Au deuxième jour du passage du Tour de France dans les Pyrénées, le mercredi 15 juillet, c’est une étape presque entièrement dessinée dans les Hautes-Pyrénées, que l’on atteindra 20 kilomètres après son départ de Pau (Pyrénées-Atlantiques), qui se présentera aux acteurs de la Grande Boucle. 188 kilomètres au programme jusqu’à Cauterets-Vallée de Saint-Savin et deux cols mythiques au menu : l’Aspin et le Tourmalet. Nous sommes allés à la (re)découverte de ces routes, prenez notre roue !

La première partie de cette onzième étape fait transiter les coureurs par des endroits emblématiques des Hautes-Pyrénées. On traverse notamment Lourdes, la Bigorre avec la traversée de Bagnères-de-Bigorre, avant de rejoindre La Barthe-de-Neste pour aborder les choses sérieuses avec l’entrée sur Arreau et la montée du col d’Aspin.

Avant cela, les coureurs auront déjà digéré quelques côtes qui permettront sans doute, comme c’est leur vocation, de lancer l’échappée. On pense kilomètre 48 à la côte de Loucrup (empruntée entre Pau et Hautacam cette année dans un sens différent) pour rejoindre Montgaillard, par de très belles routes typiques des Hautes-Pyrénées, tant dans la ruralité que dans la tradition avec de nombreux châteaux et des églises très bien préservées qui font le charme et la particularité de ce beau département où l’on vit bien et où l’on mange bien ! Avant d’arriver à Capvern, on monte la côte de Mauvezin, particulièrement longue et très costaud. Si l’échappée a mis du temps à se former, elle pourra prendre forme ici, au kilomètre 74,5.

On s’approche alors de la haute montagne par Sarrancolin, on entre dans Arreau, et c’est l’attaque du col d’Aspin au kilomètre 117. Nous voilà dans ce qui est sans doute l’un des plus beaux cols pyrénéens pour 12 kilomètres à travers de splendides paysages. Un col aussi agréable à monter qu’à descendre dans ce sens. Rien de très difficile (6,5 % de moyenne) malgré des passages à 7/8 %. Mais compte tenu du programme à venir après, on peut considérer que le col d’Aspin ne sera pas décisif en ce qui concerne la lutte pour le maillot jaune.

On descend le col d’Aspin par une partie boisée très agréable du côté de Payolle et Sainte-Marie-de-Campan, où la statue d’Eugène Christophe indique le début de l’ascension de Sa Majesté le Tourmalet. On ne présente plus l’ascension du Tourmalet par La Mongie (17,1 km à 7,3 %). C’est du costaud sur sa deuxième partie, avant, dans et juste après La Mongie, où l’on rencontre des passages largement supérieurs à 10 %, et notamment sur les paravalanches juste un peu avant la station où le grand public devrait être largement présent.

La descente du Tourmalet est très rapide, sur du macadam parfaitement refait après les malheureuses inondations du côté de Barrèges. Elle ramène les coureurs sur Luz-Saint-Sauveur, puis Pierrefitte, où il faudra attaquer sur une dizaine de kilomètres la montée vers Cauterets. Une montée non répertoriée comme une arrivée en altitude. Elle ne présente en effet rien d’effrayant, avec pas beaucoup plus de 200 mètres de dénivellation. Rien de très dur, ce qui peut laisser imaginer que l’échappée matinale pourra aller au bout, les cadors se réservant certainement pour le programme du lendemain, qui sera sans doute moins digeste. A suivre.