Jean-Marc, quelle était l’ambiance dimanche soir avant le contre-la-montre mais surtout au terme de la première semaine du Tour ?
Nous étions tous un peu cramés, mais contents que ce soit fini. Certains étaient mieux que d’autres, d’autres ont eu une journée assez dure. Nous avons eu Fabrice Jeandesboz dans l’échappée du début, Jérôme Coppel est sorti également derrière Jens Voigt. Mais les Sky le surveillaient et lui ont interdit d’aller plus loin. Après, il a fait comme il a pu mais il termine dans un bon petit groupe. Jérôme m’a dit qu’il ne lui avait pas manqué grand-chose pour être dans le groupe Maillot Jaune. Il s’est retrouvé seul en basculant et a préféré attendre le groupe derrière.

C’était une étape piégeuse mine de rien ?
Oui et non. Quand tu as la patte, tu es devant. C’était une journée pour les échappés et ça a vraiment bagarré toute la course. C’était vraiment dur.

En tant que coureur français, la victoire de Thibaut Pinot vous réjouit-elle ?
Bien sûr. Il était en plus le régional sur cette étape. Je ne peux pas dire que je le connais mais on se dit bonjour et il a l’air sympa.

Comment jugez-vous votre début de Tour ?
Ça a mal démarré le premier jour puisque nous sommes tombés avec Julien Simon. On a fini à perpète. Ce n’est pas trop grave car nous ne nous sommes pas fait mal. J’ai évité toutes les grosses chutes ensuite, bien que je les ai souvent vues de près. J’ai eu de la chance, Jérôme Coppel aussi, c’est le principal. Dimanche vers Porrentruy, je pensais être mieux que je ne l’étais mais dès le début, au départ fictif, j’ai senti que j’allais recevoir ! Mais pour l’instant ça va, je fais mon boulot pour Jérôme et j’espère qu’il en est satisfait.

Que faut-il attendre de Jérôme Coppel en deuxième et troisième semaines du Tour ?
Je pense qu’il est encore dans le jeu, même s’il a perdu un peu de temps à la Planche des Belles Filles. Ce n’était pas une arrivée pour lui. Les étapes alpestres, ce sont de longs cols qu’il adore, réguliers, c’est là où il est le plus fort. S’il a de bonnes jambes, et comme le moral n’est pas atteint, ça va le faire pour lui. Il le mérite.

Quel va être votre rôle dans les deux semaines à venir ?
En première semaine, j’avais pour mission de protéger Jérôme le plus longtemps possible, lui éviter de prendre des cassures, l’abriter du vent. Cette semaine, je travaillerai pour qu’il ait le moins d’efforts à faire au pied des cols. Ensuite, peut-être que j’aurai l’opportunité de jouer ma carte sur une ou deux étapes.

Quel a été le programme de la journée de repos à Mâcon ?
On a dormi plus qu’à l’habitude, on a rouloté, promené le vélo. Je tourne les pattes, tranquille. Après ça dépend des mecs. Certains vont rouler une heure, d’autres deux. C’est une sortie tranquille, quitte à s’arrêter prendre un café quelque part. Ma sœur est venue avec ses enfants car elle habite près de Valence. Ça permet de profiter de la famille.

Propos recueillis à Arc-et-Senans le 9 juillet 2012.