Anthony, quel est votre sentiment après une nouvelle journée en Maillot à Pois, à cinq jours de l’arrivée sur les Champs ?
On fera le point jeudi soir. Pour l’instant ça se passe plutôt bien. Hier Moreau s’est rapproché, mais j’ai éloigné les autres, c’est le plus important. Ce sera plus facile de se concentrer sur un seul homme.

Ce sera un match à deux vraisemblablement…
Oui, Moreau est l’adversaire direct. L’équipe essayera de le maîtriser. A la Caisse d’Epargne, on ne vise pas seulement le classement par équipes. Moreau vise le maillot, c’est sûr. C’est son dernier Tour et c’est un maillot important dans le cyclisme français.

Hier, le scénario était tel que vous l’aviez prévu ?
Je ne prévois aucun scénario à l’avance, je fais au jour le jour. Ce sont les jambes qui décident en montagne. Si elles répondent comme ça jeudi, ça devrait aller.

On sent qu’il y a une bonne euphorie dans cette équipe Bbox Bouygues Telecom ?
Oui, nous sommes dans une très bonne dynamique. On a été présent dès le début, et là on obtient deux victoires d’un coup alors qu’elles nous manquaient en début de Tour. C’est extraordinaire

Jean-René vous tient au courant de l’avancée de ses recherches en matière de sponsor ?
Je lui faisais confiance. Comme tout le monde, on sait que c’est bien parti. Il faut attendre la fin du Tour pour avoir plus de nouvelles.

Vous avez connu l’épopée en Jaune de Thomas Voeckler à la Brioche La Boulangère en 2004 – Anthony Charteau était son compagnon de chambre –  six ans après, qu’est-ce qui reste de cette époque ?
Il ne reste pas forcément grand-chose. Ca a changé, évidemment. A la Boulangère, ce qui était top, c’était l’ambiance. Elle est toujours là. Ce qui change ce sont les aspects techniques.

Comme la préparation de la nourriture par exemple ?
Oui. La nourriture est étudiée avec le médecin en collaboration avec les diététiciens de Fleury Michon. C’est très important pour nous de suivre l’évolution du cyclisme sur ce point.

Propos recueillis à Tarbes le 20 juillet 2010.