Comme l’an dernier à la même époque, les Tricolores sont en quête d’un premier succès cette année. Il n’y a pas de quoi paniquer ou même s’inquiéter. Les quatre premières épreuves de la saison (Tour Down Under, Tour de San Luis, Challenge de Majorque et GP La Marseillaise) ne leur ont pas offert le haut de l’affiche, à peine des seconds rôles. Heureusement, l’Étoile de Bessèges est là pour permettre aux Français d’ouvrir leur compteur de victoires. Depuis 2008, les Bleus repartent toujours du Gard avec au moins un succès d’étape. Et il n’y a pas de raison pour que cette série soit brisée cette année. Au vu des coureurs engagés à compter de demain, et ce jusqu’à dimanche sur la première course par étapes européenne de l’année, les chances d’assister à la première victoire française de la saison sont plus que bonnes.

Les Français auront en effet plusieurs atouts à faire valoir, quel que soit le type de terrain. Il est vrai que l’Étoile de Bessèges sacre généralement un coureur complet. Il faudra savoir sprinter, grimper, mais surtout, rouler. Le rendez-vous de dimanche à Alès sera crucial. Le maillot de leader a toujours changé de possesseur au terme du contre-la-montre final depuis qu’il a été mis en place en 2012. Il ne fait pas bon être leader du général au matin du dernier jour, Sander Helven, Jérôme Cousin et Pierre Rolland en ont fait l’amère expérience ces trois dernières années tandis que Tobias Ludvigsson, Jonathan Hivert et Jérôme Coppel en ont profité. Ceux qui ont des difficultés face à la montre sont prévenus. Il leur faudra profiter des aspérités d’un parcours similaire à celui de l’an dernier pour espérer figurer au palmarès.

En dépit des difficultés placées çà et là sur le parcours des trois premières étapes, notamment le Col de Trelys, placé dans les cinquante derniers kilomètres de la 3ème étape, c’est surtout la montée du Mur de Laudun qui pourrait créer quelques différences samedi. Mais on se souvient que l’an dernier, la lutte annoncée entre puncheurs avait tourné au duel Bryan Coquard-John Degenkolb, à l’avantage du Français. Qu’en sera-t-il cette année avec des coureurs de la trempe de Thomas Voeckler et Pierre Rolland (Team Europcar), Thibaut Pinot (FDJ), Tony Gallopin (Lotto-Soudal), Julien Simon (Cofidis), Brice Feillu, Pierrick Fedrigo et Jonathan Hivert (Bretagne-Séché Environnement) ou Davide Rebellin (CCC Sprandi Polkowice) ?

Profiteront-ils des passages à près de 20 % pour creuser un écart suffisamment intéressant avant le chrono final ? Car des coureurs comme Riccardo Zoidl et Stijn Devolder (Trek Factory Racing), Maxime Monfort (Lotto-Soudal) ou Ignatas Konovalovas (Marseille 13-KTM), dont les qualités de rouleur ne sont plus à présenter, ne manqueront pas de répondre présents sur le chrono se terminant sur les hauteurs d’Alès dimanche.

Le parcours :

• 1ère étape (mercredi 5 février) : Bellegarde-Beaucaire (154 km)
• 2ème étape (jeudi 6 février) : Nîmes-Les Fumades (159 km)
• 3ème étape (vendredi 7 février) : Bessèges-Bessèges (152 km)
• 4ème étape (samedi 8 février) : L’Ardoise-Laudun (156 km)
• 5ème étape (dimanche 9 février) : Alès-Alès (12 km CLM)

Les 10 derniers vainqueurs :

2014 : Tobias Ludvigsson (SUE, Giant-Shimano)
2013 : Jonathan Hivert (FRA, Sojasun)
2012 : Jérôme Coppel (FRA, Saur-Sojasun)
2011 : Anthony Ravard (FRA, Ag2r La Mondiale)
2010 : Samuel Dumoulin (FRA, Cofidis)
2009 : Thomas Voeckler (FRA, Bbox Bouygues Telecom)
2008 : Yury Trofimov (RUS, Bouygues Telecom)
2007 : Nick Nuyens (BEL, Cofidis)
2006 : Frederik Willems (BEL, Chocolade Jacques-Topsport Vlaanderen)
2005 : Freddy Bichot (FRA, Française des Jeux)