Alberto, dans une vidéo diffusée hier soir, vous vous êtes excusé d’avoir enfilé le Maillot Jaune après l’incident d’Andy Schleck, pourquoi ?
Effectivement, j’ai fait une vidéo hier car j’en avais envie, ce n’était pas par obligation. C’est une situation qui ne m’a pas plu, une situation qui ne me correspond pas. Nous avons parlé avec Andy Schleck, nous avons une bonne relation et nous avons discuté de ce qui s’est passé. Maintenant les choses sont claires entre nous.

Vous attendiez-vous à une journée aussi tranquille aujourd’hui ?
J’avais une idée claire de ce que pouvait être l’étape aujourd’hui. Il fallait seulement contrôler. J’ai la chance d’être entouré par une grande équipe, j’avais quatre coureurs de l’équipe avec moi, c’était important de les avoir à mes côtés jusque dans la dernière ascension. Et puis nous savions aussi que des équipes allaient prendre le relais dans le final, c’est ce qui s’est passé.

Pensez-vous qu’Andy Schleck puisse vous surprendre samedi dans le contre-la-montre ?
Je crois qu’Andy peut me causer du souci dans le chrono parce que c’est un grand coureur. Auparavant, l’étape de jeudi et son arrivée au Tourmalet sera très dure, il va y avoir de gros écarts qui vont pouvoir se faire, plus que dans le contre-la-montre. Et puis Andy a remporté le Championnat du Luxembourg du contre-la-montre, donc il est capable de bien se débrouiller dans cette discipline.

Combien de temps pensez-vous pouvoir prendre à Andy Schleck dans le chrono ?
C’est difficile à calculer. Ca dépend des forces que chacun aura ce jour-là. Ce sera un chrono très différent de celui de l’année dernière, tout plat. Ca va dépendre du vent. S’il est de dos, les écarts ne seront pas trop important, s’il est de face, je pense que les différences seront beaucoup plus importantes. Et puis Andy s’est amélioré dans cet exercice depuis l’an passé donc c’est difficile à dire.

Lance Armstrong a fait beaucoup d’efforts pour s’échapper aujourd’hui, quelle a été votre réaction ?
C’est sûr que pour faire ce qu’il a fait aujourd’hui, il fallait vraiment qu’il ait de très bonnes jambes. Attaquer dès le Peyresourde, s’échapper seul dans le Tourmalet, il m’a rappelé le Lance d’autrefois. Je pense qu’il aurait vraiment voulu remporter l’étape, et ça m’aurait fait très plaisir s’il avait pu obtenir la victoire aujourd’hui.

Propos recueillis à Pau le 20 juillet 2010.