Geoffrey, comment vous êtes-vous  retrouvé tout seul devant dans le col de Fay ?
En fait je ne savais pas où je me situais par rapport aux autres. Puis j’ai tout de suite vu que j’étais dans l’allure avec Julien Loubet (Ag2r La Mondiale). Quand il a attaqué la première fois j’étais dans le rouge, je n’ai pas pu suivre. J’ai essayé de gérer mon effort un maximum et de récupérer un peu. Finalement c’est lui qui s’est mis dans le rouge. Je l’ai rattrapé, et j’ai tout de suite voulu le tester pour voir s’il était encore apte, et finalement il ne m’a pas suivi donc j’ai pu tirer profit de la situation. Même si c’est vrai que si on avait été deux ça n’aurait pas été mal pour la fin de l’étape.

Est-ce que vous connaissiez ces routes là ?

Je connaissais plus ou moins  même si ce ne sont pas vraiment mes routes d’entraînement puisque je suis originaire d’Attignat à côté de Bourg-en-Bresse. Donc c’est sûr que ce ne sont pas mes routes d’entraînement même si je connais un peu le coin.

Et à chaud, qu’est ce qui ressort de cette étape ?  Grosse déception ou vous pensez plutôt avoir pris de l’expérience sur un coup comme ça ?
J’ai pris beaucoup d’expérience. J’étais devant, ça m’a fait très plaisir. J’ai animé la course. Mais c’est sûr que c’est très décevant d’échouer à 1,5 km de l’arrivée. Ca fait mal si près du but. On peut pas dire qu’on est déçu puisqu’on découvre le niveau pro, j’ai pas à être déçu de ce que j’ai fait. Au contraire, c’est plutôt prometteur, je suis même plutôt content.

Que ce soit pour un pro ou un futur pro, les 25 derniers kilomètres étaient trop difficiles pour un homme seul non ?
Ah oui c’est sûr, pour un homme seul avec vent de face et avec la difficulté que l’on venait de passer c’était trop délicat.

Sinon, c’est toujours une bonne chose de se mettre en évidence quand on est espoir sur une course comme celle-là. Cela veut dire que tu as d’ores et déjà des pistes pour ton avenir ou c’était toujours en stand-by ?
J’ai déjà des pistes sur quelques équipes. Donc c’est sûr que ce que j’ai fait aujourd’hui c’est un plus pour pouvoir passer pro, pourquoi pas l’année prochaine.

Ce genre de performance, pensez-vous la rééditer d’ici la fin de ce Tour de l’Ain ?
J’aimerai bien, mais je pense que demain je vais déjà essayer de récupérer des efforts d’aujourd’hui. Et on verra dans deux jours comment je serai.

Propos recueillis à Saint-Vulbas le 11 août.