneuc ? Il te convient ? Qu’espères-tu en terre bretonne ?

Le circuit de Quelneuc est un circuit que j’affectionne beaucoup, il y a vraiment de tout et il est très dur. Le championnat de France sera mon principal objectif et j’aimerais être dans le top 5 ce jour-là. Jusqu’à présent ma meilleure place au championnat de France aura été 7ème en 2014 et 2017.

Comment ton entourage t’aide au quotidien dans ta pratique du cyclo-cross ?

Mon entourage est vraiment très présent, sans mes parents, je ne pourrais être à ce niveau-là aujourd’hui. Mon père s’occupe de la mécanique et du lavage, ma mère de la cuisine et des lessives et mon frère garde toujours un œil attentif sur moi. Nous faisons toutes les reconnaissances ensemble.

Une semaine type avec les entraînements et le travail, ça ressemble à quoi ?

Je suis actuellement professeur des écoles en maternelle en début de semaine et en CM1 en fin de semaine. Les semaines sont très chargées et avec mon entraineur nous devons le prendre en compte dans la planification des entrainements. Il m’arrive de rouler quelques fois à la nuit ou sinon les entrainements se font sur HT. J’ai la chance d’avoir mon mercredi après-midi pour rouler en extérieur. Je bénéficie des vacances scolaires actuellement pour pouvoir vraiment préparer les prochaines échéances.

Quelles sont tes qualités qui te permettent de performer dans les sous-bois ? Et tes axes de travail ?

Mes qualités seraient sans doute ma fluidité en cyclo-cross et mon abnégation. En effet, il y a 4/5 ans en arrière je me faisais arrêter par les commissaires sur les coupes de France, par les 80%, je ne franchissais jamais la ligne d’arrivée, j’ai voulu arrêter le vélo et pourtant aujourd’hui je suis fière de rien avoir lâché car le cyclo-cross est ce que j’aime par-dessus tout.

Si tu veux rajouter des choses, ou faire des remerciements, à toi de jouer.

Je tiens à remercier mon team UCI Peltrax Braquet Libre qui s’occupe vraiment bien de nous, mon club l’ESC Meaux pour leur soutien, ma famille pour sa présence et son dévouement, mon entraineur Ludovic Dubau pour tout ce qu’il m’apporte tant mentalement que physiquement, le magasin VELO 77 pour leur aide précieuse, sans oublier, les jardins d’Héricy et Laurent Wetzstein.

Par Maëlle Grossetête