Alors que le Tour de France bat son plein, une autre course UCI World Tour, c’est-à-dire la plus haute catégorie dans la hiérarchie des épreuves professionnelles, débute aujourd’hui : le Tour de Pologne. Si les deux épreuves ne sont pas comparables en termes d’histoire, de médiatisation et de popularité, il faut tout de même avouer que le Tour de Pologne connaît ces dernières années un engouement, notamment grâce à son entrée dans le World Tour, anciennement Pro Tour. Il suffit de jeter un coup d’œil au palmarès pour se rendre compte du cachet pris par ce tour national : Peter Sagan, Daniel Martin, Alessandro Ballan, Jens Voigt… Les noms sont prestigieux. Et le choix de Tom Boonen (Omega Pharma-Quick Step) qui a préféré la Pologne à la France pour préparer les Jeux Olympiques valide cette dynamique positive du Tour de Pologne.

Le nouveau champion de Belgique compte tester sa forme sur les sprints massifs prévus dans la semaine. Mais si le parcours du Tour de Pologne faisait la part belle aux sprints massifs les années précédentes, les organisateurs ont davantage équilibré le parcours. C’est pourquoi la 1ère étape, entre Karpacz et Jelenia Gora (179,5 km) présente un profil très accidenté avec notamment une côte de 5 kilomètres à 6% de moyenne à parcourir 4 fois. Un profil idéal pour les audacieux. Et ils sont 5 dans l’échappée du jour : Bartolomiej Matysiak (Equipe de Pologne), Jaroslaw Marycz (Saxo Bank -Tinkoff Bank), Federico Rocchetti (Utensilnord Named), Sylvain Georges (Ag2r La Mondiale)  et Daniel Teklehaimanot (Orica-GreenEdge). Ils comptent dix minutes d’avance à l’apogée de leur fuite.

Mais à l’amorce du dernier tour et de la dernière ascension l’écart diminue sensiblement. Alors, Sylvain Georges se voit bien refaire son coup du Tour de Californie où il s’était imposé en solitaire. Il lâche tous ses compagnons d’échappée dans l’ultime ascension mais se fait reprendre par un peloton d’une quarantaine d’unités au sommet. Dans la descente périlleuse, les attaques fusent mais aucun groupe ne parvient véritablement à faire la différence. Jusqu’à cette attaque de Christophe Le Mével (Garmin-Sharp) à 5 bornes de l’arrivée. Le Français semble avoir fait le plus dur quand Alexandr Kolobnev (Team Katusha) vient l’enrhumer sous la flamme rouge. On pense alors la victoire acquise pour le Russe, mais il pioche dans les derniers hectomètres à 3%. Un finish qui convient à merveille à Moreno Moser (Liquigas-Cannondale) qui place un démarrage surpuissant à 200 mètres de l’arrivée. Né en 1990 comme son équipier Peter Sagan, Moreno Moser s’impose et vient confirmer tout le bien que l’on pense de cette génération si talentueuse.

Demain, la 2ème étape entre Walbrzych et Opole (239 km) semble promise à un sprint massif.

Classement 1ère étape :

1. Moreno Moser (ITA, Liquigas-Cannondale) les 179,5 km en 4h32’53 »
2. Michal Kwiatkowski (POL, Omega Pharma-Quick Step) m.t.
3. Lars Boom (PBS, Rabobank) m.t.
4. Fabian Wegmann (ALL, Garmin-Sharp) m.t.
5. Manuele Mori (ITA, Lampre-ISD) m.t.
6. Jan Bakelants (BEL, RadioShack-Nissan) m.t.
7. Giovanni Visconti (ITA, Movistar Team) m.t.
8. Matti Breschel (DAN, Rabobank) m.t.
9. Michal Golas (POL, Omega Pharma-Quick Step) m.t.
10. Martin Elmiger (SUI, Ag2r La Mondiale) m.t.

Classement général :

1. Moreno Moser (ITA, Liquigas-Cannondale) en 4h32’43 »
2. Michal Kwiatkowski (POL, Omega Pharma-Quick Step) à 4 sec.
3. Lars Boom (PBS, Rabobank) à 6 sec.
4. Fabian Wegmann (ALL, Garmin-Sharp) à 10 sec.
5. Manuele Mori (ITA, Lampre-ISD) m.t.
6. Jan Bakelants (BEL, RadioShack-Nissan) m.t.
7. Giovanni Visconti (ITA, Movistar Team) m.t.
8. Matti Breschel (DAN, Rabobank) m.t.
9. Michal Golas (POL, Omega Pharma-Quick Step) m.t.
10. Martin Elmiger (SUI, Ag2r La Mondiale) m.t.