Luke, avez-vous axé votre saison sur les contre-la-montre ?
Oui, cette saison, je l’ai vraiment focalisée sur le contre-la-montre. C’est comme un sprinteur qui se focalise sur les sprints. Sur quelques courses par étapes, ça me permet en plus de courir pour le classement général. Pas ici au Dauphiné, où j’ai vraiment tout misé sur les contre-la-montre, celui d’aujourd’hui et celui de jeudi prochain. Pour le classement général, nous verrons dans le futur, avec les années, cela peut évoluer.

Qu’allez-vous courir aux Jeux Olympiques ?
Je ne serai pas, c’est une certitude, sur la piste. C’est trop tard pour me préparer. Quant à la route, la sélection est très difficile puisqu’il y a seulement cinq coureurs. Donc tout sera fait pour entourer au mieux Matthew Goss. Mais je vais tout faire pour représenter mon pays dans l’épreuve contre-la-montre, c’est un rêve.

Que dire au sujet de votre équipe, Orica-GreenEdge ?
GreenEdge est fantastique cette année. Nous sommes tous amis et les internationaux se sont très bien intégrés. Ainsi, nous pouvons aller sur les courses sans pression, sans stress. C’est une grande source de motivation que de courir avec des amis. Même quand nous avons de mauvais résultats, nous enchaînons immédiatement sur un bon classement.

Y a-t-il un leader désigné ?
Cela se définit vraiment au fur et à mesure des courses. Nous avons Matthew Goss pour les sprints mais nous n’avons pas spécialement de coureurs pour le général, peut-être dans le futur. Pour l’instant, nous nous focalisons sur les étapes.

Allez-vous défendre votre maillot jaune ?
Je ne crois pas, nous ne sommes pas là pour défendre le maillot. Nous allons profiter ce soir. Demain, si cela reste groupé, tant mieux. Mais nous ne pouvons pas le garder jusqu’à dimanche, il y a bien trop de montagne.

Comment avez-vous vécu le retrait des pelotons de Robbie McEwen ?
J’ai fait la dernière course avec lui, au Tour de Californie. C’était incroyable car j’ai grandi en m’inspirant de lui. Il va rester autour de l’équipe et aider les sprinteurs, donner son point de vue à Matthew Goss. C’est une bonne chose pour nous.

Propos recueillis par Simon Bernard à Grenoble le 3 juin 2012.