Andy Schleck. Lors de sa conférence de presse, hier, à l’hôtel Novotel de Lescar, dans la banlieue de Pau, Andy Schleck (Saxo Bank) a paru très serein. A la question « combien d’avance est nécessaire pour avoir une marge suffisante avant le chrono? », le Luxembourgeois a montré sa confiance. « Il me faut au moins une minute. Je pense que c’est suffisant parce que, de toute façon, je suis sûr de faire un bon chrono. » Pour Bjarne Riis, son manager, tout se jouera dans le Tourmalet. « Il y a trop de vallées entre les cols précédents le Tourmalet pour tenter quelque chose. » Par ailleurs, Andy Schleck a assuré ne pas craindre les autres coureurs. Il ne semble pas prendre au sérieux les Menchov et Sanchez, qui pourraient tenir un rôle d’alliés de circonstances de Contador. « Même s’ils roulent contre moi, ça ne servira pas à grand-chose dans une montée. » Pourtant, lors du Tour d’Italie 2005, Gilberto Simoni, échappé avec José Rujano dans l’étape du col delle Finestre, avait perdu le Giro à cause de ce genre d’alliance. Ardila, coureur d’une équipe adverse du Maillot Rose, Paolo Savoldell, avait rouler dans l’ultime montée afin de sauver « il falcone » de son isolement.

Fran Contador. Depuis mardi, les supputations vont bon train au sujet d’un possible transfert d’Alberto Contador (Astana) vers l’équipe Sungard de Bjarne Riis en 2011. Pour Fran Contador, le frère et agent du coureur, il n’en est rien du tout. Il a démenti mardi un rapprochement avec Bjarne Riis, dans le Diario Vasco. Mardi, le quotidien L’Equipe avait annoncé que l’actuel Maillot Jaune du Tour de France pouvait revenir sur sa décision de s’engager pour deux années de plus avec Astana. Le désaccord proviendrait d’exigences financières de la part de l’Espagnol. Mais Astana  ne veut pas mettre un centime de plus sur la table. Pour l’anecdote, les Saxo Bank et l’équipe Astana sont logés dans le même hôtel depuis lundi soir jusqu’à demain matin.

Jens Voigt. Le sort a encore frappé Jens Voigt (Saxo Bank), mardi, sur la route du Tour. Alors qu’il s’était lancé dans la descente du col Peyresourde, son pneu avant a littéralement explosé provoquant la chute du  coureur allemand. L’Allemand souffre aux coudes et aux genous. « Hormis ma cheville, tout mon corps a été touché », a t-il déclaré pendant la journée de repos. Mais l’Allemand ne veut pas abandonner deux fois de suite. Il promet d’aller jusqu’à Paris. En 2009, Jens Voigt avait été contraint à l’abandon suite à une énorme chute dans la descente vers Bourg-St-Maurice.

Rabobank. Le jour de repos est souvent l’occasion pour les coureurs de prendre des contacts avec les managers, et inversement. A Pau, hier, les Rabobank sont allés plus vite que les autres. Selon De Telegraaf, Matti Breschel (Saxo Bank), Luis Leon Sanchez (Caisse d’Epargne) et Martijn Keizer (Vacansoleil) auraient déjà signé pour la saison 2011.

Le road-book étudié par Stéphane Augé :

 17ème étape : Pau-Col du Tourmalet (174 km). Capitaine de route de l’équipe Cofidis, le Palois Stéphane Augé dispute son huitième Tour de France. Il nous livre chaque matin son regard sur le parcours du jour. « On part de Pau par de petites routes. Au bout de 13 kilomètres, on monte déjà une côte de 2 kilomètres, la côte de Renoir, juste après Jurançon. Elle est roulante mais elle va faire mal. Tout le monde va lancer ses dernières cartouches pour s’échapper et tenter d’aller gagner au sommet du Tourmalet, qui est un col mythique, un peu comme l’étape du Ventoux l’année dernière. Le problème, c’est qu’après la côte de Renoir, on arrive à Lasseube, où jusqu’à Oloron-Sainte-Marie c’est vallonné, avec des petites côtes d’un kilomètre qui font très mal. A Oloron, je pense que l’échappée sera partie. Ensuite, on arrive dans le col de Marie-Blanque, qu’on a repéré avec Sébastien Minard. Indirectement, il est un peu moins dur que les autres années puisqu’ils ont refait le bitume avec de l’enrobé. Bien sûr, ça va toujours faire mal aux jambes mais on est moins collé dans la côte. Marie-Blanque, c’est 9 kilomètres de montée mais ce sont les 4 derniers qui sont véritablement durs avec de forts pourcentages. Il faut mettre le 39×25 voire 27. Ensuite, on a une grande partie de vallée jusqu’au pied du Soulor. Ca monte 12 kilomètres à 7,8 %. C’est un col dur, sur de la petite route assez régulière, mais il y a encore de la vallée derrière avant le Tourmalet et ses 18,6 kilomètres à 7,5 %. Ce sera l’explication finale ! L’explication aura peut-être commencé avec un premier écrémage dans le Soulor, mais le Tourmalet va livrer une grande bataille, chacun voulant finir en beauté si grosse bagarre il y a, davantage qu’au Ventoux l’an passé. »