Johan, avez-vous été surpris par la fin de première étape du Dauphiné ?
Oui, un petit peu. Je ne m’attendais pas du tout à un tel scénario. Mais j’attends de pouvoir parler avec Andy Schleck afin de comprendre ce qu’il s’est passé. Ce qui est certain c’est qu’il a manqué de rythme, de compétition, pour pouvoir suivre les meilleurs. Il n’avait pas fait une seule course depuis un long moment alors cela me semble être la meilleure explication. Mais j’attends de le voir, de lui parler, pour savoir s’il y a eu un autre problème ou s’il a, de son côté, une autre explication.

Cependant, Evans non plus n’avait pas couru depuis un long moment…
Oui, je sais. C’est la même chose pour tout le monde. Mais vous savez, chaque équipe est venue avec des objectifs différents. Pour Andy, nous voulons simplement quitter le Dauphiné en sachant où il en est dans la montagne. Alors, si le résultat du jour est vraiment dû à un manque de rythme, je vous conseille d’attendre la fin de la semaine avant de faire quelque bilan que ce soit. On ne saura où il en est vraiment que dimanche soir.

Etes-vous inquiet en vue du Tour de France ?
C’est mieux quand ce genre de chose ne se passe pas. Mais je le répète, nous devons d’abord comprendre le pourquoi de cette mauvaise performance. Si c’est ce que je pense, alors, ce n’est pas un désastre. Nous devrons néanmoins faire un vrai bilan dimanche soir et voir dans quelle condition est Andy. Vous savez, on a encore du temps. Le Tour de France ne commence que le 30 juin. Il y a encore du travail à fournir d’ici là. Et les grandes ascensions de juillet sont encore plus loin donc vraiment, il faut être patient.

Et qu’Evans et Wiggins soient devant, c’est normal ?
Chaque coureur doit faire sa course. Sur le Dauphiné, il faut se rassurer. Cadel Evans a gagné l’étape et Bradley Wiggins a pris le maillot jaune, Andy, lui, attend toujours la confirmation du travail effectué.

La semaine passée, avez-vous vraiment dit que Fabian Cancellara était le seul sûr d’être au départ à Liège ?
Non, je n’ai pas dit ça. Il faudrait qu’avec les articles des journalistes, la traduction exacte soit fournie. Ce que j’ai dit, c’est qu’en considérant les résultats depuis janvier, Fabian est le seul coureur à pouvoir jouer un rôle sur le Tour de France. Mais si je me souviens bien, il y a neuf coureurs dans chaque équipe pour un Grand Tour. Donc cela serait difficile de ne pas voir Andy au départ du Tour.

Propos recueillis par Simon Bernard à Saint-Vallier le 4 juin 2012.